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2004 Yellow Acid Rain

SLUDGE - Yellow Acid Rain (2004)
Par MOX le 4 Janvier 2005          Consultée 2695 fois

En voilà un d’album qu’il est intéressant. 3ème album de la formation suisse dont le guitariste Makro n’est autre que le guitariste actuel des autres suisses SAMAEL, « Yellow Acid Rain » s’appréhende comme un petit concentré de puissance musicale, dont le réel instigateur est cette lourdeur permanente. Et s’il y a bien un vecteur de lourdeur dans cet essai, c’est le son. Bénéficiant entres autres du mixage de Frederik Nordström (des studios Fredman), il confère à cet album une note indus pas du tout désagréable, bien que ce ne soit pas la plus importante.

L’effet d’un tel travail du son va en premier lieu aux guitares. Terriblement vrombissantes, elles s’acharnent à développer des riffs lourds, que dis-je, pesants dont chaque arrivée souffle l’auditeur pour peu que vous ayez placé le niveau d’écoute suffisamment haut. Quant à lui, le chant vagabonde entre les hurlements et le guttural. D’aspect peut-être bancal, il a la particularité d’être direct et torturé, ce qui s’intègre très bien à l’atmosphère pas tellement saine que l’ensemble crée. Enfin, un autre très bon point est à attribuer à la batterie qui, s’accaparant la marche d’un pachyderme, contribue à la cohérence de ce son terriblement bon, privilégiant encore une fois les effets dévastateurs que peuvent déclencher de tels instruments, lourds au possible. Sludge s’entoure également de quelques fioritures, preuve du travail fourni, que l’on décèle à travers certains riffs tranchants apparaissant quand bon leur semblent, et surtout de ces cymbales hautement audibles et hautement présentes qui industrialisent un peu la sauce.

A chaque pièce son revers, et si l’on peut se réjouir d’une telle homogénéité dans les compositions, la ressemblance saute assez vite aux yeux et l’on finit par regretter ces structures qui se répètent par trop fréquemment. Le véritable avantage que constitue cette « logique » musicale est l’intensité qui en découle : on reste (qui a dit stagne ?) sur la même longueur d’onde, en se faisant détruire une partie du cerveau à chaque fausse accélération. Pas de fraîcheur, pas de répit, on suffoque à cause du son et on pleure nos oreilles dévastées. Mais bien loin de moi l’idée de m’en plaire, car c’est justement l’impression finale qui est heureuse : on passe 40 minutes sous le poids d’un death-metal lourd et mélodique, en apnée, mais la première bouffée d’air une fois le CD terminé est d’autant plus salvatrice. Retenez essentiellement leur propension à créer une musique entraînante, aux refrains faciles à retenir, mais toujours sous couvert de cette violence plus sonore que musicale, que l’on pourrait comparer à RAMMSTEIN dans « Red River » (en moins électro, puisqu’il n’y a jamais de claviers).

Ces suisses présentent leur musique comme mélange hybride entre CELTIC FROST, CATHEDRAL et ENTOMBED. La réunion des deux derniers groupes donnerait probablement cette musique groovy mais puissante comme Sludge. Imaginez-vous maltraité par des guitares tour à tour véloces et lourdes, mais qui ne parviendront jamais à sortir la batterie de son rythme volontairement ralenti mais chargée à bloc. Un effet réussi sur chaque morceau pris à part, l’ennui pointera toutefois le bout de son nez quand un énième refrain (toujours aussi plombant) n’aura plus de secret pour vous, puisque vous l’attendiez déjà. Quand on parle du loup, on en voit la queue…Le dernier titre a tout pour me contredire. Long de 9 minutes, « The Wheel » est un morceau tout à fait intéressant, dont le départ a quelque chose de drone-doom, maître de martelage permanent et d’ambiances quelque peu pessimistes.

« Yellow Acid Rain » se teinte d’un death-metal que « Scarecrow Messiah », leur précédent album datant d’il y a 4 ans, n’arborait pas. Globalement plus violent donc, Sludge assène l’auditeur de coups dont LE responsable est la production excellente. Bien épaulée par des guitares graves, une batterie pesante et une basse audible (vous en connaissez l’effet), elle fait passer un agréable moment pendant les premières écoutes. Dès lors qu’on réussit à retenir les mélodies (ce qui ne demande pas un effort surhumain), leur musique ne révèle plus grand chose. Un petit problème de longévité pallié par ces atmosphères froides et peu humaines développées le long de l’album. Il y a de l’idée…

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- Makro (guitare, basse)
- Pud (batterie)
- Nik (chant)


1. Mourning
2. Cold Song
3. Blind Man
4. Red River
5. Wicked Star
6. Blacksmith Of Souls
7. Angel In Black
8. Murderer Soul
9. The Wheel



             



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