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2021 See What's On The Inside
 

- Style : As I Lay Dying, Nickelback, Sixx: A.m.

ASKING ALEXANDRIA - See What's On The Inside (2021)
Par DARK BEAGLE le 26 Décembre 2021          Consultée 1110 fois

Les fans de la première heure d’ASKING ALEXANDRIA avaient de quoi être déçus par "Like A House On Fire", qui voyait le groupe prendre une direction étrange, mêlant diverses influences avec de grands renforts de sons Électro. Cela faisait un petit moment que le Metalcore des origines commençait à s’étioler et ce n’est pas cette nouvelle livraison qui risque de les rassurer, voire de les réconcilier avec la bande de Ben Bruce. Alors que les perspectives qualitatives de ce nouvel opus s’annoncent bien sombres, "See What’s On The Inside" s’avère pourtant assez sympathique.

Le but, ici, c’est de revenir à des fondamentaux. Pas forcément en –core, mais plutôt vers des sons qui ont influencé les musiciens dans leur jeunesse. Aussi, il n’est pas étonnant que la guitare revienne au premier plan. Oh, ne vous attendez pas à de grands soli et autres démonstrations du même type, la musique proposée par ASKING ALEXANDRIA reste tout de même assez compacte et par moments assez agressive. Mais l’accent a clairement été mis sur la mélodie et il n’est pas vraiment incongru de penser à du NICKELBACK en plus musclé sur certains passages.

Le point fort de ce disque réside dans la complémentarité entre la guitare de Bruce et le chant de Danny Worsnop, qui module beaucoup ici. Il s’en sort plutôt bien, il suit bien le chemin tracé par les troupes et apporte la part de sentiments que l’on attend de lui. Ce n’est pas une prestation stérile et s’il ne hurle pas beaucoup (on retrouve tout de même certains phrasés plus typiques du groupe, notamment sur "Faded Out"). Après, cela reste très accessible, même si cela pourrait ne pas plaire à de vieux briscards du genre qui en ont bouffé des groupes de ce genre par le passé.

Il est difficile de savoir si sur ce point ASKING ALEXANDRIA joue les arrivistes, les opportunistes. La formation britannique se met en effet en danger sur "See What’s On The Inside", le risque de voir sa fan-base lui tourner le dos est bien réelle vu la direction prise. En tout cas, l’album sonne de façon moderne. Les influences sont bien digérées et le groupe propose sa version des styles qui ont contribué à leur culture musicale. On peut toutefois regretter que beaucoup de titres soient construits sur des schémas assez identiques.

Beaucoup de passages calmes émaillent les compositions, permettant de rebondir sur des refrains plus pêchus, mais cela devient un gimmick un peu gênant quand il intervient trop souvent (et cela devient carrément prévisible, comme sur "Misery Loves Company" qui part sur un gros riff pour finalement enchaîner sur une petite mélodie bien gentillette sur les couplets). À ce titre, ASKING ALEXANDRIA plombe lui-même son album car un ventre mou se crée, bien malgré lui, avec des morceaux qui sans être du remplissage inutile, perdent tout l’effet de surprise des premières pistes, qui proposaient elles plusieurs visions différentes du Hard Rock.

Aussi, nous n’échappons pas à certains clichés, comme ces sifflements sur "Never Gonna Learn", qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe mais qui, étrangement, collent bien au morceau, ou à ces power ballads qui montent en puissance. "Find Myself" est même plutôt réussie et propose une pause bienvenue après un "If I Could Erase It" bien plus furieux. "See What’s On The Inside", la seconde ballade, arrive bien trop vite, mais propose quelques belles lignes de guitare même si au final elle se veut bien plus faible. Comme vous pouvez le constater, le cahier des charges est plutôt bien rempli et dans l’ensemble, soigné.

Et il reste ce final. Deux titres plus Heavy dans l’esprit, qui s’avèrent plutôt efficaces et qui donnent un coup de fouet bienvenu ("Fame" est même assez canon dans le genre avec son riff acéré et sa ligne de basse entêtante). Là encore, l’esprit plus Pop n’est pas très loin, il se manifeste dans un refrain plus léché, dopé par une batterie bien présente. Elle laisse toutefois une impression d’inachevé, mais l’enchaînement avec "The Grey", qui vient clore les débats, est plutôt réussi. Et l’album se termine un peu de la manière dont il avait débuté. Avec suffisamment d’entrain pour donner une irrésistible envie de taper du pied.

"See What’s On The Inside" est globalement réussi. On sent que le groupe tâtonne un peu et que les réflexes d’écriture restent présents, mais qu’ils sont maquillés pour se fondre dans cette nouvelle direction musicale. En revanche, il est difficile de savoir si le style embrassé ici va s’avérer pérenne ou si le prochain album des Anglais va encore explorer une direction différente, Ben Bruce avouant un amour sans borne pour METALLICA, contrairement à Danny Worsnop qui lui préfère largement les représentants du Hard Rock classique.

Et là, beaucoup de chose dépendront de l’accueil réservé au disque. Est-ce que les fans suivront ? Vu que "See What’s On The Inside" est le premier album d’ASKING ALEXANDRIA à ne pas se hisser dans les charts US, nous pouvons déjà penser que c’est mal engagé. Après, les dés ne sont pas encore jetés, tout dépendra de la suite des événements, mais on peut déjà considérer cet album comme étant charnière dans la carrière du groupe. Wait and see, comme on dit par chez eux.

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   DARK BEAGLE

 
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- Danny Worsnop (chant)
- Ben Bruce (guitare)
- Cameron Liddell (guitare)
- Sam Bettley (basse, claviers)
- James Cassells (batterie)


1. Intro
2. Alone Again
3. Faded Out
4. Never Gonna Learn
5. If I Could Erase It
6. Find Myself
7. You've Made It This Far
8. See What's On The Inside
9. Misery Loves Company
10. Fame
11. The Grey



             



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