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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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MAGICA - The Scroll Of Stone (2004)
Par BAST le 29 Novembre 2004          Consultée 5265 fois

Même la Roumanie s’y met ! Orné d’une pochette plutôt jolie mais au thème de plus en plus clichesque, « The Scroll Of Stone » commence enfin d’être distribué en France. Il ne s’agit donc d’une nouveauté que pour nous (et quelques autres, évidemment), pauvres français, qui avons failli passer à côté d’une œuvre digne haut la main de figurer dans la Cdthèque des fans de Heavy Mélodique et épique.

« The Scroll Of Stone » commence comme un album de SKYLARK, avec une belle intro au piano puis un premier titre entamé par un narrateur pas professionnel pour un sou. Lorsque surgit la voix d’Ana Mladinovici, on pense ensuite à POWER SYMPHONY, ce groupe italien qui a fait parler de lui l’espace d’un album, il y a quelques années, et qui officiait dans un heavy symphonique de qualité, à la fois doom et gothique.

Le premier véritable titre est heavy, gothique (le chant), avec une touche de mélancolie qui ne quittera plus l’album et quelques montées en puissance caractérisées par de très nombreux soli tantôt néo-classiques tantôt heavy. Bon titre, prometteur, mais la suite est encore meilleure.

Une suite emmenée par un piano omniprésent, distillant de belles mélodies qui sont avec le chant l’un des gros points forts de cet album, une guitare limite doom, un chant heavy qui lorgne régulièrement vers l’opéra et des passages symphoniques ramenant vers la scène italienne fantasy (« The Sorcerer ») avec ces influences « musique de film » (« Silent Forest » qui rappelle par moments la BO de L’Histoire Sans Fin »), et ces accointances avec le folklorique (« The Scroll Of Stone »).

En fait, on a droit à un album assez particulier qui se démarque de ses concurrents par des alliances peu communes. L’alternance entre passages calmes limites atmosphériques où le piano s’approprie l’espace sonore et envolées à la guitare, pêchues et virevoltantes (le heavy « Mountains Of Ice »), par exemple. Ou ces incursions de passages classiques à la THERION suivis de près par des retours vers un heavy traditionnel à la HELLOWEEN. Parfois surprenants lors des premières écoutes, les enchaînements pas toujours évidents s’imposent rapidement.

« The Sorcerer » est un excellent titre, épique et mélancolique, avec un superbe refrain et un chant très séduisant. Peu avare de mélodies, on ne s’ennuie pas une seule seconde et ce morceau défile avec bonheur. Autre point fort de cet opus, « Road To the Unknown », qui reprend la même recette que « The Sorcerer », avec toutefois une guitare lead plus expressive. Le néo-classique à la THERION (surtout pour les lignes de chant) « Daca » constitue lui aussi un excellent moment avec ce chant merveilleux, ces mélodies cristallines en arrière plan et ce solo larmoyant. Et que dire de l’énigmatique « E Magic » ? Un chant à la NIGHTWISH, une entrée progressive des instruments et l’on rentre tout doucement dans l’ambiance très réussie de ce titre, avec en point d’orgue un refrain qui monte en intensité à chaque fois qu'il intervient, superbement soutenu par un violoncelle. On notera aussi le (trop) court mais ô combien magnifique « The Key ». Je vous laisse découvrir le splendide refrain de cette merveille de douceur. L’album se clôt sur l’hymne de l’album, « Redemption », qui prouve qu’aujourd’hui encore, on peut composer ce type de refrain fédérateur sans pomper sur ses petits camarades.

La voix d’Ana Mladinovici prend une dimension particulière et séduit à mesure que les titres défilent et se mémorisent. Chant gothique, classique, parfois heavy, elle montre tout son talent sur la longueur. « The Scroll Of Stone » monte crescendo et il ne faut surtout pas se fier à une première écoute effectuée à la hâte, au casque, chez son disquaire préféré. L’album prend de la saveur à chaque écoute et l’on sent sa densité une fois tous les titres écoutés et assimilés.

Côté production, on est loin de RHAPSODY, SONATA ARCTICA ou NIGHTWISH, mais elle ne gâche pas l’appréciation que l’on peut se faire de « The Scroll Of Stone », même s’il faudra à MAGICA progresser impérativement sur ce point pour jouer des coudes dans le peloton des formations concurrentes.

MAGICA est une très belle surprise. Le groupe compense le manque manifeste de moyens par des titres souvent magnifiques, un chant merveilleux et une ambiances tour à tout médiévale, mystique ou magique. La Roumanie, un pays qui intègre la scène metal avec déjà un fer de lance de très grande qualité.

A l’heure où vous lisez ses lignes, alors que « The scroll Of Stone » est distribué petit à petit en France, le groupe s’apprête déjà à sortir son second album. Que j’attends avec impatience, évidemment !

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- Bogdan "bat" Costea (guitare)
- Ana Mladinovici (chant)
- Valentin Zechiu (basse)
- Viorel Raileanu (claviers)
- Adrian Mihai (batterie)


1. The Wish
2. A Blood Red Dream
3. The Sun Is Gone
4. The Sorcerer
5. Road To The Unknown
6. Daca
7. E Magic
8. The Silent Forest
9. Mountains Of Ice
10. The Key
11. The Scroll Of Stone
12. Redemption



             



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