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2003 Malmonde
2005 Eva
 

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MALMONDE - Eva (2005)
Par BAHAMUTT le 26 Décembre 2005          Consultée 5224 fois

Après une longue attente arrive enfin entre mes mains le second album de nos Grenoblois de Malmonde (présentés dans la chronique de leur premier album). Sorti le 12 octobre 2005 cela n’aura pas été une mince affaire pour le groupe de nous faire parvenir son opus, en effet Malmonde en Juin 2004 se sont séparés de leur ancien label Osmose productions pour ensuite entreprendre l’autoproduction, tout comme pour son aîné (éponyme du groupe), d’EVA en Octobre 2004. En Juillet 2005, le groupe trouve ENFIN un label : MUSICAST pour la distribution sur le territoire français (à ce jour l’album n’est hélas encore distribué seulement que sur ce dernier). Donc, si nous faisons un savant calcul il aura fallu près d’un an (et un mois !!) pour que l’album arrive.

Après cette série de péripéties, il est à noter que désormais la formation intègre un batteur en chair et en os ! En voilà une bonne nouvelle.
Après un premier album (top moumoute) excellent, débordant d’ingéniosité et d’originalité, la barre était haute, l’on pouvait former toute sorte d’hypothèses ou du moins d’appréhensions quant au second, vous savez dans le cinéma souvent le UN est génial et le DEUX est une daube sans nom… Non ?? On aurait pu s’attendre de même à une copie quasi-conforme du premier opus, rassurez-vous il n’en est rien, mais après cette petite entrée en matière passons aux choses sérieuses.

Malmonde a donc choisi d’intituler son nouvel album «EVA », au cours d’une interview, j’ai tenté de soutirer des renseignements et des précisions quant à ce choix à Ludo (guitare et chants) mais en vain, l’album n’était pas encore sorti. Lorsque je lui demandais :
« Je me suis laissé dire qu’EVA était au début de tout pour deux raisons dans la création de votre nouvel album, pouvez-vous m’en dire plus quant au choix de ce nom ?? »
il me répondit :
« Je ne m’étalerai pas trop sur le sujet de l’album car nous sommes curieux de savoir comment les personnes qui liront les textes vont appréhender l’histoire.
Brièvement on parle d’un virus mortel et du personnage d’Eva avec une certaine ambiguïté… il ne faut parfois pas croire ce qu’il semble être… ».
Il ne me dira rien de plus. Aussi décidais-je d’employer la manière forte … Attendre la sortie de l’album. Commençons donc une analyse de fond, tout comme son aîné encore une fois, EVA nous conte une histoire futuriste, ici (à mon sens tout du moins) il serait question d’un virus, donnant à la fois l’impression d’être informatique mais aussi biologique, la perte de contrôle de celui-ci et ses conséquences (je ne vous en dirai pas plus). Le récit porté est bien plus structuré et se suit au fil des chansons, ce qui est très agréable lorsque l’on se donne la peine de traduire. Et ma foi n’est-il pas agréable d’avoir quelque chose qui sonne agréablement et en plus avoir l’impression de suivre une histoire ??? (Sceptiques, je vous dirige vers Rhapsody ! Le récit n’est pas confiné dans les barrières du Metal Sympho et médiéval)

