Encore méconnu dans notre territoire, HORIZON est un combo qui a un sacré mérite. Pourquoi ? Parce qu’il est le bébé de 2 personnes qui s’occupent du groupe depuis l’étape de la composition à celui de l’enregistrement. Formé en 1998 par le guitariste/chanteur Patrick Hemer et son compagnon d’aventures le batteur Krissy Friedrich, le groupe est auteur d’un premier opus intitulé The Sky’s The Limit qui avait fait un bon effet en 2002. Worls Apart, le second album du combo enfonce le clou avec un heavy metal bien puissant, aux riffs tranchants et aux mélodies raffinées.

Ce disque comme son prédécesseur a été produit par les 2 musiciens qui sont donc, comme je le mentionnais plus haut les seuls maîtres à bord. Un heavy metal de classe qui me fait penser à une association BLACK SABBATH (dernière période) / Yngwie Malmsteen. BLACK SABBATH pour la consistance, la puissance et un chant qui évolue dans un registre proche de celui de Tony Martin (chanteur du légendaire groupe anglais de 1987 à 1995). Yngwie Malmsteen pour les refrains, les mélodies et surtout le talent du guitariste en matière de solos flamboyants.
Cependant, même si les petits doigts de Patrick sont virevoltants et véloces, ses solos sont plus efficaces et moins pompeux que ceux du maître suédois (mais siiiii, je l'aime bien notre Yngwie malgré son caractère de cochon :). Pas mal de riffs assassins aussi, il n’y a qu’à écouter le redoutable « Burning Hunger » qui ouvre les hostilités. Le credo des 2 hommes est le heavy metal de tradition, mais celui-ci bien que conventionnel est suffisamment intelligent pour faire la part belle à de petits passages sympathiques : l’intro douce de « Edge Of Sanity » et son orgue qui joue à cache-cache, la jolie power-ballad « When The Night Falls », une intro à la basse par ici sur « Hell Or High Water », des petites nappes de synthé par là sur le syncopé « Brainwashed ». Et une intro tranquillement belle pour « Mercy » ... qui serait qualifiée de plagiat du « Little Wing » de Jimi Hendrix si tout de suite après le tempo lourd et la puissance du groupe ne reprenaient pas vite le dessus.
A noter également la présence de chœurs sur les refrains, qui peuvent donner aux morceaux concernés des allures de « power-ROYAL HUNT » … ben oui, je n’ai jamais trouvé ROYAL HUNT particulièrement puissant, donc :). Beaucoup de variété qui donnent à ce disque un certain attrait, loin de la fadeur de certaines productions du même acabit. Un talent et une maîtrise musicale que le superbe instrumental « The Black Mark » sera loin de remettre en question. En ce qui concerne la rythmique, c'est bien heavy comme il faut et elle reste assez traditionnelle en somme.

Malgré son nom, le groupe n’ouvre certes pas d’autres horizons ou perspectives à notre musique préférée mais a le mérite d’être rudement efficace et professionnel. Ce Worlds Apart est un bon disque, honnête et fait avec amour et qui devrait plaire aux amateurs de heavy metal puissant, mélodique et racé.