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DOOM METAL  |  SINGLE

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- Style + Membre : Lord Vicar

REVEREND BIZARRE - Slave Of Satan (2005)
Par MOX le 29 Octobre 2005          Consultée 5277 fois

A la sortie d’ « In the Rectory of the Bizarre Reverend », le trio finlandais avouait partout avoir déjà écrit leur second album, et posséder dans leur besace suffisamment de matériel à enregistrer pour contenter quelques temps les nouveaux fans avides. « II : Crush the Insects », leur second méfait, peut apparaître en réalité plus facile qu’on ne veuille le croire, à regrouper en effet deux morceaux pas des plus courts (pour le paysage doom s’entend !) disponibles avant la parution de la deuxième galette. L’un d’entre eux est « Slave of Satan », amputé de sept minutes plus tard, sorti sous la forme d’un maxi et en version longue. Avant « II : Crush the Insects » donc, si vous avez suivi ma logique bien mal exprimée.

Si j’étais mauvaise langue, prêt à saccager quoi que ce soit qui ne fusse aussi grandiose que leur premier opus, je n’hésiterais pas à vous avouer que ces sept minutes bonus, pourtant rencontrées un millier de fois ailleurs, sont le seul intérêt le long de quatorze autres minutes bien moins efficaces. Et si je me permets de faire une telle conclusion, aussi hâtive, c’est parce que le morceau en lui-même sonne comme du Reverend Bizarre pur jus. Sans édulcorants. Lourd, terriblement lourd. Lent, extrêmement lent. Un jeu et une rythmique greffée autour d’une basse « sabbathienne » annonciatrice des événements.

Les paroles d’une facilité affligeante trouvent en réalité écho en le chant convaincu d’Albert Witchfinder qui se démène comme un beau diable pour insuffler une once de vie dans de longs mots éculés traduisant le thème de la possession maléfique. Déjà vu, dites-vous ? Si peu… Autre moyen de se réjouir : la présence, certes timide, de guitares au son si particulier, évoquant le tocsin, et un instrument folklorique, symboles flagrants d’un thème articulé autour du Bien, du Mal, à une époque où tout écart était rapidement diabolisé. Non vraiment, « Slave of Satan » a peut-être un patronyme pitoyable, les idées sont creusées jusqu’au bout, preuve en est de l’introduction et la conclusion, toutes deux centrées sur un chant processionnaire (très répétitif, donc), accompagné par divers cris de douleurs, glaireux au possible, et incantations liturgiques crachées par Albert le maniaque des Sorcières.

Ceci constitue donc les sept minutes « bonux », ensemble très bien ficelé et tout en intensifications. Pour le reste, pardon ! J’ai déjà utilisé le mot « répétitif » et j’y ajouterai l’adverbe « très » pour décrire la musique en elle-même, qui pendant près de quinze minutes ne se risquera pas à se bouger le derrière. On a un gros riff long, et le chanteur aura beau s’appliquer à son poste du mieux qu’il pourra, lorsqu’un riff est répété autant de fois, ça ne passe pas. On lâche prise, on ouvre le magazine télé en quête de révélations complètement incroyables et en disant « de toute façon, je verrai vite quand ça voudra changer ». Finalement, on manque ce moment.

Non, en fait il n’existe pas. Chant, rythmiques et ambiances sont certes ceux d’un Reverend Bizarre au mieux de sa forme, mais un groove absent et une mélodie aussi originale qu’une superproduction hollywoodienne et aussi variée qu’une heure de radio pour jeunes auront tôt fait de vous faire ranger la galette parmi celles intitulées « ce que je n’aurais pas du acheter ». Ca commence à s’entasser chez moi, d’ailleurs.

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- Albert Witchfinder (chant, basse)
- Earl Of Void (batterie, guitares, accordéon)
- Peter Vicar (guitare)


1. Slave Of Satan



             



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