Broken Teeth est le projet monté par Jason McMaster , l'ancien chanteur de Dangerous Toys, et le guitariste Paul Lidel qui a sévi au sein de Dirty Looks, ainsi que sur les 2 derniers albums studio de Dangerous Toys. Connaissant le background musical de ces 2 musiciens, on s'attend logiquement à avoir affaire à du hard US à tendance bluesy. Eh bien, c'est exactement ce que propose ce premier album éponyme de Broken Teeth.

Si Dirty Looks et Dangerous Toys étaient influencés par AC/DC, c'est nettement plus le cas de Broken Teeth. Ce que ce quintette américain propose, c'est du hard boogie sans surprise, certes, mais efficace. On remarque à cette occasion que la voix de Jason McMaster est moins aiguë qu'à l'époque où il sévissait chez Dangerous Toys.

Que propose donc de bon Broken Teeth ? Un titre rentre-dedans et débordant d'énergie qui fait bouger dans tous les sens pour bien commencer: "Shes gonna blow". Et pour bien enchaîner, un mid-tempo intitulé "Undertaker" qui fait taper du pied et qui sonne de façon live(on entend les cris de la foule au début de la chanson). Autres titres dignes d'intérêt: "Two time lover" qui accentue plus qu'à l'accoutumée le côté foncièrement bluesy, l'up-tempo infernal et énervé "El diablo", "Some kinda loser" et son refrain entêtant, le rythmé "Pull the plug" qui laisse transparaît un sentiment d'urgence tout en étant catchy et fun et qui s'apparente à un tube en puissance, et enfin le mid-tempo blues-Rock "Who turned out the lights" qui a été habilement déguisé en ballade, mais n'en est pas une(il suffit de l'écouter pour en être convaincu).

Les autres titres qui complètent l'album sont plus quelconques et ne restent pas spécialement dans les mémoires.

Ce premier opus de Broken Teeth, à contre-courant des tendances de l'époque, offre des moments d'écoute fort agréables et, dans le genre hard bluesy, s'avère sympathique. Il manque juste la fameuse étincelle qu'avait Dangerous Toys à ses débuts, ainsi qu'un soupçon d'audace. En tous les cas, il y a suffisamment de titres accrocheurs sur ce disque pour qu'on y trouve son compte. Et puis, ça fait quand même du bien d'entendre résonner les guitares Gibson... Cet album est à ranger aux côtés de l'unique album éponyme de New American Shame, également efficace dans le genre.