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BOLT THROWER - Those Once Loyal (2005)
Par MOX le 14 Décembre 2005          Consultée 11885 fois

Bolt Thrower est resté Bolt Thrower. Voilà, les ami(e)s, c’est fini. Vous pouvez regagner votre fauteuil et siroter un whisky devant le film de la 1. Néanmoins, pour ceux qui désirent comprendre pourquoi la note attribuée est aussi basse, c’est par ici. Bon, le précédent méfait commence à sérieusement dater (4 années) et le jugement que je portais alors ne reflète plus exactement l’actuel. « Honour, Valour, Pride » bénéficiait d’un excellent son qui, après avoir auparavant alourdi leur musique, rendait l’ensemble encore plus massif que Bolt Thrower ne l’est déjà. Et très dense. Ce qui a fini par le rendre, malheureusement, vite essoufflé. Il traînait d’ailleurs une atmosphère légèrement défaitiste sur cet album (rapport à leur imagerie et non à leur attitude. Je vois pas comment je le saurais…), aidé entre autres par le chant très guttural de Dave Ingram, qui cède quatre ans plus tard la place à Monsieur Bolt Thrower, Karl Willetts, revenu parce qu’il s’emmerdait trop à Coventry (ça non plus, j’en sais vraiment rien).

Bien, alors « Those Once Loyal » finit par sortir, réjouissant au moins un auditeur lassé d’attendre, et même persuadé que plus rien ne bon n’en sortirait. Allez, soyez doués d’empathie au moins cinq secondes : imaginez la première écoute fébrile du nouveau machin d’un groupe qui fait plus que se laisser désirer ; pendant laquelle près de quarante minutes passent sans que rien ne me frappe. Imaginez. Imaginez quatre années. Ou non, mieux : rappelez-vous qu’il s’agit ici du huitième album et que, somme toute, l’évolution n’a jamais vraiment fait partie de leur crédo. Ca y est, j’atterris ? Je ne suis pas d’accord. « Honour, Valour, Pride » proposait son lot d’idées neuves, et on peut très légitimement penser que tout ce recul, tout ce temps passé, influence d’une manière ou d’une autre les musiciens. L’évolution, bref. Même involontaire.

Hé bien non. « Those Once Loyal » est avare en idées et en surprises. Il ne s’est absolument rien passé. Cinq misérables écoutes ont suffi pour retenir le déroulement de chaque morceau. Certes, personne ne peut avancer que Bolt Thrower fasse quoi que ce soit de complexe, mais non ! Ceci ne justifie pas ce que l’on me donne. Et ce quand bien même la recette est voulue identique d’un album au suivant. Tous les riffs sont connus quand ce ne sont pas les rythmiques qui pompent honteusement sur « Warmaster », « The IVth Crusade » et, encore plus honteux, « HVP ». Ah oui, j’oubliais ! « The Killchain » déboule sur le gimmick du groupe : l’intro guerrière en percussions terriblement entraînante qui a fait naître : « Cenotaph », « Powder Burns », « Embers » et a conclu « World Eater ». Quatre fois ! Sur quatre albums ! La cinquième fois, c’est…décourageant…Non seulement l’album est complètement vide de surprises, mais avant même d’entamer l’écoute, j’ai craint de le voir apparaître. Pas déçu du voyage pour le coup.

Cependant, je peux tout à fait faire semblant de ne rien connaître du groupe anglais, et annoncer pêle-mêle que Karl Willetts possède un timbre intéressant toujours au bord du hurlement, et donc très viril en vérité ; qu’il y a sur l’ensemble de l’album un déferlement de rythmiques entraînantes plombées au T80 ruskof, une palanquée de duos de guitares et de soli tournoyants, une simili-ambiance belliqueuse…Je pourrais même dire que c’est pas fréquent tout ça.

Mais honnêtement, qui le croira ? Si la sauce est similaire, elle n’a pas pris. Musique trop linéaire et cousue de fil blanc, trop peu de ces petites accélérations salvatrices (merci « Last Stand of Humanity »). Histoire de ne pas cracher mon venin de la première à la dernière minute, je termine en avouant que « Those Once Loyal » (le morceau cette fois-ci, sinon ma chronique ne signifie plus rien), accompagné d’un léger riff aux notes tenues, se complaît dans une atmosphère vaguement défaitiste en contradiction avec un noyau dur bien plus vindicatif. Il n’en reste pas moins LE seul véritable intérêt de la galette, peu prévisible et à moitié neuf.

Bon, et comme à chaque nouvelle sortie d’un CANNIBAL CORPSE, l’occasion est toute trouvée pour un nouvel auditeur de rentrer dans le lard sans craindre un quelconque pourrissement. Donc, aucune crainte, je vois le lot de retardataires découvrir Bolt Thrower ainsi, et venir rétorquer que c’est un très, très bon opus. Ouais, « Warmaster » est un excellent album, je répondrai.

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- Karl Willetts (chant)
- Gavin Ward (guitare)
- Barry Thomson (guitare)
- Jo Bench (basse)
- Martin Kearns (batterie)


1. At First Light
2. Entrenched
3. The Killchain
4. Granite Wall
5. Those Once Loyal
6. Anti-tank (dead Armour)
7. Last Stand Of Humanity
8. Salvo
9. When Cannons Fade



             



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