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HARD ROCK  |  STUDIO

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1984 We Want Moore
1987 Wild Frontier
1995 Blues For Greeny
2001 Back To The Blues
2006 One Night In Dublin
 

- Style : Smith/kotzen, Tyler Bryant & The Shakedown, Inglorious, Rory Gallagher, Jeff Beck
- Membre : Gogmagog, Axel Rudi Pell, Black Country Communion, Deep Purple, Glenn Hughes, Wishbone Ash, Uriah Heep, Trapeze, Snakecharmer
- Style + Membre : Iconic, Thin Lizzy, Bbm, Victory, Ufo, G-force, Wild Horses, Rainbow, Michael Schenker, Mogg's Motel
 

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Gary MOORE - After The War (1989)
Par JEFF KANJI le 12 Octobre 2018          Consultée 4453 fois

Au milieu des années 80, Gary MOORE est enfin devenu une référence incontournable du Hard Rock. Il soigne davantage la cohésion de ses disques et son image, ce qui n'a jamais fait partie des priorités du Loner, surnom hérité du bel instrumental proposé sur "Wild Frontier". En compilant tout son savoir-faire Heavy Metal, en le mâtinant des influences celtisantes de son Irlande natale, Gary MOORE propose une musique plus personnelle que jamais. N'oubliant jamais le Blues, qu'il utilise comme moyen d'expression de plus en plus privilégié quand il jamme (c'est d'ailleurs Bob Daisley, qui au détour des soundchecks de la tournée encouragera Gary à laisser davantage sortir ces influences, à ne plus se restreindre et les étaler au grand jour).

Sur la forme, Gary est bien coiffé, particulièrement en voix, sa guitare sonne du feu de Dieu, la production est monumentale et parfaite, à la fois lisse et suffisamment Hard, et le millésime 1989 se paye le luxe d'accueillir un invité de renom en la personne d'Ozzy Osbourne, alors lui aussi ultra populaire à l'époque. Avec "After The War", Gary MOORE récolte les fruits d'un dur labeur, d'une tournée triomphale documentée sur le définitif "Live At Issstadion Stockholm: Wild Frontier Tour". Ne cessant pas les collaborations, et après Greg Lake, c'est avec Keith Emerson qu'il parvient à collaborer, même s'il ne sera pas toujours crédité pour son travail. C'est aussi l'occasion de jouer sur l'album solo de Mo Foster, le bassiste qui a tant apporté en finesse aux albums du début de la décennie.

Comptant plus que jamais sur son lieutenant en second Neil Carter, Gary part en Irlande écrire son septième album à quatre mains. Souhaitant soigner son travail mais ne pas se répéter, le guitariste compose dans la veine de "Wild Frontier", et devant le "Wild Frontier II" qui commence à se matérialiser, il balance son travail à la poubelle, ne conservant que "Blood Of Emeralds", mastodonte de plus de huit minutes pour l'album. Décidant d'embaucher Cozy Powell, juste après avoir tourné avec Eric Singer, Gary se dote d'un son de batterie colossal pour "After The War". Sachant que le reste de l'équipe roule pour lui depuis quelques années, il n'est pas surprenant de ressentir cette sensation de maîtrise totale sur ce septième album solo, peut-être un peu trop d'ailleurs, et c'est ce que reprochent généralement les détracteurs à "After The War", album réalisé sur un total de neuf mois de préparatifs minutieux.

Il est vrai que pour la première fois la surprise est la grande absente de ce disque. Jusqu'à présent, chaque album du guitariste pouvait prendre l'auditeur au trébuchet du fait de la diversité des styles abordés en son sein. L'écriture est tellement maîtrisée sur "After The War" qu'on ressort satisfait de l'écoute de ce disque… Mais sans plus. On retrouve les cavalcades Heavy (le terrible "Speak For Yourself" où la batterie de Cozy Powell propulse l'ensemble), un "The Messiah Will Come Again" qui reprend les trames de "The Loner" et "Parisienne Walkways" combinées, un "Blood Of Emeralds" qui se pose effectivement en digne héritier de "Over The Hills And Far Away" ou encore un "Ready For Love" bien FM qui rappelle les aspirations de G-FORCE ou encore des collaborations avec Glenn Hughes sur "Run For Cover".

Mais ce qu'il ne faudrait surtout pas passer sous silence, c'est que malgré une baisse de régime après "The Messiah Will Come Again", l'album se redressant fièrement pour les deux derniers titres, "After The War" est très bon. Les compositions sont intelligemment écrites, servies par un Gary Moore motivé et toujours aussi impliqué, tant au chant qu'à la six-cordes. Neil Carter a tout loisir pour étaler ses arrangements, même s'il faut le féliciter d'avoir eu cette fois-ci suffisamment de marge de manœuvre, ce qui permet d'avoir des claviers bien moins envahissants, et d'une manière générale une écriture et des arrangements plus sobres, qui confèrent à ce disque un feeling beaucoup plus proche du live que les deux précédents albums, en particulier "Wild Frontier" et ses boîtes à rythmes.

"After The War" est aussi un album où Gary Moore a renoué avec ses années SKID ROW (jammant sur leurs vieux titres et sur du FLEETWOOD MAC), une façon comme une autre de porter le deuil de son ami Phil Lynott, dont pour la première fois depuis longtemps l'influence n'est pas déterminante, ni musicalement ("Wild Frontier" était taillé pour lui) ni émotionnellement ("Johnny Boy" lui était dédié), même si Gary va revisiter "Emerald" lors des sessions d'enregistrement en compagnie de Brian Downey. Le classique des Irlandais aurait dû figurer sur "After The War", mais le guitariste décide finalement de le proposer en face B du single.

On peut parler d'album professionnel en un sens, l'apparition du Madman sur "Led Clones", morceau à charge notamment contre KINGDOM COME, qui vient de sortir un premier album brillant, mais pas original pour un sou, apparaissant davantage comme un opportunisme qu'une réelle envie de collaborer comme ce fut le cas trois ans plus tôt avec Glenn Hughes (et surtout quand on sait les sentiments hostiles de Gary vis-à-vis de Sharon Osbourne). Néanmoins cette rencontre concrétise un rendez-vous manqué en 1980, et le titre est fun, ce qui est tout de même rarement le cas sur un album de Gary MOORE. Fin de cycle pour Gary MOORE, qui allait prendre le public à contre-pied pour aborder les années 90.

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   JEFF KANJI

 
   THE MARGINAL

 
   (2 chroniques)



- Gary Moore (chant, guitare)
- Neil Carter (claviers)
- Bob Daisley (basse)
- Cozy Powell (batterie)


1. Dunluce, Pt. 1
2. After The War
3. Speak For Yourself
4. Livin' On Dreams
5. Led Clones
6. The Messiah Will Come Again - Instrument
7. Running From The Storm
8. This Thing Called Love
9. Ready For Love
10. Blood Of Emeralds
11. Dunluce, Pt. 2



             



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