Eh oui, encore une chronique de Spock’s Beard sur Nightfall !!!
Je sais que le Rock progressif rebute pas mal de monde mais je garde l’espoir fou d’avoir au moins réussi à intéresser ne serait-ce qu’une personne sur ce sympathique groupe aussi talentueux que méconnu en France.

Mais parlons plutôt de l’album :

The Kindness Of Strangers (TKOS) est déjà le troisième album du groupe et après le prog old school du premier et la folie progressive du deuxième, voici que le groupe se penche à présent vers un coté plus … grand public.

Eh oui, les temps changent et Spock’s Beard (Sp’B) sent qu’il est temps d’évoluer vers autre chose.
Enfin évoluer c’est vite dit …

Ne nous le cachons pas, TKOS est un excellent petit album de pop Rock prog easy listening avec une quantité impressionnante de mélodies très accrocheuses (c’est déjà pas mal).
Mais coté progressif, on a pas grand-chose à se mettre sous la dent mis à part le premier titre "The Good Don't Last" et le dernier "Flow" (morceau en partie écrit par Neal Morse, plus de 20 ans auparavant … ).

Quoique je tienne tout de même à préciser que la patte Sp’B est bien présente et qu’il ne s’agit là que d’une simple orientation musicale et non d’un virage à 180°.
Les amoureux du groupe (déconnez pas, y’en a …) y retrouveront avec plaisir la basse de Dave Meros toujours aussi présente ainsi que bon nombre d’envolées d’orgue hammond de la part du dingue Ryo akumoto qui aura réussi tout de même à s’exprimer un petit peu.

Mais ce qui est le plus important ici, est sans nul doute les refrains ultra efficaces de Neal Morse ainsi que cette petite impression de gaieté et de légèreté qui nous accompagnera sur une bonne partie des 56 min du disque.

Bon c’est un peu juste tout ça à première vue, me direz-vous …
Heu bah oui en fait c’est tout.
Le problème de cet album c’est justement cette légèreté due à un style trop "pop" qui fait de ce TKOS un album qu’on écoute avec plaisir mais qu’on oublie assez rapidement car il n’y a certes aucune compos à jeter, mais pas vraiment de titre mémorable non plus …

En bref un album de Spock’s Beard assez facile d’accès (ce qui est plutôt rare) mais qui manque cruellement d’audace.