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DEATH METAL  |  STUDIO

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2005 Suffering G.O.D. Almighty

The ELYSIAN FIELDS - Suffering G.o.d. Almighty (2005)
Par UDUFRU le 23 Mars 2005          Consultée 3260 fois

On connaît de plus en plus de déclinaisons du death metal : death technique, death mélodique, death atmosphérique… et bien à présent, il faudra aussi compter avec le death électronique ! Car le quatrième album du combo grec THE ELYSIAN FIELDS nous propose une techno-death originale et plutôt déroutante qui risque fort d’envahir les soirées goths pour peu qu’on se décide à y passer de la musique plus énergique.

A ses origines, le trio hellénique est au service d’un death metal aux consonances plutôt suédoises, tout à fait classiques. Mais dès le second opus, « We…the Enlightened », samples et claviers décident de s’octroyer un rang plus important au sein des compositions du groupe. Dès lors, ils se font plus présents, plus sonores… plus solistes aussi, puisque certaines pistes leur sont entièrement attribuées. L’avènement des musiques électroniques ainsi que leur brassage parfois réussi avec le metal (…AND OCEANS en est l’exemple parfait) ont probablement permis aux Grecs d’aller au bout de leurs idées originelles, comme ils prétendent l’avoir fait sur « Suffering G.O.D. Almighty ».

Mis à part une courte intro synthétique qui laisse planer une atmosphère electro-indus typée eighties, l’album est composé de huit titres assez rentre-dedans qui peuvent choquer le metalleux lambda à la première écoute. En effet, il souffre de nombreux défauts que d’aucuns jugeront vite rédhibitoires.
Tout d’abord, évoquons le cas de la batterie. Vous le savez aussi bien que moi, une batterie programmée peut avoir un son si réaliste que l’on ne remarque pas l’artifice. Mais ce n’est hélas pas le cas ici… « I am your Willing Darkness » en devient presque énervant, tant un passage particulièrement violent est gâché par cette caisse trop claire pour être vraie.
Ensuite, comment ne pas citer l’omniprésence des mélodies au clavier, dont le son, très old-school, ne manque pas de rappeler la techno du début des années 90, ou encore les bandes originales des premiers jeux vidéos ? On apprécierait qu’ils apprennent à se taire un peu sur le prochain album, afin de laisser s’exprimer les autres composantes musicales.
… car en fait, LE réel problème de cet album, qui englobe les deux précédents, c’est le mixage, très mal réalisé. En effet, batterie et clavier passeraient parfaitement si leur son n’était pas aussi envahissant : les guitares, aux riffs très efficaces, peinent à se faire entendre face aux petites notes cristallines qui émanent des synthés ! Et c’est dommage, car en soi, programmation et claviers font partie du concept et ne sont donc pas contestables en tant que tels. C’est juste leur volume sonore qui les rend éprouvants.

Mais alors, me direz-vous, qu’est-ce qui justifie une telle note ? Et bien tout simplement le fait que c’est vraiment sympa à écouter, une fois le son apprivoisé ! La voix death du chanteur est tout à fait honorable, les riffs sont bien pensés, incisifs, puissants, et se marient admirablement avec la rythmique et le clavier, nous offrant ainsi d’excellents refrains tels que ceux de « Unleashing the Propaganda » et « An Overture of Sorrows Unfolding », probables futures bombes des dancefloors gothiques. Car cet album, résolument bourrin, s’adresse à un public pris d’une irrépressible envie de bouger son popotin en rythme sur un metal extrême violent abâtardi par une surenchère de claviers, et non à l’amateur d’ambiances malsaines ou angoissantes.

Malgré un mixage vraiment raté, qui laisse la part belle aux instruments artificiels et néglige cruellement les cordes pourtant déchaînées dans le fond à gauche, derrière des claviers rétros, cet album, qui n’a de death que l’influence et l’aspect vocal, trouvera sa place dans les meilleures soirées electro-indus. Il y a ici un réel potentiel, une tentative très pertinente de créer le parfait compromis entre metal et electro. Ce n’est pas encore ça, la faute à l’ingénieur du son, mais les amateurs de DEPECHE MODE et de metal extrême pourront trouver matière à contenter leurs deux passions dans cette galette intéressante

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   UDUFRU

 
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- Marinos A. (guitare, claviers)
- Michael K. (programmation, effets)
- Bill A. (vocaux, basse)


1. Aeons’ Unlight
2. I Am Your Willing Darkness
3. Suffering G.o.d. Almighty
4. Ravished With Thee Light
5. Unleashed The Propaganda
6. I See The Lie Behind All Truths
7. An Overture Of Sorrows Unfolding
8. All Those Tristful Winters
9. Anathema Unveiled



             



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