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THRASH METAL  |  STUDIO

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Metalhit
Lexique thrash metal
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1984 Fistful Of Metal
1985 Spreading The Disease
1987 Among The Living
1988 State Of Euphoria
1990 Persistence Of Time
1993 Sound Of White Noise
1995 Stomp 442
1998 Volume 8 : The Threat...
2005 We've Come For You Al...
2011 Worship Music
2016 For All Kings
 

- Style : Metallica, Under The Oak, Sulfator, Lost Society, Heathen
- Membre : Impellitteri, Armored Saint, Volbeat, Brutal Truth, S.o.d., The Damned Things , Venomous Concept, Shadows Fall, Altitudes & Attitude
- Style + Membre : Nuclear Assault, Helmet, Overkill, The Big 4
 

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ANTHRAX - State Of Euphoria (1988)
Par POWERSYLV le 11 Octobre 2005          Consultée 19510 fois

Le thrash metal bat son plein en cette deuxième moitié des années 80. Surtout aux Etats-Unis où la Bay Area est le centre d'attention de toute une génération de headbangers. Cependant, on s'intéresse maintenant également à la côte est et à la scène thrash new-yorkaise qui est aussi en effervescence. Alors qu’à San Francisco l’influence du metal européen a toujours été plus sensible (METALLICA), du côté de la Big Apple, le thrash est peut-être plus punk, plus hardcore. Il faut dire que les 2 scènes sont assez liées et ont des fans en commun.

Voilà un petit moment qu'ANTHRAX faisait parler de lui, les albums Spreading The Disease (1985) et surtout le chef d'oeuvre Among The Living (1987) ont établi la formule musicale "ANTHRAX période Belladonna" : cadences frénétiques, guitares rythmiques et solos en furie, voix haut perchée typique "heavy metal" mais puissante ... sans oublier une bonne dose d'humour et de second degré (le single pseudo-rap-délire "I'm The Man"). Un seul mot d'ordre : MOOOOOOOOOOOOOOOSH !!! Jon Zazula (label Megaforce) peut être heureux de ses poulains et lance dans la foulée d'autres groupes prometteurs du coin comme OVERKILL.

Sur la lancée du succès de l'album précédent et après une tournée triomphale un peu partout, ANTHRAX sort ce quatrième album qui se veut être le digne successeur d'Among The Living. Pourquoi changer une formule qui gagne ? D'emblée, "Be All, All End" frappe un grand coup et fait partie à coup sûr des classiques du groupe. Une intro aux violons devenue culte, un tempo de fou furieux assuré par le cogneur Charlie Benante et son pote bassiste Frank Bello, quelques changements de rythmes, un mur de guitares sans faille de la paire Ian/Spitz et un solo de folie ! Que demander de plus pour les headbangers que nous sommes ? "Out Of Sight, Out Of Mind" et "Make Me Laugh" se contentent ensuite d'entretenir la flamme, mais ne font pas figures d'indispensables par leur côté un peu plus convenu et un certain rabachage qui se fait sentir. De plus, les rythmiques ont elles aussi tendance à être répétitives et ... un peu trop assomantes, une prise de risques et un peu plus de variations à ce niveau auraient été les bienvenues.

Arrive la fameuse reprise d'"Antisocial" (Cocorico !) à l'origine composée par notre TRUST national. Et l'on revoir encore le clip où Bernie Bonvoisin chante avec Joey Belladonna. Un grand moment pour une cover dont la valeur ajoutée "ANTHRAX" est incontestable, sans remettre en cause l'impact du morceau original. Mais on peut dire qu'ANTHRAX s'est largement approprié le titre qu'il interprète d'ailleurs encore sur scène actuellement, et pas seulement en France. Après une longue introduction mystérieuse, "Who Cares Wins" reprend une direction thrash plutôt bien menée malgré toujours ce bastonnage systématique de Charlie Benante, ici plus varié quand même. C'est plutôt le refrain dont les paroles sont un peu redondantes qui gène. Ce titre est particulier car c'est une chanson sérieuse qui traite de la misère et des sans-abris. Comme quoi, ANTHRAX sait parfois disserter sur des sujets plus graves et d'actualité, comme il le fera encore un peu plus tard lorsque le groupe évoquera son engagement anti-raciste (le futur duo rap-metal "Bring The Noise" avec PUBLIC ENEMY). Ou comme il l'avait fait sur "Indians" dans une certaine mesure (album Among The Living). Cela prouve encore une fois que malgré l'humour et la déconne affichés, ANTHRAX évolue et devient plus adulte quand on se souvient des thèmes des chansons très "metal/warriors à clous" du premier album en 1983.
Ouvrant la deuxième partie du disque dans un tempo plus heavy metal que fondamentalement thrash /mosh(ouf ! ça fait du bien) et avec ses riffs de guitares aiguisés et accrocheurs, "Now It's Dark" est plutôt entraînant dans le genre et propose un break qui rappelle celui de "Indians". Pas de quoi pavoiser quand même, car niveau inspiration et effet de surprise, il n’a pas l’impact de son célèbre prédecesseur. Les titres restants (« Finale », « Schism ») sont peu convaincants eux aussi.

State Of Euphoria est un album moins inspiré qu’un Among The Living, bien que reprenant la même recette. Il comporte de ce fait moins de classiques. Je le trouve pour ma part un peu « bâclé », me demandant si ANTHRAX n’a pas voulu avec lui faire prolonger l’engouement dû au succès de l’album précédent (ce qui expliquait le titre ?). Le groupe a d’ailleurs avoué quelques années plus tard que State Of Euphoria a été composé à la va-vite afin avoir du nouveau matériel pour la tournée avec IRON MAIDEN (en 1988, les 2 groupes seront à l’affiche des Monsters Of Rock, le groupe de Steve Harris étant tête d’affiche).
ANTHRAX montre aussi la limite de la formule qu’il a élaborée voilà 2 albums. S’apercevant que le groupe risque de tourner en rond, il n’en fallait pas moins à Ian, Benante & Co. pour décider de jouer la carte de l’audace et de l’efficacité. Cela donnera lieu au très bon et plus varié Persistence Of Time (1990) qui remettra les pendules à l’heure (mouarf, le jeu de mots …). Pour l’instant, à part « Be All, All End » et « Antisocial », j’avoue que State Of Euphoria est l’album d’ANTHRAX qui me laisse le plus indifférent dans leur discographie pourtant riche et quasiment irréprochable (époque Bush incluse).

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Par DARK BEAGLE




 
   POWERSYLV

 
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   (3 chroniques)



- Joey Belladonna (chant)
- Scott Ian (guitare)
- Dan Spitz (guitare)
- Frank Bello (basse)
- Charlie Benante (batterie)


1. Be All, End All
2. Out Of Sight, Out Of Mind
3. Make Me Laugh
4. Antisocial
5. Who Cares Wins
6. Now It's Dark
7. Schism
8. Misery Loves Company
9. 13
10. Finale



             



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