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2004 Into The Prophecy

AHRCANA - Into The Prophecy (2004)
Par BAST le 15 Mai 2004          Consultée 5074 fois

AHRCANA rappelle la pléthore de groupes italiens qui survenaient en masse à la fin des années 90, poussés par le succès de RHAPSODY et le revival true metal en général. Avec leurs qualités, mais aussi leurs défauts. Ces défauts qui ont peu à peu éteint la flamme italienne qui ne chancelle plus que pour une poignée de formations que l’épreuve du temps n’a pas entamées ou a tout simplement bonifiées.

Près de cinq années après, il est étonnant de trouver un disque qui renoue ainsi avec le passé. Et tout à fait agréable. Je vous parlais des qualités des groupes italiens, AHRCANA n’en est pas dénué, bien au contraire. S’il vous arrive de verser une larme au souvenir de votre découverte de SECRET SPHERE, DRAKKAR, WHITE SKULL, HEIMDALL ou encore THY MAJESTIE, AHRCANA devrait être en mesure de vous faire ressentir vos émotions passées, pour peu que le genre heavy sympho n’ait pas terminé d’engrosser votre lassitude, car il dispose d’arguments très convaincants.

Nanti de titres parfaitement calibrés pour accrocher l’amateur de mélodies épiques rehaussées d’orchestrations, « Into The Prophecy » est un album qui s’écoute avec un réel plaisir. Même si tout commence très mal sur l’intro. « The Prophecy » décline une très belle mélodie portée par un violoncelle mélancolique, mais est entaché par la voix des narrateur, vraisemblablement recruté à peu de frais (un ami des membres du groupe, quoi). C’est cheap au possible et cela présage rien moins qu’un amoncellement de stéréotypes. Eh bien non ! Car la suite contredit largement cette impression.

« The travel » ou « Gates To realm » sont par exemple de très bon titres, tout à fait dans l’esprit de formations telles que DRAKKAR ou HEIMDALL. Speed, symphoniques, gorgés de mélodies, ils s’imposent par cette capacité qu’ont généralement les italiens à transcender le côté épique de leur musique. Cela se traduit par des lignes vocales recherchées, des chœurs qui soutiennent les refrains ou viennent en renfort sur certains passages, des soli à la HELLOWEEN. On remarque en outre, Halley, archétype même du chant « à l’italienne ». Il porte son dévolu sur le lyrisme, monte très souvent dans les aigus et fait montre d’une certaine approximation qui, si elle a le don d’en énerver plus d’un, fait aussi son charme. Car en dépit d’une maîtrise technique hésitante, les émotions passent magnifiquement.

L’album continue avec la somptueuse ballade « We’ll Reborn », « Long Life To Dark Elf » et sa mélodie principale entêtante qui précède des lignes vocales de toute beauté (dommage toutefois que celles-ci n’aient pas exploitées plus avant, car AHRCANA tenait là un hit en puissance), l’instrumental « Tears In The Wind » ou encore le superbe final « Stormmaster », dont la structure tient en haleine jusqu’aux dernières secondes.

Pour ce qui est des défauts, ils sont là aussi le symbole de ce que peut être cette scène italienne. Un chant approximatif, donc, une production à des années lumières des meilleurs studios, une surenchère au niveau des arrangements ou ce côté grandiloquent qui, s’il agace, colle néanmoins parfaitement au concept fantasy. Un concept qui fait d’ailleurs partie des défauts tant il est adopté avec redondance par les formations transalpines. Si vous êtes intéressés par AHRCANA, vous savez de toute façon déjà tout ça.

« Into The Prophecy » s’avère donc au final un album de speed symphonique tout à fait réussi, qui plus est en regard du peu de moyens dont AHRCANA a bénéficié. La foi y est, tout comme la persévérance et une sensation d’optimisme très agréable. Ne reste plus au groupe qu’à engranger un peu plus de kilomètres au compteur pour grimper rejoindre le peloton de formations italiennes de qualité (dont le passé pèse malheureusement plus lourd que le présent, à quelques exceptions près). Belle surprise que cet album, qui prouve que les italiens ont encore des choses à dire.

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   BAST

 
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- Gianluca Luci (batterie)
- Alex Castelnovo (guitare)
- Franz Montonati (guitare)
- Lele Coccato (basse)
- Halley (chant)


1. The Prophecy
2. The Travel
3. Gates To Realm
4. Immortal
5. We'll Reborn
6. In The Village
7. Long Life To Dark Elf
8. Tears In The Wind
9. Stormmaster



             



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