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2011 The Harvest Wombs
2016 Dreamless
 

- Style : Irreversible Mechanism, The Faceless, Rivers Of Nihil, The Zenith Passage, Virvum
 

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FALLUJAH - Dreamless (2016)
Par REMISSA le 16 Décembre 2023          Consultée 320 fois

"On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Et même quand on baise on est seul. Seul avec sa chair, seul avec sa vie qui est comme un tunnel qu'il est impossible de partager. Et plus on est vieux, plus on est seul face à quelques souvenirs d'une vie qui se détruit au fur et à mesure." - Le monologue du boucher, "Seul contre tous"

Je ne vous jouerai pas toute la tirade du film de Gaspar Noé de 1998, elle-même tronquée dans "Les Silences", avant-dernier titre du troisième opus studio des Franciscanais de FALLUJAH, abordant pour ainsi dire une thématique disons… sombre et mélancolique, et surtout loin des standards d’un Death/Deathcore conventionnel ?

En effet, depuis leur premier jet, les Américains ont radicalement redirigé leur approche, en orientant leur Death vers un aspect davantage progressif et ambiant. Dans une période où la surenchère de violence est maîtresse, en vue de définir dans un but stérile qui aura le breakdown le plus violent et/ou le plus lent, la bande emmenée par Alex Hofmann (dont ce sera le chant du cygne au sein du combo) a pris le parti d’élever le niveau de son art en jouant depuis "The Flesh Prevails" d’une ambivalence entre un chant death agressif avec des longs moments, voire des pistes complètes aux ambiances éthérées, voix angéliques et orchestrations à l’appui.

Ce demi-tour au frein à main a eu ses détracteurs et ses adhérents sur l’opus précédent, les premiers lui reprochant sa mollesse et l’aseptisation de leur essence, les seconds lui attribuant le mérite de l’audace et d’un pari osé mis intelligemment en application au travers d’une galette convaincante et dans un style peu usité. La persistance dans cette intrépidité avec "Dreamless" casse l’effet de surprise, mais témoigne d’une maîtrise dans la démarche, en assurant des fondations solidement bâties grâce à son prédécesseur.

Plutôt que d'alterner des titres intrinsèquement Death et blastants avec des instrumentaux ou des morceaux plus légers, l'égrenage est exécuté de façon moins morcelée, avec une première moitié nettement plus incisive que la seconde, faisant davantage office d’un b-side plus discret et lissé. Les bangers déboulent à toute vitesse avec "Adrenaline" (un excellent morceau pour introduire la discographie du groupe), "The Void Alone", et "Scar Queen", tubesque et bien que relativement convenu dans sa composition est d’une efficacité redoutable.

L’éponyme va marquer la césure de l’album, entrant dans une ambiance mi-figue mi-raisin, et ne parvenant plus aussi aisément à jongler entre violence et aérien. Sentiment confirmé par la suite avec la seconde moitié de l’album recelant de titres plus étirés (sur la corde), casant deux instrumentaux (l’étrange "Fidelio", et le susnommé "Les Silences", rigolo… pour les francophones ayant la ref’), et incorporant des plans guitaristiques plus diffus et d’une technicité assez relative. Ces derniers tranchent radicalement avec la batterie d’Andrew Braid, ne ralentissant pas la cadence et le chant d’Hofmann, pas subtil pour un sou.

"Dreamless" possède la qualité de ne jamais sombrer dans des plans trop expérimentaux qui auraient pu, pour le coup, vraiment nuire au résultat final. Le son un peu moins naturel des instruments n’est pas dérangeant en soi, et il n’y a pas d’abus des phases orchestrales, qui, bien que nombreuses, tanguent sur le fil du rasoir, sans toutefois tomber dans le "trop".
Il est, par déduction, difficile d’appréhender dans son entièreté le travail des natifs de San Francisco dès la première écoute. Sauf si, peut-être, vous vous cantonnez aux cinq premiers titres. Mais si vous êtes arrivés sur cette galette, c’est que vous n’étiez pas là uniquement pour ça, n’est-ce-pas ?

Contemplatif, un peu trop peut-être, mais sans jamais tomber non plus dans le chiant, la continuité et la cohérence du travail abattu est ici à valoriser pour lui rendre ses lettres de noblesse.

Note réelle : on gravite effectivement autour des 3/5, mon côté Corekid bas de plafond tirant peut-être un peu trop la sentence vers le bas… Mais on passe un bon moment hein, promis !

Morceaux préférés : "Scar Queen", "Dreamless", "Adrenaline".

Point pochette : très représentative de ce qu’elle veut transmettre comme émotion, la colorimétrie apaisante rompant avec le visage à l’expression indéfinie d’une figure impersonnelle, semblant prisonnière du vide…

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   REMISSA

 
  N/A



- Andrew Baird (batterie)
- Scott Carstairs (guitare)
- Alex Hofmann (chant)
- Rob Morey (basse)
- Brian James (guitare)


1. Face Of Death
2. Adrenaline
3. The Void Alone
4. Abandon
5. Scar Queen
6. Dreamless
7. The Prodigal Son
8. Amber Gaze
9. Fidelio
10. Wind For Wings
11. Les Silences
12. Lacuna



             



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