Recherche avancée       Liste groupes



      
GOTH/DOOM LéGER  |  STUDIO

Lexique doom metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2005 Incarcerated Sorrows

GRAVE FLOWERS - Incarcerated Sorrows (2005)
Par MOX le 22 Mai 2005          Consultée 2345 fois

Aaah, voilà un album dont j’allais me faire un plaisir de parler, la première écoute passée. J’y suis pourtant allé à reculons, comme un peu effrayé par l’appellation « goth/doom-metal » donc Grave Flowers est affublé, et ce par un label qui, jusqu’à présent, m’a abreuvé autant d’excellentes surprises que de daubes infâmes. Et c’est dans cette catégorie que se rangeait THE ETERNAL. J’admettais toutefois un petit regain d’espoir au vu d’une pochette magnifique, bien que l’on m’eût déjà fait le coup avec FOREST OF SHADOWS.... Alors oui, Grave Flowers ne partait pas gagnant.

Et aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’a pas gagné. J’ai essayé, autant que faire se peut, d’être un peu plus réceptif à leur musique mais rien à faire. On donne toujours quelques excuses aux chevaux qui ne partent pas favoris, et il y a bien quelques circonstances atténuantes qui peuvent expliquer cet échec programmé. Je pourrais le présenter de manière odieuse, mais je vais encore une fois faire un effort. Ce sera de toute évidence rapide puisque tous les morceaux sont une copie du premier : un véritable affolement de guitares secondé par une batterie monstrueuse et véloce, le tout guidé par une voix haineuse et rocailleuse. Rapide et sans concessions.

En fait, non. Il faut se placer à l’extrême opposé. « Incarcerated Sorrows » est mou. Du genre matelas usé ou pâte à modeler. Et en aucun cas ce n’est la définition d’une musique dite « doom ». D’autres l’ont fait oui, et ce sont engouffrés dans le simpliste. Mais ici, c’en devient outrageant. C’est un festival de batterie ni lente ni rapide, mais bloquée dans une position mid-tempo (voire même coincée, ça ne varie jamais) sur laquelle s’ajoutent des guitares rythmiques absolument sans saveur. N’oublions pas quelques mélodies oui, générées par une guitare accompagnée d’un clavier, mais fricotant avec le mielleux à plusieurs reprises. Quoique les claviers se taillent une part gigantesque du gâteau, leur son est en réalité tout à fait acceptable. Et s’ils avaient été utilisés avec plus de perspicacité et de parcimonie, leur effet se serait révélé très bénéfique. Or ici, en guise d’introductions ou de breaks que l’on voit venir avant même que le musicien y ait songé, pas de quoi sauter au plafond.

Mais néanmoins, ces derniers vont sauver le morceau du naufrage instigué par le chanteur, pas aussi horripilant que celui de THE ETERNAL (on atteignait des sommets…), mais officiant quand même dans le registre « je suis triste, la vie est vraiment trop dure » tout à fait plat. Et parfois raté. Pas de quoi sauter au plafond non plus pour la structure des compositions : couplet, refrain, couplet, refrain, solo. Et puis refrain, tiens. Mais je ne critiquerai pas cette méthode au demeurant très accrocheuse. Je déplorerai simplement le manque flagrant d’imagination du groupe Suédois (celui-ci, et non KATATONIA, merci pour eux) qui répète assez bêtement ses idées. Une lueur d’espoir vint tout de même frapper mes yeux en milieu de parcours, Grave Flowers réussissant enfin à jouer de cette musique un peu beaucoup mièvre dans « Erase/Delete », tombant dans le rock un peu kitsch bardé de riffs « sympathoches ».

C’est donc la seule impression que l’on peut avoir lorsqu’un « Once upon a time, I was happy, I wish I could be happy again » (je vous épargne la suite...) censé nous transcender est douloureusement lâché par ce musicien ? « Sympathoche » ? Il semblerait oui, puisque bien avant la fin (essayez de tenir une heure, pour voir) j’arrête toute concentration pour me vider l’esprit sur un mauvais jeu vidéo. Je souris, je m’ennuie. C’est bateau, gnan-gnan, mou comme la mollesse et, pire que tout, ça ne me touche pas.

A lire aussi en DOOM METAL par MOX :


UNHOLY
Rapture (1998)
Musique simple, lente, dérangeante et folle




MAR DE GRISES
The Tatterdemalion Express (2004)
Le prog mis à la sauce lente, aérienne et ambiante


Marquez et partagez




 
   MOX

 
  N/A



- Matte Andersson (chant, basse)
- Jason Janson (guitare)
- Elena Anderssion (claviers)
- Jakob Bäckman (batterie)


1. At Night
2. Lackrosy
3. Fear Of Future
4. Sleep Demons Sleep
5. Freeze The Time
6. Save Me Or Destroy Me
7. Erase/delete
8. Cold Despair
9. Your Memory Lives On
10. My Final Night
11. Leaving The Warzone (reprise Count Raven



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod