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1970 Black Sabbath
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1976 Technical Ecstasy
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1982 Live Evil
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1987 The Eternal Idol
1989 Headless Cross
1990 Tyr
1992 Dehumanizer
1994 Cross Purposes
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1995 Cross Purposes Live
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1996 The Sabbath Stones
1998 Reunion
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- Style : The Vintage Caravan, Sarasin, Psychedelic Witchcraft, Path Of Samsara, Childrenn, Scorpion Child, High Fighter, Motorowl, Witchcraft, Khemmis, Count Raven, Age Of Taurus, Orchid, Kadavar, Sheavy, Sir Lord Baltimore, Blue Öyster Cult, The Order Of Israfel , Ashbury, Messa, Tar Pond, Ningen Isu, Blood Ceremony
- Membre : The Dead Daisies, Trapeze, Gogmagog, Jeff Beck, The Rods, Rock Aid Armenia, Badlands, Iommi, G//z/r, Black Country Communion, Michael Schenker, Snakecharmer, Axel Rudi Pell, Wami, Deep Purple, Rainbow, Kiss, Dio
- Style + Membre : Tony Martin , Heaven & Hell, Ozzy Osbourne
 

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BLACK SABBATH - Paranoid (1970)
Par DARK BEAGLE le 28 Juillet 2017          Consultée 8619 fois

1970. Musicalement, le monde du Rock avait connu un raz de marée titanesque avec les premiers albums de LED ZEPPELIN, le "In Rock" de DEEP PURPLE tandis qu’aux USA, ALICE COOPER faisait du Grand Guignol son fer de lance. Il ne faut pas oublier BLACK SABBATH qui, même si l’éponyme n’était pas forcément un grand disque, jetait un sacré pavé d’acier trempé dans la mare. Mais en 1970, la guerre du Vietnam battait toujours son plein et le monde du Rock en avait fait sa cible, un sujet délicat pour essayer d’expliquer à une jeunesse divisée que ce conflit était vain et injuste. Et c’est dans cette ambiance particulière que BLACK SABBATH, qui commençait à se tailler une sérieuse réputation, s’apprêtait à sortir son second album, "War Pigs".

"War Pigs" ! Voilà un titre d’album fort, puissant, lourd de sens même. Trop certainement pour la maison de disque américaine du groupe, Warner. Effectivement, cela aurait pu porter préjudice aux ventes, voire entraîner une censure très sévère de cet album étant donné que cela désignait non seulement les flics qui tabassaient les hippies réfractaires à la guerre, mais également ces politicards qui l’encourageaient. Ouais, au Pays de l’Oncle Sam, on a de l’humour, à condition de ne pas trop déraper et là, le dérapage était clairement incontrôlé et le platane qui se présentait, c’était plus un séquoia géant qu’autre chose. De ce fait, l’album s’appelle "Paranoid", comme le premier single en somme.

Pourtant, "War Pigs" reste une ouverture lumineuse, tout autant qu’a pu l’être "BLACK SABBATH" sur l’opus précédent. Pardon, « lumineuse » n’est peut-être pas le terme le plus approprié. Disons plutôt « marquante ». Le riff plombé, lent, qui laisse des pauses infernales, est une petite merveille. Encore une fois, on retrouve les origines Blues du combo, mais pas le genre de Blues que l’on chanterait dans les champs de coton, non, plutôt dans la jungle, entre les snipers et les champs de mine, pour crier son rejet de cette société qui vous force à prendre un fusil et d’aller dans un pays qui n’est pas fait pour vous au nom de… De quoi ? D’intérêts personnels d’instances plus hautes que ce que vous pouvez espérer ?

Le chant d’Ozzy s’affine, il se fait plus expressif, plus cinglant. La mélodie simple et accrocheuse reste en tête longtemps. Il suffit de voir le nombre de reprises existantes de ce morceau, de FAITH NO MORE aux excellents DRESDEN DOLLS, pour se rendre compte du côté fédérateur de cette chanson, ainsi que de son côté curieusement épique, même si ce n’est pas tout à fait le bon terme. La lenteur rend "War Pigs" très écrasante et le chant d’Ozzy vient lui apporter une force insoupçonnée. D’ailleurs, à part quelques moments, l’album se fait remarquer par cette lenteur qui tire décidément de plus en plus Doom dans l’esprit, à l’instar de ce à quoi essayait déjà de tendre le premier album.

