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- Membre : Twilight Force

MUSTASCH - Testosterone (2015)
Par FREDOUILLE le 25 Janvier 2024          Consultée 595 fois

On aurait pu croire qu’avec un titre pareil, "Testosterone", les Suédois de MUSTASCH allaient mettre leurs testicules sur la table, casser la baraque et nous servir un album plus virulent que le prédécesseur "Thank You For The Demon". Disque au demeurant très séduisant rappelez vous, presque classieux (mention spéciale à un titre comme "Feared And Hated") et qui possédait véritablement de très bons titres (parfois très lourd comme le BLACK SABBATH-ien "The Mauler") mais aussi avec quelques touches nettement plus commerciales ("All My Life" très METALLICA dans l’esprit).

Et bien il n’en est rien car sur "Testosterone", MUSTASCH nous prend quelque peu à contre-pied (et oui encore !) puisque très vite et dès l’écoute de "Yara’s Song" qui ouvre le disque avec délicatesse et subtilité, on comprend qu’une nouvelle fois, MUSTASCH et son frontman l’excellent Ralf Gyllenhammar ne vont pas se restreindre à nous délivrer un Hard Rock Stoner direct et musclé, bien au contraire… pour parler de virilité, de tendresse et de dignité, thèmes qu’aborde "Testosterone", MUSTASCH s’évertue ici à nous servir aussi des compositions davantage nuancées, plus enclines aux émotions, et pour le coup, même parfois surprenantes à l'image de ce "Dreamers".

Je tiens quand même à vous rassurer néanmoins, si "Testosterone" semble relativement calme (tout est relatif cela dit), très Pop et mélodique dans son ensemble (sur les refrains notamment, allez donc écouter des titres comme "Under The Radar", ou bien encore "Be Like A Man" et ses touches très MUSE-iennes pour vous en convaincre – les chœurs ici présents rappelleront incontestablement l’album précédent), le disque possède tout de même quelques morceaux plus catchy et plus remuants bien dans la tradition de MUSTASCH. On pensera notamment à "Someone" un brin plus Heavy, à "The Hunter" (même si quelques subtils claviers viennent y adoucir le propos), au virevoltant "Down To Earth" et à "Breaking Up With Disaster" doté de gros riffs (on y mentionnera la présence de quelques bons soli merveilleusement mélodiques). On n’oubliera pas non plus la composition la plus frontale du disque, le génial "Testosterone" nerveux à souhait avec son riff et sa rythmique endiablés, titre qui clôture l’album en trombe.

Mais à côté de cette dose de testostérone millimétrée et distillée à bon escient, MUSTASCH nous emmène aussi vers d’autres contrées, plus aventureuses, plus fouillées avec un Ralf Gyllenhammar toujours aussi excellent et versatile derrière le micro et pour le moins expressif fort de ses vocalises reconnaissables entre mille. On s’extasie réellement à l’écoute de titres tels que "The Rider", ballade mélancolique (guitare sèche à l’appui) absolument sublime, truffée de beaux arrangements, ornementée d’une voix féminine de toute beauté et d’un harmonica qui intervient subrepticement. Un titre tout en profondeur qui dégage de belles et grandes vibrations. Si "Yara’s Song" morceau qui monte en puissance au fil des minutes, est gorgé aussi de mélancolie, ornementé de jolies orchestrations (on perçoit des violons en fin de titre) n’est pas désagréable loin de là, il reste assez soft malgré tout, "Dreamers" et son introduction presque FLOYD-enne, nous enchante lui véritablement fort de son atmosphère planante, presque rétro, de son refrain lisse, presque irrésistible et rappelant même quelque peu le Hard-Rock d’EUROPE des années 80 (sans toutefois les claviers 'guimauve'). Superbe !

Globalement, "Testosterone" est un joli album, très court (on dépasse à peine ici les 38 minutes), et reste dans la lignée de "Thank You For The Demon" (dans l'approche) même si quelque peu différent malgré tout. "Testosterone" est probablement moins accessible aussi aux premières écoutes. Même si MUSTASCH, fidèle à ses racines, balance ici encore quelques titres directs et autoritaires ("Testostérone"), on sent nettement la volonté grandissante du groupe à proposer autre chose, avec des compositions plus sensibles, plus expressives aussi et démontre par là même la capacité des Suédois à faire évoluer leur Hard Rock Stoner des débuts (déjà le cas donc sur "Thank You For The Demon") en y ajoutant des touches incontestablement plus Pop et mélodiques ("Be Like A Man") avec une attention toute particulière portée sur les refrains qui sont de manière générale très accrocheurs et rapidement mémorisables ici. Petit mot enfin sur la production puissante (Richard Löfgren aux manettes comme pour le disque précédent) qui est une nouvelle fois de très bonne tenue, assez cossue et ronde, presque chaleureuse par endroits comme pour mettre à l’honneur des titres comme "Dreamers" et "The Rider", véritables sommets du disque.

Note réelle : 3,5/5 arrondi à 4/5.

Morceaux préférés : "The Rider", "Dreamers", "Testosterone".

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   FREDOUILLE

 
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- Ralf Gyllenhammar (chant, guitare)
- David Johannesson (guitare)
- Stam Johansson (basse)
- Jejo Perkovic (batterie)


1. Yara's Song
2. Breaking Up With Disaster
3. The Rider
4. Down To Earth
5. The Hunter
6. Dreamers
7. Be Like A Man
8. Someone
9. Under The Radar
10. Testosterone



             



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