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NIGHTFALL - Diva Futura (1999)
Par JULIEN le 10 Avril 2006          Consultée 7922 fois

Malheureusement pour les fanatiques du NIGHTFALL des premiers jours, avide de Death épique et d’accents Heavy aux sourcils valeureux, taillés pour prolonger le regard conquérant sur une plaine égayée de reliefs atmosphériques, le NIGHTFALL de « Diva futura » jugule les espoirs. Notez bien que le triste « Lesbian Show » s’était déjà chargé de refroidir les ardeurs de ceux qui soupçonnaient déjà le groupe de s’être un peu égaré. L’album à la pochette mauve ne relevait donc guère d’un pas de côté, mais constituait bel et bien l’amorce d’un nouveau mouvement musical, suscitant exils géographique et humain : NIGHTFALL s’est disloqué et ne subsiste désormais plus que le duo Efthimis Karadimas et Mike Galiatsos, les deux bonhommes ayant par ailleurs élu domicile en terre germanique pour mieux y recruter de nouveaux compagnons.

« Diva Futura », sans ressembler à son prédécesseur (sauf peut-être sur le lourdaud "Pleasure" et son côté TYPE O NEGATIVE avec chant un peu poivrot), ne possède guère plus d’accointances avec le son étoffé sur les quatre premières productions du groupe. Il scande la naissance d’un NIGHTFALL nouveau, immergeant ses mimines dans une source de Metal puissant mais plus astiqué que le peu finaud « Lesbian Show », avec des tonalités inédites pour le groupe, gothiques par certains côtés. On pense parfois aux tonalités dépressives du SENTENCED de « Frozen » (manifeste sur "Diva"), très ponctuellement à une version édulcorée du PARADISE LOST de la période 93-95 ("Some Deaths Take For Ever", le plutôt accrocheur "My Traitor’s Kiss", sorte de "Once Solemn" un poil enroué), et on accueille avec curiosité une présence plus marquée de claviers et samplers (l’intro et les accalmies somnolantes de "Licked One’s Iced Lips", un "Lowve" hypnotique). Ce qui ouvre de nouvelles pistes d’investigation pour ce groupe en quête de renaissance musicale.

Pour autant, cette dernière se veut assez chaotique, et NIGHTFALL semble se disperser, tel un chimiste sonore convoquant la bonne fortune. Comme s’il guettait une solution viable au problème d’une mixture stylistique encore indéfinie, en s’adonnant à une certaine versatilité. L’auditeur y gagne certes en foisonnement de saveurs, mais jamais le groupe ne parvient à totalement convaincre, ni même à arrêter une lignée de conduite très claire d’ailleurs. Avec même quelques morceaux pour le moins décalés, tel le rapide "Picture Me" au riff mélodique sémillant, malmené par le sans-gêne d’un chant ni clair ni écorché, sans force et trop présent quoi qu’il en soit pour mes oreilles, et défigurant là un single potentiel. Je suis d’ailleurs fâché avec Efthimis Karadimas, qui trousse avec ce « Diva Futura » un véritable petit cauchemar pour mes pauvres esgourdes, incapables d’éprouver la moindre tolérance pour son chant amer, travesti d’effets superfétatoires et incessants. Ce qui ne m’aide en rien à trouver un terrain d’entente avec ce gosier manquant sérieusement de charme, même sans falbalas technologiques. Seuls les rares vestiges de vocaux Death me poussent-ils un peu à décrocher un assentiment mitigé. Un beau gâchis sinon, sabotant des compositions qui ne me sont point déplaisantes pour certaines (essentiellement la première moitié de l’album, et notamment le réussi "The Sheer Misfit" et l'entêtant "Sin"), mais semblent malgré tout souffrir de carences en terme d’étincelle jubilatoire.

Album indécis et dont l’hétérogénéité ne m’aide pas à me constituer un avis très tranché, les cinquantes minutes de « Diva Futura » évoquent une certaine bonne volonté, sertie d’ambitions sincères dans l’expérimentation et le renouvellement, mais souffrant de compositions sapant leur potentiel en raison d’un sens du détail et de l’arrangement ne parvenant pas à masquer les perméabilités d’un matériel pas assez approfondi et trop répétitif par moments. Sans compter sur les incidences d’un chant artificiel, pénible, plombant les meilleurs moments d’un album qui aurait peut-être connu un autre sort sans cela... sale temps donc pour NIGHTFALL à l'aube de l'an 2000.

Note : 2.5/5

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   JULIEN

 
   FREDOUILLE

 
   (2 chroniques)



- Efthimis Karadimas (chant, basse)
- Mike Galiatsos (guitare)
- Phil Anton (guitare)
- Mark Cross (batterie)


1. Master, Faster, Sweet Disaster
2. Sin
3. The Sheer Misfit
4. Diva
5. Licked One's Iced Lips
6. Picture Me
7. Some Deaths Take Forever
8. Lowve
9. Ceaseless
10. My Traitor's Kiss
11. Pleasure



             



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