Groupe formé en 1983 par le chanteur Mark Free et le batteur Carmine Appice(ex-Vanilla Fudge), King Kobra sort en 1985 son premier album studio qui a pour titre "Ready to strike". Produit par Spencer Proffer(qui a également participé au travail de composition avec le groupe), cet opus contient 10 titres et s'inscrit dans la mouvance du hard mélodique(ponctué par quelques montées d'adrénaline).

Et l'album démarre de fort belle manière avec "Ready to strike" qui, après une longue intro guitare/claviers, voit les guitares heavy exploser et la voix mélodique de Mark Free soutient à merveille cet ensemble dynamique, magnifié par un refrain vraiment magnifique. Cette superbe entrée en matière est suivie de "Hunger", un mid-tempo Heavy Mélodique classique dont le refrain est servi par des choeurs énormes, puis de "Shadow rider" dynamité par des guitares heavy, acérées. "Shake up", un mid-tempo au refrain catchy et fédérateur, et le speedé et débordant d'enthousiasme "Attention" confirment tout le potentiel de King Kobra.

La deuxième partie de l'album est tout autant digne d'intêret, comme le prouvent "breakin' out' qui alterne passages clairs et mélodiques et refrain plus musclé au tempo soutenu, le titre hard/pop "Tough guys" et ses mélodies délicieusement sucrées, ou encore "Piece of the Rock" et ses allures d'hymne imparable absolu.

Même la ballade "Dancing with desire", le moment de douceur qui contraste avec le reste de l'album, est une belle réussite tant celle-çi est pleine d'émotion. Qui plus est, la voix de Mark Free est remarquable tant le chanteur donne sa pleine mesure.

Dans l'ensemble, on peut dire que King Kobra s'en est plutôt bien tiré pour un premier album, même si ce n'est pas la perfection absolue. Si la production semble avoir pris un coup de vieux, les compos tiennent plutôt bien la route, et les musiciens ont montré qu'ils étaient compétents. Si "Ready to strike" n'a pas été un gros carton à l'époque, il a quand même permis à King Kobra de tourner et de faire, notamment, la première partie de Iron MAIDEN.