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Lexique doom metal
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2004 Bathos
2008 Tohcoth
 

- Style : Umbra Nihil
 

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AARNI - Bathos (2004)
Par MOX le 2 Février 2005          Consultée 4107 fois

Faisons preuve de perspicacité étonnante et répondez-moi honnêtement : si vous avez souhaité lire cette chronique, c’est parce que l’image vous a interpellés, non ? Et bien, si ça n’était pas votre cas, ce fut le mien. D’autant plus lorsque j’appris qu’il s’agissait ici de la toute première production de la récente subdivision de Firebox : Firedoom. Comment ? Ce dessin presque sorti de l’imagination d’un Lewis Carroll et son « Alice In Wonderland » serait du Doom ? Non, ça n’en est pas. Le tout premier album de ces Finlandais, intitulé "Bathos", est en fait un patchwork musical sans véritable queue ni véritable tête. Quand bien même je vous conseillerais d’écouter UN morceau, jamais il ne serait représentatif de leur…musique ?

Accrochons-nous pour ce voyage de 65 minutes au pays du non-sens. Je disais donc, pas de Doom. À vrai dire, je vais modérer mon propos puisqu'à deux ou trois reprises, AARNI fait preuve d’une lourdeur caractéristique du genre, procurée entre autres par une basse particulièrement surmixée. Et ce n’est pas pour me déplaire, puisque le premier vrai morceau "Squaring The Circle" est à rapprocher du meilleur Heavy/Doom et de ses ambiances peu rassurantes. Ce qui le rend attrayant est nécessairement cette angoisse ambiante que les instruments ne laissent jamais s’évanouir, et ce chant clair mais grave, ô combien grave, et monocorde est très, très bien trouvé. Mais oubliez déjà tout, vous ne retrouverez plus jamais ce rythme. Les autres, quoique toujours menés par des guitares majoritairement mélancoliques, tergiversent entre Rock, Folklore, délire ou tristesse. À savoir : les guitares inhérentes à chaque style, dont on notera le principal défaut : leur manque de saturation. Je dois vous avouer que le lissage très prononcé de l’électricité me laisse dubitatif, et va jusqu'à oublier de me tenir éveillé dans les moments plus ennuyeux.

Car à premier essai correspondent souvent premières fautes, notamment ce "The Thunder, Perfect Mindfuck", aux claviers cheap, au chant guttural présentant bien peu d’intérêt et surtout aux mélodies répétitives et chiantes de base. Le soufflé tombe même à plat pendant les morceaux suivants : "Mental Fugue" et "Niut Net Meru", où le groupe se perd en rythmiques latines ou sauvages s’intégrant mal à la musique qui ne cesse de se complexifier le long de cette heure musicale. Tout partait si bien pourtant, la pochette était si représentative de la musique pour les cinq premiers titres. C’était si aisé de se laisser happer par leurs mélodies si bizarres, mêlant basse et flûte, couplets doux et refrains très très crus (un son de guitare quasi Black Metal) comme si une musique follement douce émanait d’un petit monde caché sous une pierre, de la mousse, un tronc d’arbre. Certaines guitares de "Kivijumala", oscillant entre folklore et mélancolie participaient à cette espèce de chant qu’entonnaient les instruments, comme des comptines surgissant subitement de votre profonde mémoire. Profonde mémoire, monde profond, "Bathos" en grec…

Pas de violence à proprement parler, pas de musique dépressive non plus, à peine une tristesse partagée par un chant et des notes acoustiques plaintives, une flûte au loin et des percussions encore plus retranchées dans "V.I.T.R.I.O.L.". On nage, surnage parfois car leur musique, si polie soit-elle, n’est pas aisée à appréhender. Mais ce qui avait si bien commencé part complètement en eau de boudin, un long quart d’heure d’attente avant la conclusion parfaite, incompréhensible mais propice à l’évasion dans laquelle on avait sautée à pieds joints en début d’album. Corbeaux, samples répétés et répétés, puis un amas de sons, un maelström auditif piégeant votre concentration, et on se reprend à rêver.

Il est vraiment dommage de constater que la quantité n’a pas fait la qualité. Chaque morceau avait sa polyphonie : ici un chant très grave, ici très clair, ici plaintif et ici guttural. Le dernier est malheureusement inutile. Chaque morceau est le théâtre d’aventures musicales différentes, certaines sont sans surprises. Enfin, après quelques minutes, on ne cherche plus à attraper le fil d’Ariane, il n’y en a pas. Mais quand la musique ne vous sollicite même plus, inutile de s’amuser à chercher la sortie du labyrinthe. Bref, beaucoup d’idées, la plupart ayant été bien creusées, certaines ne sont tout simplement pas heureuses.

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- Master Warjomaa (chant, flûte, kantele)
- Comte De Saint-germain (claviers)
- Doomintroll (batterie)
- Mrs. Palm (basse)


1. Ονειρο`
2. Squaring The Circle
3. Quinotaurus ( Twelve Stars In Sight )
4. Kivijumala
5. V.i.t.r.i.o.l.
6. The Thunder, Pefect Mindfuck
7. Mental Fugue
8. Niut Net Meru
9. Kesäyö



             



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