Dellamorte est un de ces groupes de death scandinave avec les guitares accordées très basses, ce son bien grave... bref, dans la lignée du death old-school avec Entombed et Dismember comme chefs de fil. La particularité de Dellamorte est d'alterner les titres speed avec d'autres plus Rock que l'on pourrait presque qualifier de stoner. Autant les titres brutaux sonnent hardcore et nous pètent à la gueule sans prévenir, autant quand Dellamorte nous la joue death-Rock, on s'ennuie ferme. C'est qu'ils n'ont pas encore la classe d'Entombed à ce jeu-là, il leur manque le feeling Rock tout simplement. Heureusement que les titres speed sont les plus nombreux, quelques uns d'entre eux me rappellent Entombed période Wolverine Blues (sur Dellamortesque, un des meilleurs titres).

Mais Dellamorte, malgré un style qui lui est propre, ne se démarque pas tellement de la masse. Déjà, au niveau des vocaux, c'est dingue comme les beugleurs suédois à la Thomas Lindberg se ressemblent tous, ça en devient même insupportable ! Sur les passages plus groovy (Supercharged), on se rapproche davantage des hurlements texans d'un Phil Anselmo, lequel incarne(ait) LE cowboy du power metal, si vous voyez ce que je veux dire ! Pour les guitares, on retrouve les gimmicks de SLAYER pour les sonorités dark, bref là encore, on n'est pas très éloigné d'Entombed. Et Dellamorte partage le même amour pour le Rock bien bourrin de la bande à Lemmy (Motorkill, un morceau dans la même veine que le Bursting Out de Venom). Reste qu'Home Sweet Hell sonne comme une production stéréotypée qui ne restera pas dans les annales, un lourd pavé indigeste dont le gros son ne parvient pas à masquer la pauvreté du contenu.