Tiens donc ! Une pochette psychédélique avec un gros lion, de qui s’agit-il donc ? Diantre, des Black Crowes ! Pourtant leur dernier album studio en date était un disque très typé Aerosmith façon boogie Rock du sud des Etats-Unis, ils reviennent d’une tournée suivie d’un enregistrement public avec monsieur Jimmy Page (respect svp) alors c’est quoi ce packaging digne d’un boys band (sauf que ceux-ci sont chevelus…) ? D’un seul coup la peur me gagne.
« By Your Side » était pas mal, sans plus. En outre, les échos et autres rumeurs liées à ce dernier album sont des plus nauséabonds : le groupe pourrait splitter si les ventes ne re-décollent pas avec ce disque ! Oulà, ça c’est de l’état d’esprit de vainqueur ou je ne m’y connais pas…Trêves de bavardages, j’enfourne la rondelle dans le mange-disque !

La production est très lisse voire sirupeuse pourtant elle est signée par un cador du genre: Don Was connu pour ses multiples collaborations avec Bob Dylan, Iggy Pop, les Rolling Stones...
Du coup, les bons moments sont rares: “Midnight from the Inside Out” et “Young man old Man” se détachent du lot. Le reste ne décolle pas vraiment pourtant tout y est : guitares wah wah, orgues, influences grand sud…La magie semble appartenir définitivement au passé, d’ailleurs est-ce un hasard si les frères Robinson prennent plus leur pied à interpréter des standards de LED ZEPPELIN qu’à créer de la musique ? A vous de juger mais moi j’abandonne.
Au chapitre des nouveautés, on note l’introduction d’illustrations sonores types cris en tous genres et second bon point, le groupe s’est enfin décider à utiliser les fameux « CD Plus ». On tape son mot de passe (fourni avec le skeud) et on peut télécharger sur le site du groupe des interviews, des inédits ou des versions live. Je sais ça fait maigre mais c’est la triste réalité. Comment expliquer un tel naufrage ? Je pense que dans leur période créative 1994 à 1997, ils n’ont pas été suivi par leur public alors qu’artistiquement les albums étaient de qualité supérieure alors loi du marché oblige (surtout au pays de l’oncle Sam) : ils ont voulu revenir en arrière mais n’ont pu retrouver la fraîcheur de leur 20 ans : Dommage !

Pour conclure, désormais, je me contenterai d’aller voir les corbeaux en concert, un domaine où ils ont toujours excellé plutôt que de suivre leurs aventures studio qui s’avèrent de moins en moins enthousiasmantes de sorties en sorties.
Pour finir sur une note positive, tout n’est pas mauvais sur cet album, c’est juste que d’un tel groupe, on était en droit d’attendre mieux. En bref, si vous ne connaissez pas les Black Crowes, je ne saurais trop vous conseiller leur trois premiers albums qui, dans des registres différents, se complètent à merveille.