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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2006 Black Roses
2007 A Good Day To Die

The DOGMA - Black Roses (2006)
Par BAST le 7 Mai 2006          Consultée 4415 fois

Qu’est-ce qu’un nouveau venu en provenance d’Italie peut-il être à même de proposer, aujourd’hui, en matière de speed mélodico-symphonique ? Tout a déjà été fait ou presque et s’il fallait guetter quelque renouveau sur la scène heavy européenne, peu de visages se tourneraient vers l’Italie, somme toute assez conservatrice dans ses orientations artistiques. Et pourtant, THE DOGMA fait partie de ces formations qui imposent dès le premier opus un style propre, où les divers emprunts ne donnent pas cette impression de plagiat coutumier, où les sonorités employées parviennent à étonner, où les enchaînements adoptés sont intelligents, où cette saveur épique chère aux formations transalpines donnent des frissons sans choquer par quelque aspect outrancier ("Waiting For The Rain" et "Sands Of Time").

Pour un premier album, le sans faute n’est pas loin, en tout cas sur le fond. Sur la forme, « Black Roses » ne confine pas à l’époustouflant, mais propose tout de même de bien jolis titres. L’orientation prog de cet album se marrie agréablement avec les dispositions speed mélodique manifestées par les Italiens. Cette atmosphère sombre continue qui flotte sur chacune des compositions, un peu à la EVERGREY diraient certains, apporte à l’ensemble une touche mélancolique très réussie. Le happy metal d’un FREEDOM CALL est donc fort éloigné. Une atmosphère en parfaite adéquation avec la manière dont l’épine dorsale de THE DOGMA s’est formée, jugez plutôt : le guitariste Cosimo Binetti se trouve à l’enterrement d’un proche lorsqu’il fait la connaissance du chanteur Daniele Santori, employé par le cimetière où se déroule l’enterrement, pour quelque sinistre tâche. Et ce même Cosimo Binetti rencontre le claviériste Stefano Smeriglio dans un commissariat, Cosimo pour s’être bagarré et Stefano pour avoir participé à une rave party illégale en tant que DJ !

Et pour mieux appuyer cette atmosphère, THE DOGMA a fait appel à du beau monde : un ensemble de cordes qui intervient sur tout l’album, un orchestre philharmonique pour les titres nécessitant une emphase plus prononcée et une chorale. Pourtant, THE DOGMA n’est pas si symphonique que cela. La formation transalpine s’adjoint les services de professionnels du classique davantage à la manière d’EDGUY, par exemple, comme soutien, mais jamais en lead, les guitares jouant ce rôle de façon exclusive à coup de riffs heavy et incisifs ou de soli larmoyants.

L’une des grandes satisfactions de « Black Roses », c’est à mon sens le chant de Daniele Santori, technique et capable de faire passer nombre d’émotions. Chant à l’italienne, certes, mais superbement maîtrisé. A côté de ça, on retrouve le savoir-faire des formations transalpines, comme cette capacité à transcender le côté épique des compositions. En outre, plutôt que de sombrer dans l’excès (chant suraigu, grandiloquence continue, rythmique sans temps mort ; bref, quelques aspects que l’on retrouve régulièrement chez les Italiens), THE DOGMA a la bonne idée de jouer sur les ambiances et de varier son propos à mesure que défile « Black Roses ». On goûte à chaque saveur du heavy italien, mais avec cette parcimonie qui rassasie les sens juste ce qu’il faut. L’exemple le plus éloquent est « Waiting For The Rain » : varié, dense, jouant sur plusieurs tableaux à la fois, nanti de lignes vocales magnifiques et d’un solo aussi simple que touchant, ce titre est un régal de bout en bout, l’orchestre est du reste superbement mis en valeur.

Bien bel album, donc. Quelque peu surprenant par son approche, c’est d’ailleurs ce qui fait une partie de son charme, « Black Roses » est l’une des bonnes surprises de ce début d’année. La mélancolie qui se dégage de chaque titre - le timbre particulièrement émouvant de Daniele Santori y étant pour beaucoup - devrait en séduire quelques-uns. La suite pourrait frapper très fort...

A noter que c’est Mike Terrana qui s’est installé derrière les fûts pendant l’enregistrement de « Black Rose », remplaçant de luxe d’un Marco Bianchella sérieusement blessé.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
  N/A



- Steve Vawamas (basse)
- Stefano Smeriglio (claviers)
- Daniele Santori (chant)
- Cosimo Binetti (gituare)
- Marco Bianchella (batterie)


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