Il faut cela dit accorder que l’aspect musical soit la partie majeure de ce disque.
Commençons par le commencement donc, un nouveau batteur : à mon sens, cela était un réel défi car l’effet boite à rythme dans le cas du cyber metal est sans faille (si toutefois il est bien exploité !!) et mettre un batteur à la cadence, tout en gardant un son qui colle avec l’ensemble, dur dur. On peut donc se demander si cela n’a pas été difficile, Ludo répond :
« Non puisque Christophe est une vraie machine ! Nous composons toujours sur boite à rythme (sur informatique désormais) et Christophe retranscrit les bases à sa manière en incluant des subtilités que seul un batteur peut apporter. Tout en gardant notre style cela rajoute un peu d’humanité et de chaleur au jeu.
C’est un atout considérable qui se justifie surtout en concert. Quand une personne est derrière les fûts ça développe une certaine dynamique qui était inexistante jusqu'à son arrivée. »
Le groupe a parlé, je n’ai rien à ajouter.
Vous l’aurez compris donc, l’effet de la batterie et des percussions est tout aussi ravageur qu’il l’était sur le premier disque. Les riffs quant à eux ont été aiguisés et un peu plus diversifiés, on sort du lourd qui pesait sur « Malmonde » mais sans trop s’en éloigner, il y a beaucoup plus de subtilités dans le jeu. De même, on constate la présence d’harmoniques, des rythmes plus variés et une toute autre ambiance au final. La toile de fond reste toutefois inchangée (mais pourquoi la changer après tout, le style veut cela), des bruitages, atmosphères et rythmes à consonances futuristes.
Pour ma part, les trois premières chansons ne m’ont pas vraiment surpris, en revanche la 4ème intitulée « Nowhere » là m’a collé une rouste, déjà on sort du rythme perpétuellement speed pour rentrer dans une chanson qui évolue, mais en plus il y a un chant féminin (en somme la dernière chose à laquelle je m’attendais) qui vient accompagner Ludo, et soudain se sont fait ressentir des frissons dans l’échine d’un pauvre auditeur pris au dépourvu.
Je ne m’étendrai pas sur le détail chanson par chanson. Revenons aux vocaux, Ludo ici nous gâte et nous étale un panel de voix et de styles assez vaste. Passant de sa voix death d’antan à une voix clean puis une étouffée, si bien que l’on en viendrait à se demander s’il y a un seul chanteur. Les murmures aussi sont omniprésents dans cet opus, ce qui est très appréciable mais après tout qui va de soit … «EVA is just … a whisper »

Cet album, (que vous avez dû apercevoir dans bon nombre de magazines spécialisés (Meta.. Hard’n… Rock s… )) s’est donc fait attendre un bout de temps par nombre d’auditeurs , et ce malgré une notoriété encore à faire quoique grandissante (et la promo va aider). Instant coup de gueule, la presse ferait mieux de parler et d’accorder la vedette aux groupes « underground » de la scène metal plutôt qu’aux gros pontes jadis admirables qui viennent nous pondre leur nouvelle rogne commerciale tout juste bonne à mettre au feu sans même ôter l’emballage (exemples : Helloween , Children et summum de la honte non je ne dirais pas qui…. ) … Fin de l’instant coup de gueule.
Malmonde a rempli le contrat de l’amélioration, le seul défaut majeur de l’album est sa durée encore un peu courte à mon sens, environ 45 minutes…Mais au moins la qualité est au rendez-vous, on constate une évolution et non une régression, un sens de la composition toujours aussi habilement exploité, ça sonne, c’est efficace et la technique un peu plus poussée qu’elle ne l’était avant. Bref, je n’ai rien à reprocher à l’album et je ne ferai pas non plus la liste des qualités, le meilleur moyen est DE JUGER par vous-même.
Pour ma part j’ai longuement réfléchi à la note que je lui attribuerai, j’ai pensé que 4 serait arbitraire face au 5 qu’a pris « Malmonde », ce sera donc 5, voyez cela comme un 4,5.
Foncez à la honteuse FNAC ou au VIRGIN le plus près (honte sur eux qui sont pas fichus d’avoir les nouveauté le jour même lorsqu’il s’agit d’auto prod bouhh bouhh !!) et si vous voulez un peu de nouveauté dans votre collection de CD , je vous conseille celui-ci !!

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   BAHAMUTT

 
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- Ludovic Giroud (chant, guitare)
- Hervé Sionnet (guitare)
- Stéphane Ballerand (claviers)
- Michael Coracin (basse)
- Christophe Saumont (batterie)


1. Behind Me
2. En Haut Des Murs
3. Just A Whisper
4. Nowhere
5. Here They Come
6. Avorte La Douleur
7. Eva
8. La Ronde
9. My Way
10. No Trepassing
11. Revolution
12. Nobody Can Go Back
13. There Is Nothing



             



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