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LED ZEPPELIN - Led Zeppelin Iii (1970)
Par POWERSYLV le 11 Février 2007          Consultée 18255 fois

1970 est une année charnière dans la Rock-music. Année de la séparation des BEATLES, des décès de Jimi Hendrix et de Janis Joplin, ce sont aussi les derniers spasmes de l’illusion hippie alors que le Rock se sépare en de multiples courants. Dans ce contexte, le virus du hard Rock commence à se répandre et LED ZEPPELIN fait figure de prophète. Derrière lui, les anglais de DEEP PURPLE (munis d’un nouveau chanteur, Ian Gillan) se lancent dans l’aventure avec le violent In Rock. Il y a aussi BLACK SABBATH qui, dans une voie plus obscure et sous ses oripeaux ésotériques (sataniques ?) fournit au hard Rock ce qui allait être un premier rejeton très prolifique : le heavy metal. Bien d’autres suivront (URIAH HEEP, U.F.O., …) avec des fortunes plus ou moins diverses. En ces temps d’expérimentations où les grandes industries du disque n’avaient pas encore les pouvoirs qu’elles ont aujourd’hui, les groupes pouvaient oser, expérimenter.
Pris entre marteau et enclume, entre les 2 premiers albums (sortis en 1969) qui sont devenus des classiques du hard Rock naissant et un LED ZEPPELIN IV qui appelé à entrer dans la légende un an plus tard, ce LED ZEPPELIN III très particulier fait figure d’OVNI. Effectivement, ceux qui s’attendait à une suite des 2 premiers volets en seront pour leurs frais. Pourquoi ? Tout simplement parce que LED ZEPPELIN est un combo qui ne fait définitivement rien comme les autres. Quittant le méandres du système, Jimmy Page et Robert Plant décident de se retirer un temps pour composer dans le cottage de Bron-Yr-Aur au PAYS DE GALLES… ce qui explique peut-être la tonalité plus posée de ce disque qui prouvera non seulement que LED ZEPPELIN sait se renouveller mais qu’il sait aussi évoluer hors des sphères du hard Rock.

Pourtant, le premier titre « Immigrant Song », grand classique repris par pas mal de groupes (INFECTIOUS GROOVES, ADAGIO, CONSORTIUM PROJECT …) fait illusion et l’on retrouve là le groupe qu’on avait laissé à la sortie de l’énorme LED ZEPPELIN II : tempo de colosse grace à la frappe de Bonham et la rythmique de Jones, la guitare venimeuse de Page, les vocaux à la fois maniérés et énergiques de Plant … Et pourtant, dès le deuxième titre, on se rend compte qu’il s’est passé quelquechose dans la caboche de nos 2 principaux compositeurs. « Friends » est effectivement un morceau aux allures expérimentales, avec cette guitare acoustique qui fait s’entrelacer des tons folks et quelques intonations orientales – ce titre peut rappeler l’époque plus expérimentale des BEATLES. Et cette voix qui miauuuuule … A « Friends » s’enchaîne sans prévenir le plus vigoureux « Celebration Day » où les sonorités de guitares de Page sont excellentes (j’adore cet enchaînement et cette introduction).

Place enfin à ce que je considère comme la réussite de l’album. « Since I’ve Been Loving You » est sans doute l’un des plus beaux blues que je connaisse. L’émotion transparait dans chaque note sortant de la guitare de Jimmy Page, dans chaque souffle et dans chaque mot de Plant. Ce début tout doux où la guitare gémit sous la frappe cadencée de Bonham, toute cette sensibilité et cette force qui se cotoient dans les lyrics … jamais titre de LED ZEPPELIN jusque là n’aura été aussi intense. Encore aujourd’hui, l’écoute de cette chanson me met sens dessus-dessous. Et je ne parle même pas de ce solo inspiré par les dieux. « Out On The Tiles » vient clore cette première partie sur une note plus enjouée.

Nous avons ensuite affaire à une deuxième moitié du disque qui est carrément plus acoustique et expérimentale : « Gallows Pole » est un air traditionnel, entraînant, où l’on entend le groupe s’adonner aux joies de la mandoline et du banjo. « Tangerine » est une chanson toute tranquille, acoustique, jolie comme tout, avec quelques chœurs qui accompagnent Robert Plant sur le refrain et l’intervention d’un très beau solo. Sa voix est d’ailleurs par moments assez poignante, solennelle. « That’s The Way » respire la campagne irlandaise, les Highlands, le folklore, la mandoline … le grand air quoi. Très beau morceau lui aussi. Le temps est au beau fixe également sur le rythmé et festif « Bron-Y-Aur Stomp » (Bron-Y-Aur est le nom de la région où s’étaient réfugié les 2 compositeurs). Enfin, un étrange morceau termine l’album : on y admire la maîtrise de Jimmy Page et les quelques effets sur la voix de Robert Plant qui imposent une ambiance toute particulière. Ce titre traditionnel réarrangé par le groupe est dédié au guitariste folk Roy Harper dont Jimmy Page était un grand fan.

A la fois hard, folk ou blues, LED ZEPPELIN III est un disque qui démontre toute l’envergure musicale des 4 hommes, un album qui ne cherche pas à en mettre plein les oreilles mais où LED ZEPPELIN a mis ses influences et son âme. Un opus où le groupe a voulu sortir de l’ordinaire et proposer un bouquet d’authenticité et de vérité. Un disque particulier donc mais qui n’en reste pas moins essentiel dans leur discographie car l’esprit qui prévaut ici se retrouvera ensuite sur d’autres albums majeurs comme Houses Of The Holy ou Physical Graffiti. Après cet épisode moins électrique que les précédents, les plus teigneux d’entre les fans du Zep seront heureux d’apprendre l’année d’après que le groupe aura remis les doigts dans la prise pour concocter un disque qui marquera définitivement l’histoire du hard Rock, et même de la Rock music : le fameux album « sans nom », LED ZEPPELIN IV ou Four Symbols.

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   (3 chroniques)



- Robert Plant (chant)
- Jimmy Page (guitare)
- John Paul Jones (basse, claviers)
- John Bonham (batterie)


1. Immigrant Song
2. Friends
3. Celebration Day
4. Since I've Been Loving You
5. Out On The Tiles
6. Gallows Pole
7. Tangerine
8. That's The Way
9. Bron-y-aur Stomp
10. Hats Off To (roy) Harper



             



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