Suivre l’aventure du combo suédois à partir de sa bio est véritablement intéressant…
En effet, vous aurez l’impression de suivre une série Netflix, avec un côté un peu amateur qui apporte un vent de fraîcheur. Ainsi, c’est avec ce petit "dans l’épisode précédent…", il convient de rappeler que le duo Markus/Niklas avait eu la bonne idée de nous pondre seul le très bon "Rasen", avec le départ soudain de 50 % du line-up précédent.

C’est donc tout naturellement après la sortie de cet effort que nos deux lascars se sont attelés à recruter un soliste et un bassiste. Après quelques mois, Richard Hansson (BASH BROTHERS, STRAIGHT A’S) récupère le poste de lead guitare et propose son vieux pote Fredrik Lennartsson (PEOPLE IN DISTRESS) pour assurer la quatre-cordes !
Le buzz prend durant l’été suivant la sortie de "Rasen" autour du clip vidéo de "Sun Of All", sans pour autant attirer le moindre label pour une signature (ce que je n’arrive toujours pas comprendre).
Niklas, toujours aussi exigeant et soucieux de réussir, engage une réelle auto-évaluation/bilan, en souhaitant être le plus objectif pour s’assurer de percer enfin et clairement. Il axe ainsi son choix sur une batterie Heavy, de gros riffs de guitares et des chorus catchy… Sur le papier, moi je ne pouvais que signer tout de suite ! Et c’est donc sur cette voie que 2017 s’engage en terme d’écriture et de présence en festivals.
C’est finalement le format E.P cinq titres qui est retenu, avec l’enregistrement de trois vidéos différentes pour trois des cinq morceaux proposés… Ainsi naît "Redfog"…

Et je dois immédiatement vous indiquer qu’il s’agit d’un des meilleurs E.P que j’ai eu l’occasion d’écouter dans ma vie. C’est dit, c’est clair et c’est net ! En mars 2018, ORBIT CULTURE délivre un bijou complet, avec cinq créations marquantes. "Saw", premier titre proposé sur le net, mixe déjà beaucoup d’éléments en lien avec les évolutions du groupe : on retrouve les éléments Deathcore dans la seconde partie du titre (proche d’un FIT FOR AN AUTOPSY notamment pour les amateurs du genre), tout comme dans le particulièrement féroce "Way Of The Masses" qui viendra clôturer l’ensemble, mais c’est bien le chant clair qui marque ici davantage.

En effet, si vous vénérez James Hetfield tout comme moi, vous allez être comblés ! Car c’est bien à ce niveau que l’évolution est marquante : chant puissant, clair et maîtrisé pour des envolées riches en émotions et en furie. À ce titre, "The Newborn One" marque de façon indélébile : ambiance folle, refrain un poil Neo (!), passage en voix death… Vous la sentez cette montée en puissance ? Une dinguerie ! Et c’est forcément ce final épique qui vous achèvera : break, lead entêtant (nappe de clavier je dirais)… Fermez les yeux je vous dis ! Impossible de résister, six minutes remarquables en tous points.
Si vous adhérez à ce principe, "See Through Me" est de la même veine : un chant qui vous prend, des nappes de claviers Death Mélo lorgnant vers DARK TRANQUILLITY, une construction aussi maline que entêtante (je me retrouve à siffloter encore et encore le thème principal de cette pépite absolue). La fin du titre me fait même penser à un groupe comme TEARS FOR FEARS (et cultissime "Sowing The Seeds Of Love", ne me demandez pas pourquoi !).

ORBIT CULTURE joue avec notre amour du Metal : si un morceau aux premiers abords semble calme, il prendra une teinte totalement opposée au cours de son interprétation. "Saw", "Redfog" du clair vers le growl, "Way Of The Masses" en sens inverse (où l’on semble voir débouler le leader des METS sur la seconde partie du titre). "Redfog" riffe d’entrée, avec un petit côté martial/Indus dans son intro avant de vous réquisitionner pour un headbanging intense et ultra plaisant.

On se résume donc : quand un groupe se donne les moyens d’une auto-analyse poussée au service d’un tel bon qualitatif et d’une évolution conséquente (voire d’une mise en danger artistique), il est de notre responsabilité de le soutenir ! ORBIT CULTURE, c’est l’hybridation de METALLICA avec GOJIRA. Niklas a eu le culot de mettre son plan à exécution : il a su mettre en musique des riffs thrashisants de groupes comme TESTAMENT par exemple qui aurait copulé avec le son de mammouth des combo du Deathcore ! Ce n’était pas gagné, encore moins évident, mais le constat de réussite totale est éclatant, tout simplement. Mon pote Kol ne pourra que confirmer mon enthousiasme (que c’est bon d’avoir un collège musical dont on découvre encore et encore qu’il partage avec vous tant de groupes en commun !) - de là à vous faire penser que je lui colle une forme de pression, c’est bien me connaître !! - mais c’est surtout une volonté farouche de confirmer à l’ensemble des lecteurs qui passeront modestement ici quelques minutes à me lire que ORBIT CULTURE est un combo enthousiasmant et à ne pas rater.
Cinq titres pour vous convaincre définitivement… et j’arrête ici les termes laudatifs !

Note réelle : ce 5/5, enthousiaste de bout en bout avec une grosse grosse affection pour le duo "See Through Me"/"The Newborn One".

Top : TOUT. Mais vraiment.