Vous voulez un avis sur ce disque de FEINSTEIN ? Très bien ! Ils sont américains et ils jouent du Heavy/Speed metal. Voilà, j’ai tout dis. Enfin presque, parce qu’une chronique de deux lignes, ce n’est pas vraiment une chronique. Mais disons qu’avec ce que je viens de dire et en regardant la note du disque, vous avez toutes les cartes en main pour faire votre choix quant à l’acquisition de cet album. La suite de cette chronique ne s’adresse qu’à ceux désireux d’en apprendre un peu plus sur le disque dans ses détails, car le lecteur pour qui l’actualité des derniers clones d’HELLOWEEN compte autant que la couleur de la chemise de son voisin peut d’ores et déjà revenir sur la page principale.

Vous êtes toujours là ? C’est que vous avez envie d’en connaître un peu plus sur ce groupe alors, et ça me fait bien plaisir, car comme ça je n’aurais pas écris ces lignes pour rien. "Third Wish" est donc le premier album de ce groupe américain, qui prend ses influences dans les plus glorieuses périodes d’IRON MAIDEN et d’HELLOWEEN, teinté par moment de références au grand YNGWIE MALMSTEEN, dans l’exécution des soli de guitares notamment. Par exemple, "Streaming Star" semble toute droit sortie d’un certain "The Number Of The Beast" de la Vierge de Fer, me faisant penser à plusieurs reprises à "Run To The Hills", ou encore "Regeneration" qui quant à lui, vous fait croire que vous avez mis "The Keepers Of The Seven Keys" dans votre platine.

Là où FEINSTEIN tente d’innover un minimum – et encore, innover est un bien grand mot – c’est en intégrant par moment des éléments progressifs à sa musique, par exemple sur le morceau éponyme, "Third Wish", qui varie parfaitement les tempos et les ambiances, tantôt calme, tantôt plus énervé, tantôt triste, tantôt heureux. Et cela est sans doute dû à l’excellente prestation derrière le micro de John West, connu pour être également chanteur chez ROYAL HUNT. J’avoue qu’à plusieurs reprises, j’ai pensé à THRESHOLD en écoutant ce morceau, qui donne une véritable bouffée d’oxygène à un disque qui, au bout de trois pistes seulement, commençait déjà à sombrer dans la routine heavy metallique basique.

Ensuite on a droit à des compos classiques mais efficaces, la plupart très marqué par les années 80 ("Masquerade" et sa rythmique hyper MAIDENienne), avec des bons soli et des refrains qui se mémorisent relativement vite. Le souci de satisfaire l’auditeur rapidement est omniprésent chez FEINSTEIN, peut-être même trop rapidement, on a parfois presque à faire à du « easy-listening » (le mid-tempo "Far Beyond" et son refrain téléphoné). Alors qu’on recommençait à s’enliser dans un Heavy Metal trop traditionnel, "Live To Ride, Ride To Live" déboule avec ses chœurs magnifiques (on ressent sans peine l’influence des géniaux MANOWAR sur ce morceau) et son riff bien puissant qui ferait headbanguer n’importe quel metalleux !

Pour un premier album solo, David FEINSTEIN (entre autres leader de THE RODS, groupe dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à aujourd’hui) prouve qu’il est également très à l’aise avec le Heavy Metal 80s (THE RODS étant paraît-il assez proche de RAINBOW), style qu’il pratique ici avec brio, même si l’originalité est – mais est-ce réellement une surprise ? – encore très loin d’être de mise.

A écouter en priorité : "Regeneration", "Rebelution", "Third Wish" et "Live To Ride, Ride To Live". Un bon disque !!