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1994 A Descent Into Hell

CIANIDE - A Descent Into Hell (1994)
Par SHAKESBEER le 11 Août 2006          Consultée 2713 fois

Chicago, ou la ville des gangsters, est musicalement assez connue pour son blues (le fameux Chicago Blues…avec des représentants comme Otis Rush, Buddy Guy ou Jimmy Dawkins…), mais beaucoup moins pour son death metal. Et pourtant, la ville a connu une vague death, très underground, certes, mais qui a eu son importance, dès le début des 90s, avec des groupes comme BROKEN HOPE, OPPRESSOR, MASTER, ABOMINATION…et CIANIDE. Et c’est sur ce dernier, que nous allons nous attarder, et plus précisément sur son deuxième album « A Descent Into Hell », paru en 1994.

Eh bien on peut dire que le trio connaît la définition du lourd, et celle d’un son grave et pesant !! C’est ce qui, je pense, frappe en premier quand écoute cet album : un son de guitare overgrave (la guitare de Tony Iommi [Black Sabbath] sur « Master Of Reality » n’est pas si grave que ça comparée à celle-ci). Un son qui m’a cependant immédiatement séduit ! La voix est également de cette teneur, très caverneuse et monocorde (d’ailleurs, Mike, le bassiste/chanteur qualifie directement sa voix de « growls » dans le livret…on sait donc à quoi s’en tenir !).
Autre chose importante : la lenteur. Nous ne sommes en effet pas très loin du doom avec un tel tempo. L’album contient quand même quelques pics (relatifs) de vitesse, sur quelques soli notamment (sur ceux de « Gates of Slumber » et « The Luciferian Twilight » par exemple), mais nous sommes loin d’atteindre la vitesse d’un « Reign In Blood » [Slayer] ! Et la musique « Death Dealer », qui n’est autre qu’une reprise du groupe canadien SLAUGHTER, est elle aussi plus rapide et a même le tempo d’une musique de death « habituelle », c’est à dire assez rapide. Elle apporte d’ailleurs un peu de diversité à l’ensemble.

Un album a rarement aussi bien porté son nom, car au fil du disque, l’atmosphère très pesante, suffocante, voire oppressante qui s’en dégage semble nous attirer au plus profond des entrailles de la terre…« Mountains In Thunder » en est le point culminant (il est le titre le plus lent, le plus pachydermique et le plus long), avant que tout s’arrête pour laisser place à quelques bruits étranges, puis à une musique orchestrée (avec un son vieillot, ce qui rend bien) issue de la musique classique, qui apparaît, comme venant de nulle part. Il nous en vient à ce moment une impression assez étrange…bref, le groupe a bien fait les choses !

L’album est assez dur d’accès au début, au bout de quelques titres on se demande si c’est possible d’arriver jusqu’à la fin : on est littéralement applati par ce disque, ou plutôt ce rouleau compresseur devrais-je dire…
Après, cela se tasse une fois que l’on connaît mieux l’album. Il faut dire que les titres sont quand même assez longs : quatre titres excèdent les 6 minutes ! Mais elles ne paraissent jamais trop longues (à l’exception de « Darkness » qui aurait gagné, je pense, en intérêt si elle était plus courte d’une minute !). Au contraire, je trouve que le fait que CIANIDE enfonce le clou et insiste sur des compos plus longues fait qu'on les a ensuite bien en tête, et on se surprend même à en "chantonner" certains passages !

Au point de vue des titres, ils sont pour la plupart très bons voire excellents, avec seulement, je trouve, « Darkness » qui est bien, mais un peu en dessous des autres (tiens, d’ailleurs la fin me rappelle un peu le riff de l’excellentissime break du titre « No Remorse » de METALLICA !). J’aime particulièrement le riff de « Beyond The Fallen Horizon », excellent titre au passage…

Les deux mentions, plutôt humoristiques, présentes dans le livret : « Cianide play TRUE death metal exclusively » et « Death to false metallers – We know who you are ! » sont sans doute quelques moqueries envers le black (n’oublions pas qu’à cette époque, les manigances de l’Inner Black Circle venaient d’être révélées…). Mais la première de ces deux phrases n’est pas tant une moquerie que ça, car quand on y réfléchi, le groupe peut avoir une attitude que bon nombre de groupes de true black ont adoptée (par exemple, certains albums du groupe ont été limités à très peu d’exemplaires…). Ces deux mentions, ainsi que la photo sur laquelle les membres du groupe prennent des poses plutôt comiques, également présente dans le livret, nous montre que le groupe est, derrière cette musique grave et impitoyable, doté d’un certain sens de l’humour !

Au final, ce disque que l’on peut situer à la frontière du doom et du death (mais quand même très légèrement plus death que doom), m’a assez convaincu, et même s'il n'est pas exceptionnel, l'ambiance qui en ressort est assez unique. En tout cas, il me donne envie d’en savoir plus sur ce groupe, assez culte et toujours actif (ils ont sorti l’année dernière leur sixième album ainsi qu'un split avec le fameux groupe de grind/death espagnol MACHETAZO). Une bonne découverte, donc, même si le disque n'est ni inoubliable, ni indispensable.

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   SHAKESBEER

 
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- Scott Carroll (guitare)
- Mike Perun (basse, chant)
- Jeff Kabella (batterie)


1. Gates Of Slumber
2. Eulogy
3. The Undead March
4. The Luciferian Twilight
5. Beyond The Fallen Horizon
6. Darkness
7. Death Dealer
8. Mountains In Thunder



             



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