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HARD/HEAVY ANCIEN  |  STUDIO

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2016 I: Prelude
2018 Ii: Sojourn
2020 Iii: Pentecost
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WYTCH HAZEL - Iii: Pentecost (2020)
Par JEFF KANJI le 30 Avril 2021          Consultée 2318 fois

Un THIN LIZZY meets FLEETWOOD MAC ça vous branche ? Rien que d'entendre l'analogie moi-même je suis à la fois curieux et dépaysé. Même si les deux groupes partagent une esthétique plus Rock que Metal d'un certain point de vue, ils ont surtout précédé de plusieurs décennies la musique de WYTCH HAZEL qui emprunte la légèreté et le sens du tube des Américains et ce Hard/Heavy plus proche des Irlandais.

Mais résumer les Anglais à cette analogie serait réducteur, et j'ai moi-même, devant le buzz généré par WYTCH HAZEL, fait cette réflexion à mes collègues Nimiens : « bon ben c'est du FLEETWOOD MAC avec plus de guitare quoi ! » Et si cette sensation était déjà présente sur le premier album du groupe, elle s'était un peu estompée sur son successeur. "Pentecost" non seulement ne lâche rien de l'essence du groupe d'un point de vue textuel, mais développe son imagerie, avec un look entre Moyen-Âge et Renaissance, un rapport à un folklore historique marqué, et des textes toujours fortement marqués de christianisme.

Et surtout "Pentecost" présente une progression qui s'exprime tant à travers un son qui parvient à tirer le meilleur parti de l'aspect vintage et du côté NWOBHM ; sonner vintage sans sonner vieux si vous préférez. Elle est surtout plus qu'évidente à travers la maîtrise d'écriture de Colin Hendra, qui parvient à associer de meilleure façon la musique ancienne et ses relents folkloriques, avec un Heavy 70s et des mélodies vocales nettement plus marquantes. Si le côté ouvertement Pop peut me déranger, il passe bien chez WYTCH HAZEL en l'imposant comme partie intégrante de sa personnalité. Et en cela "I Am Redeemed" met vraiment toutes les chances de son côté. Ce titre renferme des couplets et des refrains mémorables, mystérieux et héroïques, comme le faisait "Wytch Hazel" sur le premier album par exemple.

Le son laisse la part à quelques orgues et surtout au violoncelle présent par touches, mais les guitares sont sans aucun doute plus saturées qu'elles ne l'étaient, et les harmonies vocales se sont faites une place non négligeable, pour booster le potentiel de refrains presque tous mémorables. Et si "Pentecost" n'est pas l'album le plus énergique que j'ai écouté en 2020, il n'est clairement pas le plus désagréable. Toutefois, ce côté caressant ne correspond pas vraiment à ce que recherche dans le Metal quand je l'écoute, donc il m'aura fallu du temps pour apprécier cette musique pour ce qu'elle est, et lui accorder enfin la quatrième étoile qui se refusait aux chapitres I et II de l'odyssée musicale de WYTCH HAZEL.

"Pentecost" est à l'image de sa pochette qui impose la couleur des paysages évoqués par la musique des Anglais. C'est lumineux, mais presque sépia. Cette sensation d'évoluer en pleine nature mais d'un autre temps est assez bien transcrite je trouve, et la mystique arthurienne dégagée par cette épée centrale plantée dans le sol ajoute au mystère dont aime se parer WYTCH HAZEL, renforcée par des titres qui jouent sur la facette poussiéreuse/ancienne du combo (l'alliance violoncelle-orgue sur "Sonata" propose une respiration qui ne donne pas dans le Folk pour le coup, voire aussi "Ancient Of Days").

Et malgré tout, je pense que si "Pentecost" s'attire autant de bonnes grâces, ce n'est pas sans l'intérêt retrouvé d'une frange du public pour BLUE ÖYSTER CULT, le chant de Colin Hendra prenant des côtés conteur à la Eric Bloom loin d'être désagréables. Et le bougre, en sus d'incarner à la perfection ses mots, nous délivre même un petit scream pas piqué des hannetons sur "Dry Bones" qui parachève un superbe refrain. Et les guitares sans forcément être méchantes, sont bien plus saturées ici et occupent nettement plus l'espace, et ce même si le groupe ne peut s'empêcher de laisser parler sa facette plus cool (comme "Reap The Harvest" qui revisite CHOPIN avant de jouer sur les contrastes, entre guitares saturées plombées et piano à la "Yellow Brick Road").

Bref, WYTCH HAZEL mérite les honneurs car il propose quelque chose de neuf (avec du vieux en fait, mais qui n'a jamais proprement été écrit et arrangé de cette façon), de foncièrement unique, et qui permet de le reconnaître désormais à la première écoute. "Pentecost" semble avoir été entièrement pensé comme une œuvre, avec son début, son milieu et son final, à la fois plus électrique et plus diversifié que jamais. Un groupe qui révèle son potentiel, et qui doit désormais être suivi avec attention.

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   JEFF KANJI

 
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- Jack Spencer (batterie)
- Andy Shackelton (basse)
- Colin Hendra (chant, guitare)
- Alex Haslam (guitare)
- -
- David Hendra (violoncelle sur 3,6,8,9)
- Deidre Trueman (narration sur 10)


1. He Is The Fight
2. Spirit And Fire
3. I Am Redeemed
4. Archangel
5. Dry Bones
6. Sonata
7. I Will Not
8. Reap The Harvest
9. The Crown
10. Ancient Of Days



             



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