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FUNERAL DOOM  |  E.P

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1995 1 Stormcrowfleet
1998 1 Lead And Aether
2003 1 Farmakon
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1997 Ethere
1999 Aes
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2008 Entering The Levitation
 

- Style : Thergothon, Shape Of Despair, Quercus, Atramentus, Colosseum

SKEPTICISM - Aes (1999)
Par MOX le 8 Juillet 2005          Consultée 3281 fois

Creusé dans une roche de marbre et d’étain, à une centaine de mètres de profondeur, un édifice oublié rappelle de croustillantes légendes aux habitants du village dans lequel je me suis rendu. On parle de mythes séculaires dont les histoires furent transmises, et ce depuis de nombreuses générations, aux plus anciens des environs. Un jeune et fougueux descendant d’une famille aux racines profondément ancrées dans ces sinistres plaines rocailleuses accepte de m’accompagner au plus profond de ces gorges, afin que je rende compte de l’état du bâtiment pour essayer d’obtenir une subvention suffisante à la réhabilitation du lieu.

Pendant que nous descendons des marches glissantes et érodées, il me raconte cette légende, celle de l’élémentaire d’air Aek’Er’Setyl, invoqué par les plus fidèles du village pour mettre un terme aux rivalités incessantes d’avec la contrée voisine. Je pus vérifier de mes propres yeux sa description : ployant sous une voûte gigantesque, ce temple, plongé dans le noir, dont le carrelage décrivait d’étranges symboles présentait de sérieux signes d’amoindrissement. Sur chaque pan de mur étaient suspendus des objets en forme de gong, et tout au milieu de l’unique salle, un autel terriblement simple, centre d’un cercle peint en noir. Et le vide autour, le signe d’une croyance encore à ses balbutiements.

La colère les avait conduits jusqu’ici, et les avait dispersés intelligemment dans la salle. Tous vêtus de toges rouges, cagoulés et calmes, certains prirent en main de grands bâtons enroulés sous une épaisse couche de papier à leur extrémité, et frappaient les gongs à intervalles lents et réguliers. Certains produisaient des bruits sourds, d’autres bien plus aigus, et tous résonnaient dans cette pièce en forme de tombeau. Pendant ce temps, d’autres s’étaient réunis en cercle autour de l’autel, devant lequel s’était agenouillé le sage, hurlant d’une voix grave et instable les longues incantations qu’il lui faudrait prononcer. Alors, ceux qui l’entouraient firent de même, créant un maelström dissonant et mal accordé, générant lui-même subitement une barrière vaporeuse cylindrique, vibrant sans logique. Possédés et hypnotisés, ils s’étaient relevés et continuaient de prier.

L’éther finit par s’échapper du sol et d’impressionnantes fumerolles rouges émanaient du rien, cachant l’arrivée lente et pesante de l’entité. Le chaman s’était déjà évanoui. Mon ami contait avec tellement d’intensité que j’avais déjà, en tête, des visuels de scènes identiques, dont la caractéristique principale était ce clavier menaçant et enveloppant. Il finit alors son histoire en précisant l’arrivée finale d’Aek’Er’Setyl, sous une forme abstraite et sublime, imposante et incontrôlable. Il déchira sa cage vaporeuse, atteignit le plafond et commença à happer les religieux. De son pas lourd, il écrasa le carrelage, remonta la carrière d’étain et anéantit le village tandis qu’il peignait le ciel en noir. « On n’invoque pas l’Enfer aussi facilement, quand bien même on est sage », termina mon compagnon.

Il n’y avait, aujourd’hui, que du vide et un froid tellurique. Des trous dans le sol, certes, un mouvement tectonique, sûrement. Divers éclairages, primitifs, suspendus, avaient laissé couler une probable cire rouge, elle aussi. Et quelques icônes attachées au mur, tout au fond de la salle, certaines évoquant étrangement la Sainte Vierge. N’oublions pas que ce lieu perdu a pu servir de refuge pendant, pourquoi pas, une Seconde Guerre Mondiale. Il ne m’aura fallu pas plus d’une demie-heure pour aboutir au même rapport que l’envoyé précédent, l’ayant intitulé « Skepticism ». Sceptique, je le suis, et le village n’aura sûrement pas droit aux subventions qui auraient été détournées pour promouvoir le club de foot. Mais il est bon, jubilatoire même, de rêver et « AES » est d’une demie-heure variée, vivante, funeral doom comme toujours et au sein des meilleures « morphothèques ».

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- Lasse Pelkonen (batterie)
- Jani Kekarainen (guitare)
- Eero Pöyry (claviers)
- Matti (vocaux)
- J. Korpihete (basse)


1. Aes



             



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