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DOOM METAL  |  STUDIO

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EVOKEN - Quietus (2001)
Par MOX le 17 Août 2006          Consultée 5310 fois

Avant de s’aventurer en terres arides, on prend quelques précautions. Que sais-je : eau, couvertures si les nuits sont glaciales, dico français-mongol, carquois…Il en va à peu près de même lorsqu’on touche à l’une de ses personnifications musicales, le Doom/Death. On se munit d’un café noir (les albums d’EVOKEN dépassent systématiquement l’heure) et comme couverture, un casque audio. De manière générale, on ne peut pas se lancer dans l’écoute de tels pavés aux lieux les plus communs comme la bagnole ou la visite du Taj Mahal. EVOKEN, comme tous ses acolytes friands de musique mi-lente mi-agressive -et mieux encore sur ce "Quietus" - nécessite une sérieuse concentration, sans quoi on passe non seulement à côté du jeu, mais on se perd très rapidement. On finit par couper et mettre le dernier Lorie en fond sonore...

Toutefois, j’éviterai soigneusement de le rapprocher des méfaits les plus abrupts en matière de Doom/Death tels que ceux de DISEMBOWELMENT ou DUSK. Ici, le clavier joue un rôle particulier, se manifestant fréquemment, sous fond de rythmiques qui, elles, rappellent le style aussi cru que possible. Guitares grésillantes et vrombissantes, sourdes à souhait, dégueulant des riffs du bout du manche à une vitesse extraordinairement lente. Ce léger « rejet » incontrôlé s’accompagne de l’espèce de souffle en forme de chant Death résonant, pratiquement pas articulé. C’est la batterie qui l’est, forte de roulements de fûts, animée pour l’occasion afin de rendre compte du côté désordonné de l’ensemble. Bien évidemment, sont additionnés les irremplaçables harmoniques et violons. La structure est vue, le son est vu (et c’est très large : MY DYING BRIDE pour quelques tonalités de guitare, EMPEROR et SKEPTICISM pour certains claviers), les textes aussi (une vraie caricature du genre) et pourtant EVOKEN ne s’y noie pas.

La raison qui m’apparaît évidente et pour laquelle la formation se distingue, c’est sa variété, sa richesse de composition le long de titres étalés, le long d’un album harassant pour la concentration. Bien rares sont les moments où le groupe se laisse pourrir sur une rythmique floue, cette dernière cédant très souvent sa place aux multiples breaks qui ponctionnent les morceaux comme autant de repères. Accélérations vers un Death des plus basiques, éclaircissements, calme. Du coup, on saisit plus difficilement la construction, mais on se délecte d’autant plus des changements de rythme, perçus comme un bref moment de repos et/ou d’espoir au milieu de sons déchéants et inhospitaliers. Surtout lorsque la réussite empeste.

Afin de s’en assurer, l’écoute seule est fondamentale. "Quietus" s’aventure lui aussi en airs noirs et suffocants, séparés entre la pression rythmique menant au même type d’agonie musicale que les vieux THERGOTHON et les harmoniques ou acoustiques plus légères, ingénieuses, lointaines et poignantes. Les mousquetons se posent immédiatement sur ces dernières, plus enclines et plus faciles à séduire, bientôt relayées par un ensemble passionnant, aux idées, schémas et ambiances divers selon les titres. Il n’y a vraiment qu’"Embrace The Emptiness" et sa première partie répétitive pour contrefaire l’unité du disque dans sa logique de fluctuation. Il ne s’encombre d’aucun défauts inhérents tels que l’omniprésence du clavier, son intérêt limité, l’ambiance feutrée/doucereuse facile d’accès et les violons sont plus qu’épars. "Quietus" évolue sans doute possible là où le Doom/Death fait encore souffrir, et ce choix de mouvement quasi perpétuel et de mélodies fines représente, jusqu’à aujourd’hui, le meilleur compromis qui m’ait été présenté. Et qui caracole en tête, même derrière une des plus pochettes les plus laides.

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   (2 chroniques)



- John Paradiso (guitare, chant)
- Vince Verkay (batterie)
- Nick Orlando (guitare)
- Steve Moran (basse)
- Dario Derna (claviers)


1. In Pestilence, Burning
2. Withering Indignation
3. Tending The Dire Hatred
4. Where Ghosts Fall Silent
5. Quietus
6. Embrace The Emptiness
7. Atrementous Journey



             



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