Historiquement, c’est avec le Thrash que je suis arrivé au Metal sérieusement et furieusement…
Et c’est donc tout naturellement que le besoin régulier et non pas cyclique de me prendre des shoots en ce sens revient.
Direction Sienne en Italie donc, pour faire la connaissance de RAZGATE et de ses premiers pas comme combo de Thrash Metal qui nous délivre son premier effort : un format E.P (classique) avec quatre titres pour une grosse vingtaine de minutes.

RAZGATE possède une qualité indéniable : celle de ne pas masquer ses influences !
A ce niveau, il vous faudra quelques nanosecondes pour être frappé littéralement par le chant de Giacomo, qui s’apparente à une forme de clonage parfait de celui de… Tom Araya (SLAYER pour les mécréants,… Sérieux, ne me chauffez pas, il faut rester digne quand même !).
Le mimétisme est vraiment saisissant : je n’ai après autant d’années de découvertes jamais rencontré un tel chant si proche du dieu du genre ! "Countdown To The End" donc vous surprendra immédiatement. En tout cas, je l’espère !
Mais si vous commencez à comprendre la nature de cette description, nous allons pousser l’expérience un peu plus loin : qui pourrait encore être dans l’escarcelle du groupe quand on aime autant Tom Araya ? Je vous le donne en mille : Papa Het !
"Flames Inside You" porte cette dynamique sur un riff pénible et sans intérêt (une fois)… Les plus modernes pourront également faire le parallèle avec EVILE évidemment.

"Asylum" avait ouvert le bal de cette influence METALLICA, mais sur ce qui s’apparente à la période "St ANGER"… On se comprend encore une fois ? Loin d’être mon Everest (le premier qui me parle d’Inoxtag je le fume façon Thanos) et c’est bien un doux euphémisme. J’en prendrais pour preuve le break sur "Asylum", vraiment inintéressant… Le schéma malheureux est pourtant bien là : des riffs qui changent la construction de la piste, sans apporter une réelle plus-value mais surtout une répétitivité folle et sans intérêt (deuxième fois).
"Wasteland" tente d’apporter un peu de folie avec un lead sympatoche mais on tourne en rond et on répète ad libitum. A ce niveau, le premier morceau de cet E.P avait déjà épuisé son stock : "St Anger" avait cette constante insupportable de voir ses titres s’étirer encore et encore autour d’une répétition d’un même riff, le plus souvent faible (et je ne parle pas ici bien évidemment de la production de cet opus, cet E.P fait bien mieux à ce niveau). C’est interminable dès ce "Countdown To End" et cette désagréable aventure se propage encore et encore.
Il ne suffit pas de placer un "solo" (gentillet et sans grande personnalité) pour retourner la salle et l’auditoire.

Tout ce constat peut paraître brutal et d’une sévérité folle mais je ne perds pas de vue objectivement que le potentiel semble présent. Pas question de faire preuve de mauvaise foi : les Italiens sont appliqués à leur tâche et proposent un premier effort produit correctement et affichant sans fioriture leur fond de commerce : le Thrash Metal des années 90, une valeur très recommandable à mon niveau.
RAZGATE semble vouloir proposer l’échelon manquant dans l’évolution de SLAYER et METALLICA post "Seasons In The Abyss" et du "Black Album", si je devais caricaturer, en prônant le mid-tempo.

"Countdown To The End" est une sortie easy listening avec une durée de vie trop éphémère : si les premières écoutes sont sympathiques, en multipliant l’expérience, c’est un aspect bien fade et sans saveur (allez, c’est quasiment la troisième fois) qui s’affiche encore et encore.
La commande est claire : si un L.P déboule dans une forme de suite logique, il va falloir se trouver une véritable identité pour ne pas réitérer cette proposition à l’échelle de 50 minutes… Attention...


Note réelle : un petit 1,5/5.

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