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HAKEN - Fauna (2023)
Par MEFISTO le 13 Avril 2023          Consultée 1998 fois

Avertissement
Il est fortement déconseillé de débuter votre quête HAKENienne avec ce "Fauna", peu importe les raisons qui me poussent à vous envoyer ça dans la tronche. Je sais de toute manière que les deux tiers d'entre vous allez vous en foutre, d'autant plus que je vous suggère d'y aller chronologiquement pour ne pas rater le coche. Bien que cela représente une haute montagne ultra raide à gravir, ce groupe vaut les dizaines d'heures que vous y investirez, croyez-moi.

"Fauna", donc…

Impossible de savoir où les Anglos d'HAKEN vont bifurquer après un tel parcours en presque dents de scie (cela dépend de votre perspective). Malin serait celle et celui qui saurait prédire un tel acte ou s'extasier ou non devant ses anticipations. Il faudrait être sacrément clairvoyant et doué pour avoir deviné la teneur en sucre de cette galette. Même si je l'espérais, je n'aurais jamais misé un rond sur ce dénouement post-"Virus".

Avec "Fauna", les Anglais ont décidé de craqueler le moule intello et mathématique qui les a parfois caractérisés, même si ce concept sur les parallèles animaux-humains pourra biaiser. Heureusement, à l'instar des combos les plus caméléons, HAKEN possède un éventail de personnalités, qu'il a le pouvoir de ressortir à volonté. Cette faune qui l'habite transparaît bien sur ce septième skeud, après un "Virus" plus cartésien (bien que fouille-merde sous les apparences). Le résultat est un medley de ce qu'HAKEN offre de plus éclaté et d'hétéroclite depuis ses débuts ; "Fauna" a assez de curiosités, de refrains catchy et de passages grand public (oh, scandale !), jouit d'une production léchée – comme on est en droit de s'attendre avec Bogren et le Prog à gros budget – et ratisse assez d'univers (re-bienvenue Peter Jones !) pour garantir une longue et plaisante durée de vie à son simien.

"Fauna" est calibré comme un best-of des influences de… HAKEN, pour le meilleur et le pire. Du classique dans la forme et le fond (la confortable et motivante ouverture "Taurus", la pantouflarde "Sempiternal Beings", l'anecdotique et en même temps chaudement familière "Island In The Clouds"), du tube radio avec les irrésistibles "Nightingale" et "Lovebite", du morceau plus fouillé restant accrocheur ("Elephants Never Forget") et du pur progressif douteux ("The Alphabet Of Me" et "Island In The Clouds"). Y a aussi la clôture en demi-teinte, "Eyes Of Ebony", salut pas trop bas qui nous laisse un cheveu sur notre faim après "Elephants...". Mais en général, le disque tourne du bon côté, ça ne tourne pas en bourrique.

Par contre, je ne suis pas trop un grand fan des expérimentations vocales et des fourche-langues de Ross Jennings ("The Alphabet Of Me", "Beneath The White Rainbow"), dont j'apprécie le timbre particulier, chaleureux et ludique. Et justement, cette facette bon enfant, jack in a box, ressort franchement beaucoup sur "Fauna". Je ne crierai pas à l'abus, car un auditeur initié doit s'attendre à cette ronde fantasque et à ces constantes arythmies, ces cassures soudaines effectuées (ouf !), dans la ouate la plupart du temps. Je sais que je radote, mais celui ou celle qui découvre HAKEN avec cette sortie doit brûler ses œillères sur le bûcher.

Les Anglais savent comment orienter les nuages cotonneux avec brio et leur maîtrise de la facette pesante du style Prog, que plusieurs considèrent calquée sur DT (évidemment), demeure brillante. Il y a des effusions de couleurs et d'émotions transperçant "Fauna", des souvenirs et des espoirs, du kitsch et du non-conformisme, bref, du vrai gros HAKEN que l'on (re)connaît pour absorber toutes les essences et les sublimer dans un festin éléphantesque. Or, nous bourre-t-il la panse ?

MAIS… Et ça ne devrait pas quitter le fin fond de votre cervelet, on ne savoure pas ici la moelle du géant anglais. Comme disaient les ados à une époque : « Peut mieux faire. » Chez HAKEN, ça veut dire 7/10.

Podium : (or) "Elephants Never Forget", (argent) "Nightingale", (bronze) "Lovebite".

Indice de violence : 1/5.

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- Charlie Griffiths (guitare)
- Ray Hearne (batterie)
- Richard Henshall (guitare)
- Ross Jennings (chant)
- Peter Jones (synthé)
- Conner Green (basse)


1. Taurus
2. Nightingale
3. The Alphabet Of Me
4. Sempiternal Beings
5. Beneath The White Rainbow
6. Island In The Clouds
7. Lovebite
8. Elephants Never Forget
9. Eyes Of Ebony



             



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