Hahahahaha, hihihihihi, huhuhuhuhu. J’ai bien ri, j’ai mal au bide.
Oh, pardon, vous étiez là? Je vais vous expliquer la situation alors. Mais non, restez, c’est très amusant.
En fait, je viens d’écouter le dernier album de VIKING CROWN. Vous savez, le groupe de Black Metal de Phil Anselmo. Non? Mais si, concentrez-vous un peu, ça devient pénible.
Et bien, je vous le donne en le mille, ce disque, c’est de la merdeeeuuuh.
Bon allez, je vais faire un petit effort et essayer d’être un peu constructif dans mes remarques.

Incapable de se concentrer sur un PANTERA en pleine agonie artistique tant la musique produite par le quatuor texan est devenue répétitive et peu inspirée, l’alcoolique tatoué s’est mis dans la tête de monter un nombre incalculable par un être humain de projets parallèles.
Ma nature divine m’a permis d’effectuer cette addition et de vous faire partager une infime partie de mon savoir céleste: le chiffre tant attendu est le huit. Parmi ces projets plus ou moins aboutis figure VIKING CROWN qui en est déjà à son troisième forfait. Killjoy, vocaliste de l’obscur et culte -deux termes qui accolés l’un à l’autre peuvent donner lieu à un passionnant débat- NECROPHAGIA et la copine de Phil qui a eu la bête idée d’abandonner son tricot et de s’acheter un synthétiseur font partie de cette boiteuse aventure.

La blague aurait pu être amusante si le disque était distribué gratuitement et s’autodétruisait après trois écoutes. Mais figurez-vous que cet objet coûte le prix d’un véritable album avec de la musique dedans. De plus, après une bonne dizaine d’écoute, j’ai posé délicatement la machin sur ma table basse et malgré une bonne heure de contemplation béate, rien ne s’est passé. Pas un bruit, pas un mouvement, juste un nez qui gratte.

Certes, Phil Anselmo a découvert le Black Metal avec Total Death, peut-être le plus mauvais album de DARKTHRONE, en pleine période de sniffage de rails. D’accord, Killjoy avait bien du mal à faire vivre NECROPHAGIA avant l’arrivée du messie éthylique et l’odeur du dollar est suffisamment enivrante pour faire succomber même le grand schtroumpf. Evidemment, mme Anselmo a le droit de s’amuser un peu en tripotant deux, trois touches de clavier en plus des jolis tatouages de son camarade de couche. Mais bon, cette histoire grotesque a fait perdre quelques sous à plus d’un fan crédule ce qui, pour un avare de mon espèce, est inadmissible.

L’album se constitue donc d’une intro au synthé ultra-répétitive et nulle, un morceau plus lent que Raymond Barre pris en sandwich avarié entre deux titres vaguement Black Metal mais franchement nuls, vingt minutes d’ambiance viciée censée faire peur (avec extraits de vieux films gore, brrrr) mais surtout nulle puis, pour clore ce bal dans lequel les filles sont moches et ne savent pas danser, trois espèces de chansons (le mot est fort), comment dire…ah oui, nulles.

Au fait, j’ai une bonne nouvelle, l’équipée sauvage est à cours de carburant, la police auditive les a attrapés et le groupe a enfin splitté. Ouf!