Orné d'une pochette la figurant superbement, la musique de MUNDANUS IMPERIUM scintille et enchante sur ce "Ode To The Nightsky" : Mélancolique et profonde, elle se pare à tout instant de cette draperie cosmique, riche de mille gemmes épinglées sur la voûte spatiale. Confondante de beauté, jamais brutale, même lorsque le tapis rythmique de la batterie en vient à s'emballer, en harmonie avec des guitares pourvoyeuses d'aurores boréales, cette perle de Black Metal nous troue le coeur de sa dimension symphonique émancipée des platitudes terrestres, façonnée par de superbes riffs mélodiques et autres nappes de claviers envoûtants. Magnifique. Vraiment.

Mais, parce qu'il y a une « mais », je ne peux me résoudre à remplir de satisfaction toutes les cinq étoiles de mon jugement. En effet, au sein de cette constellation grandiose, clignotent faiblement deux étoiles qui empêchent de prétendre à l'absolu. Il s'agit tout d'abord d'une production, certes acceptable, mais dont on regrette qu'elle ne soit pas davantage soignée. Mais surtout, c'est la question du chant qui me tracasse personnellement en la circonstance. Assorti d'une voix Black plus contenue et classique que cette espèce de « Evil Donald Duck » qui s'agrippe au micro, ce court quart d'heure gavé de trois compositions complexes et superbement interprétées aurait sans doute gagné sa place auprès des chef d'oeuvres d'un Black d'une grande sensibilité.

Mais que l'on ne s'y trompe pas, cette petite pièce reste plus que recommandable, et ce d'autant plus que le groupe repensera quelque peu son ambition par la suite, accouchant du génial « Spectral Spheres Coronation » avec Jorn Lande au chant. Plus du tout Black donc... et tellement moins triste !