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PRIMAL FEAR - Seven Seals (2005)
Par POWERSYLV le 14 Novembre 2005          Consultée 11713 fois

Depuis ses débuts, PRIMAL FEAR a toujours fait figure de groupe impitoyable. Des opus comme Jaws Of Death ou Nuclear Fire (point culminant de leur style) ont assuré la suprématie d’un combo qui comme beaucoup d’autres brandissent bien haut la flamme du « vrai » heavy metal. Ce n’est pas le duo Mat Sinner / Ralf Scheepers qui me contredira sur cette définition aujourd’hui sujette à de nombreux débats houleux. L’an dernier, munis d’un nouveau martelleur de fûts (Randy Black, ex-ANNIHILATOR), les disciples de l’Aigle ont sorti Devil’s Ground : ce disque, sans pour autant être aussi percutant que les précédents et accusant une petite baisse de régime ainsi qu’un manque de renouvellement avait néanmoins rassuré sur l’état de santé de ces stakhanovistes du heavy metal.

Retour en studio pour le déjà sixième album du groupe nommé Seven Seals (ils auraient pu attendre le prochain pour l’appeler comme ça, ça aurait eu de la gueule pour leur septième disque, non ?). PRIMAL FEAR allait-il continuer sur ses acquis ou tenter d’apporter d’autres couleurs à son metal ? Oui et non. Bien que gardant sa forte identité et pas mal de moments assez conventionnels (mais accrocheurs et de bonne facture) et derrière ses oripeaux plutôt sobres, Seven Seals se révèle plus sophistiqué et varié que les précédents. La musique de PRIMAL FEAR est ici moins uniforme que sur Devil’s Ground, en jouant à marier les extrêmes. C’est-à-dire qu’on peut trouver des moments assez mainstream par rapport à ce que les 5 nous ont toujours proposé, et à côté de ça de pures tueries de heavy metal comme les teutons savent le faire.

Dans la catégorie « classique », le premier titre « Demons & Angels » est plutôt efficace, mais étonne déjà par l’intervention d’un passage symphonique en plein milieu du morceau. « Rollercaster » est entraînant à souhait, enthousiaste et le riff scotche d’emblée. Un grand moment de live à prévoir sans nul doute. Malgré un début bizarroide, synthétique voire atmosphérique, « Evil Spell » est un pur joyau de speed metal : pas de transition, les guitares et la rythmique déboulent sans prévenir, rappelant les heures les plus rudes du groupe. Les duelistes Stefan Leibing et Tom Naumann arrachent tout. Randy Black défonce les caisses et les cymbales pour ce titre qui est sans doute le plus speed (ou au moins l’un des plus speed) jamais écrit par le groupe. Le prétentieux « The Immortal Ones » est aussi un morceau de bravoure typiquement PRIMAL FEAR, avec un refrain terrible. Basé sur un effet de surprise comme sur « Evil Spell », « All For One » débute mystérieusement avec la voix calme et inquiétante de Ralf Scheepers … avant qu’un cri et un gros riff ne lancent les hostilités. « Question Of Honour » démarre dans la majesté et la puissance : l’intro est assez longue, avec des coups de boutoir à la guitare sur fond de gratte acoustique, comme pour un appel au combat avant l’ultime assaut.

On sort un peu des sentiers battus avec des échappées aventureuses qui modifient un peu la donne et risquent de surprendre les fans dans un premier temps. Après la petite tentative symphonique intermédiaire de « Demons & Angels », « Seven Seals » propose un travail de fond : le début sonne déjà très inhabituel pour ce groupe de purs et durs, et l’on y retrouve quelques intruments classiques. Un peu comme si PRIMAL FEAR avait rencontré STRATOVARIUS ! Ralf module sa voix, et les musiciens effectuent ici un joli travail d’orfèvre (les solos sont acidulés mais superbes). Le refrain est ultra-mélodique bien que puissant, mais pas tranchant pour un sou. Cette power ballad pourrait bien être l’instant le plus mainstream dans la carrière de PRIMAL FEAR jusqu’à aujourd’hui. Nous parlions de STRATOVARIUS un peu plus haut : le titre « Diabolus » lui aussi bien mélodique peut évoquer un « Babylon » (titre de l’album Episode de STRATO, sorti en 1996). Grandiose et exotique, il est basé sur un couplet mid-tempo puissant et un refrain emphatique. Un passage narratif grave et un violon discret ajoutent de la solennité à ce titre aux allures de ballade. « Carniwar » est inquiétant et développe un power metal à ambiances très proche de ce que peut faire ICED EARTH, alors que l’album se termine sur une jolie ballade tranquille, « In Memory », aux airs de testament. Espérons-là que ce n’est pas un mauvais présage … mais je pense que non :).

Partant d’un avis plutôt négatif, mon opinion sur ce nouveau disque déroutant au premier abord s’est grandement améliorée, les premières investigations me faisant penser que les serres de l’aigle s’étaient grandement émoussées. Mais en persistant, les écoutes successives révèlent de bonnes surprises. PRIMAL FEAR a mis l’accent sur la variété et les compositions, sans pour autant se vendre et perdre ses principaux attraits. La patte du groupe est toujours là, même si on est loin de l’intransigeance détonnante d’un Nuclear Fire. Tout le monde s’y est mis, même Ralf dont les montées sans les aigus ne sont plus aussi systématiques que par le passé, prouvant qu’il reste un grand chanteur en sachant moduler sa voix (son spectre étonnant par moments par sa maîtrise d'un registre plus médium). Avec ce surprenant Seven Seals, le groupe élargit donc son périmètre d'investigation. Au final, les morceaux accrochent davantage que sur Devil’s Ground. PRIMAL FEAR exploite ici une facette cachée, sans pour autant tomber dans le revirement total. Le futur nous dira si ce disque et des titres comme « Seven Seals » ou « Diabolus » resteront des moments à part dans la discographie du groupe, ou si les allemands comptent persister dans cette voie. Une bien belle opération en tous cas.

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   (2 chroniques)



- Ralf Scheepers (chant)
- Stefan Leibing (guitare)
- Tom Naumann (guitare)
- Mat Sinner (basse)
- Randy Black (batterie)


1. Demons And Angels
2. Rollercoaster
3. Seven Seals
4. Evil Spell
5. The Immortal Ones
6. Diabolus
7. All For One
8. Carniwar
9. Question Of Honour
10. In Memory



             



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