Débarquant de Suède, et armé d'une imagerie Viking fièrement arborée et farouchement défendue, voici venir AMON AMARTH et sa grandiose épopée musicale flamboyante ! Certes, nous n'avons ici droit qu'à un bref récit en cinq chapitres, mais Thor en soit remercié, quels chapitres ! Oui, nom d'un drakkar conquérant, ce "Sorrow Throughout The Nine Worlds" est une merveille, un véritable chef d'oeuvre venu du froid !

Le comble dans cette histoire, c'est que sous ses allures de Black de tradition suédoise - rythmiques à décorner un boeuf, travail mélodique et sens du panache guitaristique - AMON AMARTH se distingue instantanément par les impressionnants soulèvements telluriques qui accompagnent son déchaînement, dressant un mur de flammes insolentes en direction d'une nuit glaciale qu'il consume de son brasier épique.

Brûlantes, véloces ou pesantes, mais toujours nimbées d'un feu insatiable, les cinq fantastiques compositions de ce "Sorrow Throughout The Nine Worlds" sont de véritables volcans en éruption, déchirant la toile de la nuit de leurs gerbes bouillantes : rapidité du Black, lourdeur du Death, vocaux enragés et variés, mélodies d'une beauté cinématographique à se pâmer, solos somptueux... rien, absolument rien n'est à condamner ici. Même la production rend justice à AMON AMARTH, et laisse s'ébattre les hautes ambitions guerrières et victorieuses de la formation dans le creuset d'une mer houleuse et zébrée de lueurs mordorées.

Est-il besoin d'ajouter quelque chose ? AMON AMARTH, avec ce "Sorrow Throughout The Nine Worlds" parvient à nous embarquer pour un glorieux voyage, ardent et stupéfiant, à la violence Black-Death épique ciselée dans le métal rutilant le plus abouti, et forgée par un feu dévastateur... mais tellement obsédant et prenant que l'on y revient toujours, assoiffé de pouvoir et avide de conquête.