La joie du Hellfest c’est qu’entre deux têtes d’affiche internationales tu peux tomber sur des groupes que tu n’attendais pas au détour d’une Altar/Valley ou même la Warzone. Et c’est là que par inadvertance, à la Valley donc, je suis tombé sur ZODIAC. Une fois fini j’ai voulu écouter leur cd de l’époque ("A Bit Of The Devil") et en savoir plus sur eux.

Déjà ils ne sont pas loin de chez nous car allemands (bon ca je m’en doutais vu les interventions dans la langue de Goethe entre les morceaux).
La pochette : sexy d’abord (clichée aussi) et également une référence à LED ZEPPELIN : oui car au-dessus du nom du groupe se trouvent des petits symboles faisant un clin d’œil au numéro 4 du ZEP ! Bien sûr au vu de la pochette, de sa couleur (des tons un peu défraichis), la nana, (qui rappelle un peu celles qui ornaient les premiers SCORPIONS), et les symboles on se voit tout de suite en territoire Hard 70s ; mais c’est la bonne surprise car même si évidement il ne s’agit pas d’un album de Death Brutal de légères influences post 70s se font un peu jour (ce ne sera que plus flagrant sur les albums suivants). Ici ce n’est pas GRETA VAN FLEET, on est dans l’esprit mais pas dans la photocopie !

Le premier titre évoque plus les QUEENS OF THE STONE AGE (bon ok, eux aussi jouent avec leur Stoner une carte assez revival) mais vers la fin fait indubitablement penser au premier MAIDEN ! (le batteur avouera être fan du groupe de Steve Harris !). Le côté Stoner sera toujours là au moins grâce à ce son assez boueux mais dans le bon sens du terme. Le second titre a des airs de THIN LIZZY mais aussi des côtés bluesy, surtout la guitare solo qui s’emporte à la fin. La batterie est assez bavarde, faisant toujours le lien vers des formes plus dures ; même si à la fin du titre l’effet sur celle-ci renvoie directement au "Kashmir "de qui-vous-savez (mais ici c’est juste un petit clin d’œil pas de la pompe éhontée !). On a droit à une reprise de ZZ TOP ("Blue Jean Blues") précédemment reprise par Jeff HEALEY. Même si celle-là n’égale ni l’originale texane (impossible) ni la reprise du Canadien (pas évident non plus) ils s’en sortent avec les honneurs ; surtout le solo de fin gorgé de wah wah. "Assembly Line" fait au début un peu penser aux ALLMAN BROTHERS mais le son lui va chasser sur des terres bien plus saturées.

Stoner/Classic Rock oblige la slide est de sortie sur "Diamond Shoes" qui arrive sur les chapeaux de roue. Là on pense à FOGHAT et surtout à HOGJAW (lien qui ne cesse d’être présent tout l’album). Mais en ce qui concerne les solos de ce titre-là c'est plutôt Slash, période VELVET REVOLVER (pas dégueu non plus). Sur "Coming Home" on pense un peu aux SCORPIONS des années Roth (pas pour la voix mais le feeling global) et un peu au FLOYD dans le moment plus planant of course ! Au fil du disque d’autres références viennent à l’esprit comme GRAVEYARD ou BLUES PILLS. Niveau voix, Nick Van Delft fait penser à Mark Lanegan (ex-SCREAMING TREES mais aussi ex-QUEENS OF THE STONE AGE) ou même Chris Rea. Un timbre viril et plutôt sombre. Une respiration assez Country Rock nous est aussi proposée avec un "Thunder" tout en douceur.

En bref un bien bel album dans un genre Classic Rock/Stoner/Bluesy ces derniers temps bien encombrés de groupes qui n’ont de bien que la pochette ! Et sans parler de révélation tonitruante on a affaire à un soliste qui connaît bien son job, qui joue tout en feeling et ce en le mettant au service des chansons pas de son ego !

Morceaux préférés : "Carnival" / "Blue Jean Blues" / "Coming Home".