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DOOM METAL  |  STUDIO

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2003 I
2005 1 II

E.P

2007 Interlude Premier
 

- Style : The Howling Void
- Style + Membre : Anthemon

MONOLITHE - Ii (2005)
Par MOX le 8 Septembre 2005          Consultée 6442 fois

Il y a à peine un an, une petite assemblée française nous rappelait l’histoire de cette grande pierre géométriquement parfaite, d’un noir profond, tombée pas tellement par hasard au milieu d’une famille de singes abasourdis et intrigués par l’objet autour duquel ils s’affolaient sans cesse. Le premier épisode de la saga qu’ils développent était tellement lourd musicalement parlant qu’il semblait relater ce fait-ci, l’arrivée de cet artefact incongru, l’aura lumineuse et sonore qu’elle génère, plombant l’air. La symbolique de la pochette est maintenue pour ce second épisode, l’Espace devenant le terrain de jeu délirant du Monolithe, dont l’histoire encore une fois contée devient de plus en plus mystique.

Le léger effet d’incompréhension dont on pouvait souffrir à l’écoute de « I », ces cinquante-deux minutes brutes, s’accentue ici. Non pas que ce soit plus long (cinquante minutes…), mais c’est tout le reste qui se corse et qui achève de me faire passer pour le singe étonné et incapable de piger la raison de cette venue. Pire encore, on me l’expose dans ces textes qui ne s’appuient sur rien de concret, évoquant le temps, le but de l’Existence et les limites de l’espace. On rejoint à peu de choses près les théories les plus abracadabrantes sur l’origine de tout, des supercordes jusqu’aux trous blancs. Plus grave maintenant est l’introduction d’un nouvel instrument dont le prétexte m’échappe : l’accordéon.

Non, il ne ravit la place de personne. Il s’intègre à la musique, s’intercale entre deux riffs ou mieux, accompagne et étoffe le fond fait de claviers à coup de notes très planantes. Mais l’intérêt, je ne le saisis pas…Original, oui…Pas désagréable, aussi…J’ai eu beau essayer de mettre en relation le folklore (d’où est issu l’instrument) avec le Monolithe, la connexion ne me semble pas directe. Plus concrètement, « II » est riche, très riche et délivre bien plus de riffs, de mélodies et de breaks que dans le premier essai. Inéluctablement, « II » est moins pesant, moins agonisant, moins noir. « II » est davantage rapide (le genre d’accélération à relativiser, Monolithe exerce toujours dans du doom) et rappelle les meilleurs morceaux des déjà vieux UNHOLY qui, à grand renfort de claviers et de variations, évitaient tout ennui.

« II » ressemble davantage à un voyage que l’on effectue en spectateur sous divers angles. Petit trip évidemment spatial, Monolithe raffole de ces effets bien qu’il n’en abuse pas, lieu pourtant propice à la surenchère de bidules cosmiques. Il se range plutôt du côté du riff vidé de toute saturation, décoché d’une fibre presque désaccordée et qui n’aura de cesse de créer cet effet grandiose, comme le symbole de l’infini, épaulé par des cymbales crash comme explosions de lumière. En rencontrant cette pierre voguer bizarrement, la musique prendra une tournure beaucoup plus lourde puis retournera à sa mélodie principale, constituée d’une rythmique toujours bien plombée et de riffs propres qui se propagent.

« II » n’a qu’un passage à vide, en milieu de morceau, où le groupe laisse un peu trop longtemps l’équipage céleste en pilote automatique. Mais que cette baisse de régime n’influence pas l’évidence suivante : ce second épisode est plus rythmé, donc plus vivant. La batterie toujours programmée perd ce côté froid et vient appuyer mon jugement. Pour le reste, la recette est réutilisée, profond chant death qui se permet ici des intonations black et là un cri puissant en fin de morceau, qui réemploie d’ailleurs quelques rythmiques aussi lentes que le premier épisode se plaisait d’aborder.

Je réécoutais « I » en remarquant que sa conclusion était l’introduction de « II », mais je me souvenais surtout du défaut principal : « I » se répétait. Hé bien, même si, histoire de gonfler un peu mon ego, je peux penser qu’ils m’ont écouté pour ce nouvel album, il ne regorge pas autant de riffs sublimes. Il y en a certes, et à de nombreuses reprises leur aspect aérien me déconcentre sans doute, il y a aussi cette conclusion plus chaotique, mais il y a principalement cette accélération globale qui rend plus difficile la déconnexion pendant cinquante minutes. Plus riche oui, mais plus facile d’écoute. Un mauvais point pour des formations aussi extrémistes.

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   (2 chroniques)



- Sylvain Bégot (guitare, claviers)
- Richard Loudin (chant)
- Kristofer Lorent (basse)
- Benoît Blin (guitare)
- Emmanuel Mechling (accordéon)


1. Ii



             



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