Dans cette optique, "Hand Of Doom", la bien nommée, est l’autre morceau qui marque clairement les esprits, avec son ambiance quasiment hantée. L’interprétation d’Ozzy se veut plus sombre, plus démoniaque, mais encore une fois, elle ne passe pas inaperçue tandis que Iommi tricote encore une fois un riff pachydermique. Mais le groupe est malin, il sait que se réfugier dans une espèce de léthargie ne peut pas fonctionner vraiment tout du long et il va casser les rythmes, apporter un sursaut de vitalité qui va se traduire par des riffs plus marqués, voire avec… de la vitesse (han !).

Ainsi, un morceau comme "Iron Man", qui ne parle pas d’un super-héros en boîte de conserve (pourquoi vous croyez que les paroles aient été virées pour le générique du film ?), est une petite merveille du genre. Une bonne partie de ce titre est plombé, lourd, halluciné. Le chant de Ozzy est très désincarné, il raconte l’histoire d’une façon complètement mécanique. Mais sans son final, où le groupe prend les affaires en main pour accélérer le tout avec un Bill Ward titanesque, "Iron Man" serait tout juste frustrant. L’accélération apporte le sel, la puissance. Et là, on comprend que le groupe a terriblement évolué en six mois, que ce qu’il n’osait pas faire sur le premier album devient naturel. Finis les solos improvisés qui ne mènent nulle part, BLACK SABBATH prend confiance et surtout, il prend les choses en main avec brio.

Pour preuve, on trouve des compositions qui sortent du lot pour leur côté complètement atypique, qui tranchent complètement avec le reste de l’album. Il y a déjà "Paranoid" bien sûr. Court, racé, où tout se joue au détour d’un riff introductif qu’on ne retrouve plus par la suite ! On a à faire au titre « speed » de l’album, ce lui qui pilonne du début à la fin, moins de trois minutes qui s’assimilent comme une véritable leçon. Autre curiosité, ce "Planet Caravan" quasi spatial, qui met le doigt sur les racines plus psychédéliques de BLACK SABBATH.

Cependant, une fois encore, la face A va se montrer plus pertinente que la seconde. Imaginez cet enchaînement quasi magique : "War Pigs", "Paranoid", "Planet Caravan" et "Iron Man". Difficile de rivaliser avec et BLACK SABBATH va pourtant tenter des choses, va prendre quelques risques, mais sans jamais offrir une telle maestria. Sur la face B, au final, seul "Hand Of Doom" peut rivaliser avec ces quatre premiers morceaux, même si le reste n’est pas particulièrement mauvais pour autant.

Ainsi, "Electric Funeral" s’avère même plutôt intéressant même si au final les accointances avec "Iron Man" sont assez nombreuses avec cette façon d’accélérer subitement l’ensemble, sauf qu’ici on a droit à un truc très remuant sur lequel Ozzy s’éclate comme un petit fou avant un final qui est bien pensé, mais qui fait malgré tout retomber la sauce quelque peu. "Rat Salad" est un instrumental très court, sympa dans l’idée et qui permet à Bill Ward de s’illustrer tandis que "Fairies Wear Boots" est étrange. Ce titre sort du lot, indéniablement. Il est plutôt bon, mais il est presque hors sujet sur le tableau qu’est ce "Paranoid". Ceci, évidemment, n’engageant que l’auteur de ces lignes.

Ce disque reste une référence pour tout amateur du genre ou pour quiconque souhaite farfouiller dans les origines du style. Mais il n’est pas une fin en soi, il ouvre au contraire la voie à d’autres albums, parfois sublimes, parfois du même tonneau, ce qui n’est déjà pas si mal. Et si on ne devait se souvenir de "Paranoid" que pour sa pochette ignoble quand celle du premier opus dégageait réellement quelque chose de fort (et qui ne soit pas quelque chose de risible), ce serait une véritable déception. Ce disque est une des pierres angulaires du Heavy Metal, même s’il reste grandement perfectible, ce que BLACK SABBATH fera sur l’album suivant.

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   (3 chroniques)



- Ozzy Osbourne (chant)
- Tony Iommi (guitare)
- Geezer Butler (basse)
- Bill Ward (batterie)


1. Luke's Wall/war Pigs
2. Paranoid
3. Planet Caravan
4. Iron Man
5. Electric Funeral
6. Hand Of Doom
7. Rat Salad
8. Fairies Wear Boots/jack The Stripper



             



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