Derrière le nom d’Aeverland, sentant bon le souffle du grand nord, se cache en faite un sympathique groupe yvelinois, incarné contre vents et marées par un trio (nrd : le poste de batteur n'étant pas pour le moment occupé par un membre permanent : candidats à vos mails !) composé du vocaliste Fabrice Daniel épaulé aux guitares par Damiens Leeks et Johnny Lebanezo à la basse.

Dès le premier titre éponyme « Tears In the Crystal », le décor est posé : ces gars-là ont été élévés dès leur plus jeune âge aux mamelles de la vierge de fer époque "Seventh Son Of A Seventh Son" pour être plus précis. En effet, nos p’tits gars semblent être des apôtres de titres heavy prônant le calme avant la tempête avec cette petite touche ambiante qui fait souvent la différence.
Différence s'appuyant sur une certaine maîtrise instrumentale au service de la mélodie pas désagréable du tout en ces temps où les solis de guitares se font de plus en plus rares.

Toutefois, l’aussi excellent qu’heavy “Dream Of the Queen” avec son terrible break secondé par une partie de gratte tout en feeling saura convaincre les plus « in your face » d’entre vous. Sur ce titre, ce jeune groupe fait montre de grande qualité et fait à l’image d’un Malédiction fait honneur à la nouvelle vague frenchies proposant des albums d’une grande richesse et merveilleusement bien construit.
Avec « Sometimes », le groupe nous propose un titre direct et définitif avec MAIDEN en ligne de mire (comparaison d’autant plus inévitable que le timbre de voix de Fabrice Daniel fait immanquablement penser à celui de Bruce Dickinson – nrd : y a pire comme modèle, non ?) avec un break bien sombre avec un petit côté evil fait pour enfoncer des clous dans nos metal heart ! Pour conclure cette démo, on a le droit au très beau « On a Trail Of Sadness », où le groupe passe haut la main, l’exercice ô combien difficile de la ballade.

Vous l’aurez compris, j’ai bien flashé sur cette démo et je ne peux qu’encourager Aeverland à poursuivre dans cette direction, surtout que le son est très bon et rend justice au boulot abattu sur les compositions. Au chapître des reproches, on pourrait juste signaler que 4 titres aussi bons soient-ils, c'est tout de même un peu court (bah oui, quand c'est bon, tel pacman je me transforme en glouton !) et qu'en vue d'un futur album, un petit poil de personnalité supplémentaire serait de bon ton. Pour plus de renseignement, je ne saurai que trop vous inciter à rentre visite au groupe sur son site (www.aeverland.com) ainsi que de tenter l’expérience live leur en apportant votre soutien en vous rendant massivement à Versailles pour la fête de la musique où le groupe est d'ors et déjà programmé en live (du métal dans la ville de Louis XIV : cool !). Bref, Aeverland est, comme on dit, une affaire à suivre de près...