A l'écoute de ce deuxième album de Havana Black(le 1er , "Faceless days", est sorti en 1987), on serait fondé à en déduire que Havana Black est un groupe americain. Tout faux ! Ce quartette est en fait originaire de Finlande. Il n'empêche que ce "Indian warrior" est une de ces sacrées bonnes surprises de l'année 1989 tant celui-çi plonge dans les racines du Rock n'roll et dégouline de feeling.

C'est "Hoo myself" qui a la lourde tâche d'ouvrir l'album et, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce mid-tempo est quelconque, extrêmement banal. Ce n'est pas vraiment le titre adequat pour débuter un album, en faire sa promotion.

Il s'agit là, heureusement, du seul faux pas des 4 musiciens de Havana Black qui, par la suite, rectifient le tir en alignant une brochette de perles hard-bluesy telles que "Lone wolf" et ses accents zeppeliniens, le très secoué "Speed it time", "Run with me", "Sense of love" et ses consonances 70's très prononcées(quel refrain monumental, nom de Zeus !!), la ballade "Indian warrior" qui est un vibrant hommage aux Indiens d'Amerique et à leurs coutumes. Je ne vais pas citer tous les titres de l'album; mais la voix profonde du chanteur Guts, le niveau de qualité des musiciens, les refrains mémorisables sur chaque chanson font de ce "Indian warrior" un album de hard-bluesy mâtiné de relents Rock sudistes de très grande classe.

Pourtant, malgré sa volonté de réussir, ce combo finlandais n'aura pas percé plus que ça. La faute à leur management et à leur maison de disque Capitol qui n'ont pas su voir le potentiel de ce groupe et qui ont sorti en single "Hoo myself"(le titre le plus faible de l'album) pour la promotion de l'album(décidément, c'est une manie chez Capitol de merder avec les groupes de son catalogue !).