Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL FROID  |  STUDIO

Commentaires (6)
Questions / Réponses (1 / 2)
Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

1994 The Cube
2003 Incubation
2013 Cu3e
 

- Style + Membre : Sup

SUPURATION - Incubation (2003)
Par POSSOPO le 26 Avril 2004          Consultée 12571 fois

Dix ans après la sortie de The Cube, SUPURATION revient. Pourtant, les frères Loez ne nous avaient jamais quittés. Seulement, le groupe a changé de nom il y a déjà longtemps. La raison première semblait être l’inadéquation de ce patronyme fort connoté et de la musique des Lillois, ô combien originale mais se rapprochant certainement plus, tant sur le fond que sur la forme du metal gothique le plus froid que d’un death vengeur et bas de plafond. Alors, pourquoi ce nouveau baptême et ce vrai faux retour? Peut-être simplement pour fêter dignement un anniversaire, le dixième depuis la sortie du premier album, et pour rappeler aux oublieux et notifier aux plus jeunes ce que représentait SUPURATION au début des années 90.
Si la France voyait grossir sa meute de death metalleux, elle pouvait surtout s’enorgueillir de compter une figure originale de la musique extrême. Si les CRUSHER et autres MERCYLESS se contentaient, avec tout de même un certain savoir-faire, d’utiliser une formule inventée par d’autres et n’ont ainsi jamais réussi à se faire une place sous un soleil voilé, les rares chaises longues ayant été louées par les vieux briscards de LOUDBLAST, MASSACRA et NO RETURN, le quatuor de Valenciennes s’est installé à distance respectable de la foule, sur une plage quasi-déserte et pu développer son univers sans souffrir de la moindre concurrence.

The Cube a vite été jugé inclassable, a bénéficié des louanges de tous les critiques mais n’a rencontré qu’un auditoire clairsemé. La situation commerciale n’a jamais véritablement évolué et même l’excellent Chronophobia eut bien du mal à attirer un public se méfiant de l’aspect hermétique de la musique du combo.

Inutile de s’attarder sur cette pochette signée Matthieu Carton, étrange et belle, elle ne fait qu’accroître le désir de découvrir le contenu musical de l’album.
Ce retour au patronyme d’origine me paraissait au départ douteux, et je m’imaginais mal trouver en l’essence de ce disque une explication à cette re-conversion. Pourtant si, Incubation forme avec le premier album du groupe une entité duquel il convient d’exclure Angelus, Chronophobia, Room Seven et Anomaly. Ce nouvel effort narre les évènements qui ont précédé le suicide, point de départ de The Cube. Si l’évolution musicale des Valenciennois ne s’est jamais mutée en révolution, le retour aux sources est flagrant. Et pour ceux qui ne connaîtraient rien du parallélépipède, évoquons simplement la retenue générale de la musique, de la voix tantôt claire et lancinante, tantôt sourde et caverneuse à la rythmique oppressante. Chercher une comparaison avec un quelconque autre artiste serait un acte vain et cette originalité est à mon sens le premier argument en faveur d’un achat indispensable, le second étant l’absence de hits ou de titres faibles, marquant la consistance d’un disque synonyme d’expérience inoubliable, le troisième, l’irrésistible beauté de l’opus.

Chaque riff, chaque coup de baguette fait penser à l’album de 1993, jusqu’à the biological clock qui joue sur un canevas presque identique à The Dim Light. Ce diptyque ne saurait être séparé et ceux qui se sont laissé envoûter par la torpeur glaciale du premier né ne pourront que chérir le nouvel enfant. Nouvel enfant, non, car le garçon est né il y a dix ans et ces neuf chansons, autant de mois de gestation difficile, racontent la pénibilité de cette grossesse. Suis-je en train de vous embrouiller? Pardon, mais ce n’est pas bien grave, peu importe le concept, aussi écrit soit-il, l’essentiel est cette musique pour laquelle l’adjonction d’épithètes n’est pas le plus simple exercice et que mon chauvinisme me fait qualifier de…parfaite!
Je n’ai pas éprouvé autant de bonheur à l’écoute d’une nouveauté depuis, depuis, depuis…
Merci!

A lire aussi en DIVERS par POSSOPO :


METALLICA
The Scorched Earth Orchestra Plays Master Of Puppets (2006)
La révélation en matière de tribute symphonique !!




PANZERBALLETT
Starke Stücke (2008)
Euh...jazz ?! oui, jazz !!


Marquez et partagez





Par POSSOPO, DARK BEAGLE




 
   POSSOPO

 
  N/A



- Ludovic Loez (guitare, basse, chant)
- Fabrice Loez (guitare, chant)
- Thierry Berger (batterie)


1. The Confusion (november)
2. The Old Mirror (december)
3. Incubation (january)
4. The Nameless Boys (february)
5. Witness To 3*3*3 (march)
6. The Father's Gun (april)
7. Vertigo (may)
8. The Cocoon Sphere (june)
9. The Biological Clock (july)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod