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1989 Extreme
1990 1 II Pornograffitti
1992 III Sides To Every Story
2008 1 Saudades De Rock
2023 Six
 

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- Style : Nelson, Harem Scarem, Bigfoot
- Membre : Van Halen
 

 Myspace (1054)

EXTREME - Ii Pornograffitti (1990)
Par POWERSYLV le 24 Octobre 2005          Consultée 18406 fois

Au milieu d’une scène hair metal grouillante de groupes clones de BON JOVI, MÖTLEY CRÜE ou GUNS’N ROSES, EXTREME fait figure d’O.V.N.I. en cette toute fin des années 80, juste avant la déferlante grunge. Un premier album auto-intitulé avait déjà fait connaître le groupe dans son propre pays. Emmené par le chanteur Gary Cherone et le guitariste Nuno Bettencourt, EXTREME a inauguré une formule qui mêle Heavy US punchy avec guitare efficace et virtuose et quelques relents extérieurs (quelques légères touches de funk par exemple). Les médias Metal n’ont pas manqué de saluer alors la venue de ce quartet très prometteur.

Mais c’est le deuxième assaut qui sera le bon et ouvrira à EXTREME les portes du succès international. En un disque, tout est dit. Avec "Pornograffitti", EXTREME se porte en outsider de choc dans le domaine du Heavy Rock et annonce des lendemains qui chantent (l’avenir ne leur donnera malheureusement pas raison). Ce deuxième opus pousse plus loin les bonnes dispositions pressenties dans le premier album. Tout ici n’est que hits, virtuosité et enthousiasme. Grâce au dynamisme et au talent exubérants de Gary Cherone, au jeu fluide et rapide de Nuno Bettencourt, EXTREME apparaît comme le groupe providentiel qui allait réveiller un esprit Big Rock qu’on n’avait plus ressenti jusqu’alors depuis que David Lee Roth avait quitté VAN HALEN (un VAN HALEN depuis plus sérieux et ennuyeux malgré un succès commercial jamais démenti). Néanmoins, il serait injuste de ne pas citer les deux autres artisans de ce grand disque, Pat Badger le bassiste et Paul Geary aux fûts qui assurent les rythmiques variées de manière impeccable et dont les frappes et syncopes forment une épine dorsale virevoltante pour les délires de Gary et Nuno. Beaucoup de points communs entre EXTREME et son aîné VAN HALEN qui se vérifieront par la suite (EXTREME a tourné en première partie de VAN HALEN, Gary Cherone sera quelques années plus tard chanteur – pour un album – de ce groupe majeur).

Mais revenons à "Pornograffitti" en commençant par la facilité avec l’un des hits planétaires de l’année 1990. Qui ne connaît pas la ballade acoustique "More Than Words" ? On peut dire que ce titre qui colle aux nombreuses autres réalisations acoustiques de l’époque (remember TESLA) est une arme à double tranchant : il a permis de toucher des personnes qui ne sont pas vraiment fans de Heavy Rock et de leur faire découvrir le style. Mais il ne faut pas se fier à ce simple titre aux vocaux enjôleurs et à la jolie mélodie… car l’album dans son ensemble est beaucoup plus déjanté. Ne serait-ce que le premier hit "Decadence Dance", dansant et heavy au possible avec un solo d’anthologie. Le type de morceau qui vous colle une trique d’enfer quand vous l’écoutez le matin au saut du lit. Idéal pour débuter l’album sous les meilleurs auspices et marquer le ton. Le style EXTREME trouve ici son expression la plus efficace, et les quelques relents Funk, Rap et autres que l’on sent sur cet opus feront qu’un temps les quatre Américains seront assimilés à la vague Funk Metal : ils s’en seront cependant vigoureusement défendu, revendiquant haut et fort leur appartenance à la scène Hard/Heavy US.

Deux autres tubes en puissance émergent de ce feu d’artifice : le premier est "Get The Funk Out", titre au jeu de mots facile (SKID ROW prendra moins de gant l’année suivante !) avec sa surprenante intro rappée, preuve qu’EXTREME s’est accommodé sans problème à cette époque troublée où les genres commençaient à réellement se mélanger. Le groupe tire ainsi son épingle du jeu par rapport à ses pairs en montrant son désir d’innover … et il s’en sort avec les honneurs. Le second est "Hole Hearted" qui fit un petit tour aussi dans notre top 50 national à l’époque, un titre plus soft et mainstream mais néanmoins accrocheur avec sa guitare acoustique. D’autres titres auraient pu largement faire figure de hit potentiel supplémentaire tant la formule fonctionne à merveille : "Lil’ Jack Horny", groovy à souhait, avec ses cuivres et son solo directement pompé sur VAN HALEN, "It ('s A Monster)", "Pornograffitti" (son intro géniale et ce solo de basse funk) ou "He-Man Woman Hater" et son introduction bizarroïde à la guitare rapide et à la sonorité étrange. La surprise du début de l’album s’estompe quand même peu à peu au fil de l’album, et la deuxième partie est un peu plus dispensable (la ballade quelconque "Song For Love") même si ça reste du tout bon et que chaque refrain fait mouche. La chanson d’amour "When I First Kissed You" remplit bien son rôle d’effet de surprise, avec, sur fond de piano-bar un Gary Cherone qui se fond dans la peau d’un crooner à la Sinatra.

"Pornograffitti", le deuxième épisode des aventures d’EXTREME sera l’album de l’explosion. Le succès du groupe sera néanmoins aussi long qu’une comète dans le ciel new-yorkais. Le talent, l’accroche et l’inventivité dont le groupe fait preuve ici seront encore de mise sur l’album suivant ("III Side To Every Story", 1992) mais de manière moins directe et plus travaillée. Ca sera ensuite la chute avec le très fade "Waiting For The Punchline" (1995) où l’on retrouvera un groupe froid et méconnaissable, ayant perdu toutes ses illusions. Donc, si vous voulez (re)découvrir ce groupe qui faisait à l’époque figure d’espoir de la scène Hard US, jetez-vous de préférence sur ce "Pornograffitti" qui franchement a bien mérité son succès.

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Par FREDOUILLE




 
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   (2 chroniques)



- Gary Cherone (chant)
- Nuno Bettencourt (guitare)
- Pat Badger (basse)
- Paul Geary (batterie)


1. Decadence Dance
2. Li'l Jack Horny
3. When I'm President
4. Get The Funk Out
5. More Than Words
6. Homey (in God We Trust)
7. It ('s A Monter)
8. Pornograffitti
9. When I First Kissed You
10. Suzie (wants Her All Day What?)
11. He Man Woman Hater
12. Song For Love
13. Hole Hearted



             



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