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POWER INDUS TORDU  |  STUDIO

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1987 Soul-crusher
1995 Astro-creep : 2000
 

- Style + Membre : Rob Zombie

WHITE ZOMBIE - Astro Creep : 2000 (1995)
Par JULIEN le 15 Mai 2005          Consultée 8778 fois

Au milieu des 90’s, les USA se font le siège explosif d’un Metal généreusement dévoué à la prégnance du Power, et PANTERA trône au son d’un "Far Beyond Driven" radical... Du côté des jeunes loups, les crocs se conditionnent sur la meule de riffs gras et surpuissants : MACHINE HEAD expulse un « Burn My Eyes » estomaquant, KORN invente le Neo avec son album éponyme... après le Grunge et le Hard façon G’N’R et autres SKID ROW, l’horion pur et dur serait-il la nouvelle loi brutale s’édictant au pays de l’Oncle Sam ? Pas si sûr... car un certain nombre d’acteurs, fécondés d’un esprit malsain et décalé, s’abreuvent de Metal pour mieux faire se mouvoir des hybrides déjantés... Et WHITE ZOMBIE (qui sévissait tout de même depuis 1987) bouscule tout ce petit monde d’agitateurs en nous soumettant son nouveau méfait : « Astro Creep : 2000 ».

Singulier constat tout de même : d’un côté, les Panthères au drapeau confédéré et leur Power brut de décoffrage ; de l’autre, la horde prêchant le culte du Zombie Blanc, emmenée par le charismatique Rob Zombie et son Metal indéchiffrable : ¨Puissance frontale des rythmiques mécaniques et samples possédés font penser à de l’Indus, les guitares tournoyantes et molestant sans vergogne tapent dans le Power, les claviers et loops plantent un décor de film d’horreur à la mode Pop Corn, avec une touche Comics exubérante... tandis que Rob Zombie s’échine à labourer nos tympans de son chant tantôt grave et menaçant, tantôt nasillard et grimaçant ; singulier quoi qu’il en soit !

Le temps d’agiter tout ce joyeux machin en costume d’arlequin glauque et pouf ! tadam, voilà que sortent du stetson improbable de l'ami Zombie cinquante minutes d’une mixture bigarrée, déconcertante, obsédante, surpuissante... cocktail détonnant pour le moins, et plutôt convaincant : le direct et massif "Electric Head Part I (The Agony)" (à noter un pêchu "Part II") ou le feeling Heavy Rock Indus d'un tubesque et vivifiant "Super-Charger Heaven" mettent d'office les choses au point : deux tueries immédiates, vous tatouant leurs rythmes échevelés dans le corps, sans rejet de greffe à craindre trop sérieusement... "I Zombie" lui, avec sa charge de vocaux tordus et son rythme pugnace, bâtit un édifice hostile précisant qu’on n’est pas franchement là pour rigoler, au même titre que le déjanté et remuant "El Phantasmo And The Chicken-Run Blast-O-Rama", tandis que "Blood, Milk And Sky" s’avère un final torve, glissant sur les ondulations hypnotiques d’une mélodie arabisante enveloppant un gros riff déhanché lourdingue... quant à l’hymne "More Human Than Human", le voilà qui part à la conquête du public, avec son intro lubrique en crescendo imparable et ses guitares étirées dans une mare travaillées par le cauchemar. De quoi s’intéresser vivement à ce tableau sonore original... mais quelque peu inégal à mon sens, plusieurs compositions plus anecdotiques attentant à la force de l’ensemble, avec leur allure un poil factice de patchwork sonore ambiant : "Real Solution #9" brasse un nuage de bruitages hantés par un agaçant dialogue entre voix trafiquées nichées sur la molesse d’un épais riff paresseux, "Grease Paint And Monkey Brains" chevauche mollement un mid-tempo peu excitant avec sa grosse distortion, et "Creature Of The Wheel" fait dans le vulgaire avec son mélange pesant de riffs Power, de fond sonore bruitiste et de grosse voix déformée... "Blur The Technicolor" enfin applique cette même recette un peu déplaisante, en tant qu’elle institue une cassure évidée d’inspiration, dans le flux d’un album qui hérite, de ce fait, d'une démarche un tantinet boiteuse...

Nonobstant donc ces instants de relâchements durant lesquels la créature perdait de sa rude contenance inquiétante, ce « Astro Creep : 2000 » affichait, en l’année 1995, une originalité incontestable, naviguant dans des eaux peu fréquentées où se profilaient déjà les rayons mielleux d'un succès conséquent... les zombies avaient désormais une certaine côte. Ils l’avaient bien méritée. La conserveraient-ils ? C’est là une autre histoire...

Note : 3.5/5

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   (3 chroniques)



- Rob Zombie (chant)
- J (guitare)
- Sean Yseult (basse)
- John Tempesta (batterie)


1. Electric Head Pt.1 (the Agony)
2. Super-charger Heaven
3. Real Solution #9
4. Creature Of The Wheel
5. Electric Head Pt. 2 (the Ecstasy)
6. Grease Paint And Monkey Brains
7. I Zombie
8. More Human Than Human
9. El Phantasmo And The Chicken-run Blast-o
10. Blur The Technicolor
11. Blood, Milk And Sky



             



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