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DOOM METAL  |  COFFRET

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ALBUMS STUDIO

1993 Transcendence Into The Periphe...

COFFRETS

2005 Disembowelment

diSEMBOWELMENT - Disembowelment (2005)
Par MOX le 10 Novembre 2005          Consultée 3096 fois

Soyons honnêtes. Seuls trois pelés et un tondu ont pu se réjouir de l’arrivée d’un tel coffret. Mais après tout, on peut facilement comprendre la faible quantité d’objets produits par un label qui brasse pourtant sans vergogne : Relapse Records. Et pour éclairer votre lanterne, pas plus de 1000 copies seront disponibles (et elles ne sont pas numérotées comme les cassettes de true black, n’ayez crainte). Premièrement, personne ne connaît le groupe, et ce n’est pas le « d » présentatif qui mettra la puce à l’oreille. Deuxièmement, cette formation australienne n’a sorti qu’un album en 1993 et cette honteuse longévité trouvera refuge dans quelques explications des plus plausibles comme la nullité de la chose. Bref, troisièmement, diSEMBOWELMENT joue un registre un peu singulier, du doom/death à tendance très violente, tant et si bien que l’aspect lent est relégué au second plan.

En effet, n’oublions pas qu’à l’heure actuelle la « mode » est d’officier doom/death dans un sens bien plus mélancolique, violons, chanteuse et musique alambiquée qui s’ensuit. Quinze ans plus tôt, les esprits bouffaient du death-metal à toutes les sauces, et ceux qui tentaient d’hybrider rapidité et lenteur utilisaient le même death comme ciment. Rien de plus vrai à l’écoute des tous premiers essais du groupe qui nous intéresse (soit trois pelés et toujours le même tondu), puisque dans ce boîtier 3 CDs sont réunis : l’album de 1993 (« Transcendence into the peripheral »), le mini-CD « Dusk » de 1992, la démo « Mourning September » de 1990 et quelques raretés dont je parlerai vite fait un peu plus bas. Premier point intéressant : l’excellent moyen de se procurer une version de l’album pour les amateurs peu enclins à payer 35$ l’original accompagné de son défaut de fabrication.

Plus consistant désormais, les sorties complètement introuvables. « Dusk » n’est en réalité qu’un condensé de l’album (n’apportant rien de nouveau) si ce n’est la chance de redécouvrir des morceaux déstructurés mixés à l’inverse : la batterie ferme enfin un peu son clapet, le chant articule encore moins et s’étouffe dans son propre borborygme, les guitares ressortent, encore plus crues et boueuses. Deux avantages à ceci : tenter de dénicher le riff auparavant bouffé par la batterie dans l’album studio et rajouter une couche de musique cradingue death-metal sur des titres déjà outrageusement violents. « Mourning September » remonte davantage en arrière, si bien que la transition entre cette démo et le mini-CD devient très abrupte, à se demander comment le groupe a bien pu évoluer entre temps. Ici, diSEMBOWELMENT s’embourbe encore dans un death-metal primitif au son plus que limite, cherchant maladroitement à ralentir le rythme pour se donner un style. Mais ce n’est pas en grattant les cordes à vide toutes les trois secondes que l’intérêt jaillit magiquement. Ceci est d’autant plus dommageable que les intro et outro, entièrement atmosphériques, bénéficient d’un réel travail. La ressemblance avec les passages quiets de DUSK (le groupe, cette fois-ci) en devient troublante. Même force poignante et menaçante…

Je passe volontairement sur « Extracted Nails », copie conforme d’« Excoriate », pour m’attarder quelques lignes sur les troisième CD, fourre-tout sans surprises particulières, puisqu’il s’agit de versions supplémentaires et de sessions de répétition de morceaux déjà connus. Et là, ne cachons pas la vérité. C’est complètement I-GNOBLE et inécoutable (excepté « The Spirits of the Tall Hills », enregistrement différent mais faiblard puisqu’il occulte toutes saturations, part importante de l’aspect éprouvant de leur musique), et attendu que certains titres s’étirent en longueur, le bouton stop est vite enclenché.

Non, sérieusement, « Dusk » fait fréquemment un tour sur la platine car il permet d’écouter avec une autre oreille les réussites de l’album studio, mais ce recueil d’absurdités inhibe au contraire toute envie et reste alité bien en dessous du livret-biographie/paroles, lui-même inséré dans cette trouvaille dont on peut faire l’acquisition pour 20$, ce qui au final en fait un objet abordable même pour le mélomane désireux de se mettre au parfum en la matière. Bel effort, Relapse.

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- Renato Gallina (chant, guitare)
- Jason Kells (guitare)
- Paul Mazziotta (batterie)
- Matthew Skarajew (basse)


- transcendence Into The Peripheral
1. The Tree Of Life And Death
2. Your Prophetic Throne Of Ivory
3. Excoriate
4. Nightside Of Eden
5. A Burial At Ornans
6. The Spirits Of The Tall Hills
7. Cerulean Transcience Of All My Imagined Shores

- dusk
1. The Tree Of Life And Death
2. A Burial At Ornans
3. Cerulean Transcience Of All My Imagined Shores
- pantalgia Compilation Track
4. Extracted Nails
- mourning September
5. Intro-mourning September
6. Impoverished Filth
7. Extracted Nails
8. Thou Messiah
9. Outro

1. The Spirits Of The Tall Hills (unreleased Version)
2. Slaughtered Remains
3. The Spirits Of The Tall Hills (rehearsal)
4. Your Prophetic Throne Of Ivory (rehearsal)



             



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