Khymera est le projet réunissant le guitariste italien Daniele Liverani(qui officie au sein de Empty Tremor et du projet Opera-Rock Genius) et du chanteur de Kansas Steve Walsh. Pour mener à bien ce projet musical, ces 2 musiciens se sont entourés du batteur Dario Ciccioni. Vu le background de ces indivisualités, il est aisé de deviner qu'on a affaire à du hard mélodique FM.

Il convient de signaler que, hormis le premier titre(l'instrumental "Khymera"), les compos de cet album ne portent pas la signature des musiciens impliqués dans Khymera. Non, celles-çi portent les signatures de Jim Peterik (ex-Survivor), Johnny Gioeli(Hardline), Neal Schon(Journey, ex-Bad English), David Foster(Chicago), Mark Spiro, Russ Ballard(Rainbow), Kip Winger (Winger... Ce sont quand même de sacrées références...

Quoi qu'il en soit, ce premier album de Khymera démarre en fanfare avec un très bel instrumental(déjà mentionné plus haut) qui permet d'admirer le savoir-faire de Daniele Liverani, suivi de 2 salves imparables typées hard FM: le nerveux "Strike like lightning" et le flamboyant "Shadows" qui vont directement à l'essentiel. Dans le genre, c'est très bien fait et un début aussi tonitruant laisse augurer du meilleur pour la suite de l'album.

Pas exactement, en fait ! Car Khymera enchaine avec des titres plus mous du genou tels que "Who's gonna love you tonight", les ballades acidulées "Bless a brand new angel" et "Say it with love" qui font la part belle aux claviers. Beaucoup trop, à mon goût ! Voilà qui devrait rebuter toutes les personnes hostiles aux nappes de claviers...

Heureusement que tout n'est pas ainsi sur l'album. Celui-çi renferme tout de même suffisamment de bons titres Rock-hard mélodique tels que "Written in the wind", "Without warning", "Love leads the way"(titre co-écrit pas Johnny Gioeli et dans la lignée de Hardline, d'ailleurs), ainsi que la ballade "Tears on the pages" au refrain très enlevé.

Bref, dans l'ensemble, ce disque est correct, mais on était en droit d'esperer mieux. Les points positifs sont la performance vocale du chanteur Steve Walsh, qui sait transmettre les émotions comme il faut, ainsi que le travail abattu par Daniele Liverani qui s'est, en plus des parties de guitares, occupé de la basse, du piano et a même participé à la production de l'album. Celui-çi n'est pas un chef-d'oeuvre, pour être franc, mais il se laisse volontiers écouter. Pour conclure cette chronique, sachez que Khymera n'est pas une étoile filante puisqu'un deuxième album est sur le point de sortir d'ici peu. Affaire à suivre...