Recherche avancée       Liste groupes



      
DOOM METAL  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique doom metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Khazad-dûm
- Membre : Lychgate
 

 Myspace (818)

ESOTERIC - Metamorphogenesis (1999)
Par MOX le 24 Septembre 2005          Consultée 4392 fois

Je cite: « ESOTERIC, et à plus forte raison ce premier album, est une boule, un condensé d’énergie réunie en une matière sphérique, et qui vibre ». Mouais. Mieux encore, je cite : « Nous voici entrés dans la sphère dont nous n’étions que le spectateur de son mouvement ». Fin de citation. Ok, d’accord, on a compris que le chroniqueur était plongé dans ses délires à chaque nouvelle écoute d’un album d’ESOTERIC. Seulement, c’est bien gentil les drogues et les trips musicaux, mais vus d’hélicoptère, les articles ne semblent pas très clairs.

Hé bien croyez-le ou non, c’est en complète connaissance de cause que j’ai failli entamer celui de "Metamorphogenesis" par le même angle délirant. Mais j’ai tout de même réfléchi. Moi qui misais sur la probabilité d’intéresser le lecteur à la vue d’un texte écrit en patois psycho-irrationnel, je reculais un peu sur mon idée pour finir par me demander si aborder deux vues, l’une purement plate et explicative (qui n’est donc pas, sauf si vous êtes de mauvaise foi, le thème que j’ai abordé jusqu’à présent), ne pourrait pas davantage définir l’entité ESOTERIC et par là même, allécher le chaland. Ce fut donc décidé ainsi : voyons "Metamorphogenesis" sous un aspect très neutre.

Contrairement aux deux albums qui le précède, "Metamorphogenesis" est court. Quarante-quatre minutes. Trois morceaux. J’espère qu’il n’y aura plus de surprises concernant cette relative longueur, à savoir que la formation anglaise évolue toujours dans un doom plus ou moins unique, si ce ne sont ces dizaines de minutes largement rencontrées pour peu que l’on ait quelques notions. Il me faudrait à présent remercier les employés du studio pour le travail accompli au niveau du son, qui rend l’écoute d’une part plus agréable et d’autre part plus précise, puisque l’on prend un plaisir non feint à chercher derrière ce tas de poussière saturée une note un peu plus claire qui nous avait échappée. Ce petit travail de fouille est en fait rendu possible grâce à l’ambiance légèrement plus sereine qui se dégage de tous les morceaux (oui, bon, trois seulement), contrairement au premier et second opus plus compacts. Des guitares lavées de toute saturation guident l’auditeur dans du rien, dans les circuits neuronaux dont on est le spectateur lorsque les paupières se closent…

Bon, voilà que je tombe à nouveau dans mes délires. Il faut dire, ESOTERIC est très friand de ces effets spatio-mentaux, de ces petits zigouigouis qui barbotent, robotisés, avec les effets flash revenus à la mode à cause de ces satanés revival années 80, nostalgie des animés SF et des séries « cultes » qui passaient sur…Je m’égare, mais vous m’aurez compris. ESOTERIC jubile à l’idée d’utiliser des noms qui ne veulent rien dire, les textes, eux, sont plus accessibles. ESOTERIC est un vrai maniaque du manque de mélodies. Voyez, la batterie et la guitare rythmique portent merveilleusement leur nom. L’une bat le rythme, l’autre le suit et l’appuie. La dernière n’est qu’une vaste saturation, le tout ne sert que de patron à l’élaboration de la musique, qui plus que jamais s’érige dans ces notes claires qui prennent de l’assurance. De la même manière que le tempo est accéléré sur l’ensemble de l’album (par rapport aux précédentes réalisations), les guitares iront parfois jusqu’à décocher un minuscule solo.

Pire encore, un timide refrain dévoile sa bouille dans "The Secret Of The Secret" appuyé par une courte mélodie qui m’évoque des influences latines, un vieil accord des Gipsy Kings peut-être. Non, je ne délire pas ! Pas encore. La basse ? Bonne chance si vous désirez déceler les notes jouées, seuls son vrombissement se fait entendre, et pas qu’un peu. Le chant ? Une dualité chant death et chant black qui déblatère des « Prouarf » et des « Iâââârk » qui ont même du mal à se transformer en mots le livret à la main. C’est incompréhensible et noyé sous la saturation. Mais c’est fait exprès ! ESOTERIC est un groupe d’ambiances, on ne peut pas écouter un album comme ça, une chanson au hasard au réveil. Hé oui, même si ce troisième méfait se rapproche sérieusement du doom/death, le jeu de notes plus doux et l’aspect assez irréel de leur musique (non honnêtement, allez vous imaginer une "Psychotropic Transgression" et vous me direz à quoi ça ressemble, si vous me parlez d’oiseaux schizophrènes, c’est que vous avez trop zyeuté la pochette) laisse une grande part d’atmosphère qui rendra l’album un peu maigre aux yeux de ceux qui attendent de la MUSIQUE, avec des COUPLETS et des REFRAINS. Ah, ça ne me va pas d’être trop analytique.

A lire aussi en DOOM METAL par MOX :


REVEREND BIZARRE
In The Rectory Of The Bizarre Reverend (2002)
Doom metal

(+ 1 kro-express)



MY DYING BRIDE
As The Flower Withers (1992)
Doom metal

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   MOX

 
  N/A



- Bryan Beck (basse)
- Gordon Bicknell (guitare)
- Greg Chandler (chant, guitare)
- Steve Peters (guitare)
- Keith York (batterie)


1. Dissident
2. The Secret Of The Secret
3. Psychotropic Transgression



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod