Que vous soyez fans, que vous détestiez ou que vous en ayez rien à carrer des Canadiens, vous avez déjà entendu du SUM 41.

D'ailleurs savez-vous d'où vient le nom du groupe ? Du jour où ils ont décidé de jouer ensemble : le 31 Juillet 1996. Et comme c'était le 41ème jour de l'été ben ils sont pas allés chercher plus loin pour trouver un nom. Mais je digresse…

Aujourd'hui on attaque les années "bénies", pour tout amateur de Skate/Pop Punk, de SUM 41 avec cet album/EP. Oui parce que personne n'est vraiment capable de dire si ce skeud est un album ou un EP... Dans la théorie il a été pensé pour être considéré comme un album avec son titre qui donne la couleur "Half Hour Of Power" (soit la durée minimale d'un album). Mais dans les faits beaucoup de monde le considère que comme un EP puisque les SUMS ont rajouté un blanc après le dernier titre pour atteindre cette fameuse demi-heure réglementaire.

Perso, je le classe en album, pour deux raisons : déjà parce que c'est ce que le groupe semblait vouloir de base. Puis quand au début de l'été 2004 j'ai fait l'acquisition de ce skeud je me suis pas posée de questions sur ce sujet et je l'ai considéré comme LE premier album du groupe. Et un des meilleurs soit dit en passant.

Ce skeud, c'est clairement le skeud qui m'a fait accrocher à SUM 41 ! Le contexte, doit pas mal jouer aussi : le fait que j'avais dix ans et bien kiffé l'expérience "Ixnay On The Hombre" quelques mois plus tôt. Et le fait que c'était le début de l'été, que les vacances approchaient à grands pas et que ma seule préoccupation de l'époque c'était de rejoindre les copains au skate park pour perfectionner mes ollies (juste les replaquer c'était déjà bien en vrai). Forcément ça aide à rentrer dans l'ambiance bien délire adolescent du groupe (en témoignent les photos du livret).

Bon, sinon qu'avons-nous là ? Globalement, des morceaux Skate Punk ou Pop Punk avec des grosses influences Heavy Metal (au sens large) qui sont largement dues à Dave et à ses propres préférences musicales. On a par exemple "Ride The Chariot To The Devil" qui est un pur hommage au Heavy des années 80, où "32 Ways To Die" qui fait un petit clin d'œil au "99 Ways To Die" de MEGADETH. Par contre la comparaison entre ces deux groupes s'arrête là. Car ce titre instrumental n'a rien à voir avec MEGADETH, il nous permet juste d'apprécier un solo de batterie de Steve.

Sinon rien que l'intro "Grab The Devil By The Horns And Fuck Him Up The Ass" et ses riffs MAIDENiens (ainsi que son Yeaaaaaaaaaaah, bien connu en contrée metalleuse) donne le ton. Une entrée en matière explosive et brut (au niveau sonore) qui débouche parfaitement sur un "Machine Gun" Punk Rock à souhait.
C'est d'ailleurs là qu'on découvre la spécificité de SUM 41 au niveau des lignes de chant (non je parle pas des "nananana", même si ça deviendra une de leurs marques de fabrique ce genre de petits gimmicks placés au milieu des titres). Elles sont clairement plus Pop Punk dans l'esprit que celles des copains OFFSPRING, mais pas aussi "proprettes" que celles du duo Hoppus-DeLonge. Deryck c'est le juste milieu : on retrouve dans son chant ce côté "j'en ai rien à carrer" propre à BLINK, mais avec plus d'agressivité. Ce qui aide clairement à faire passer des lignes de chant beaucoup plus MTVesques comme celles de "What I Believe", qui donne tout de même une pêche d'enfer, ou de "Makes No Difference" qui est devenu par la suite un tube du groupe.

Mais si vous voulez du plus vénèr, il faudra vous tourner vers des morceaux comme "T.H.T." qui dure moins d'une minute se termine sur un magnifique "Shut Up" et flirte allégrement avec le Punk HxC, "Second Chance For Max Headroom" avec son break ensoleillé qui surprend mais apporte une dose de Ska façon LESS THAN JAKE ou GOLDFINGER, vers un "Summer" tubesque (qui sera d'ailleurs incorporé sur "All Killer, No Filler") et son refrain qui se reprend à gorge déployée (Whooohoooohohooohooooo !!), ou encore vers un "Dave's Possessed Hair/It's All What We're All About". Ce morceau est vraiment en deux parties, d'ailleurs j'ai jamais bien su si c'était une juxtaposition de titres qui n'avaient rien à voir ensemble à la base, ou si son évolution du Skate Punk vers un truc qui mélange Punk, Rap et Neo (écoutez-moi ces riffs qui tabassent entre les couplets rappés !) était vraiment voulue. Dans tous les cas c'est jouissif ! Et puis comment ne pas parler de "Another Time Around" ? Un final en beauté pour ce skeud avec encore un refrain à reprendre à gorge déployée, une batterie qui galope, un chant et des chœurs des plus sincères et une explosion d'énergie !

Certains reprocheront à cet album d'être un peu court (vous n'avez clairement pas lu son titre dans ce cas…), mais perso j'en ai rien à taper. C'est toujours un plaisir de réécouter cette première frappe du groupe qui est un quasi sans-faute (leur style sera beaucoup plus maîtrisé et diversifié sur "Does This Look Infected?") et qui est une parfaite bande-son pour aller rider dès que les beaux jours reviennent.