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HARD ROCK  |  STUDIO

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VANDENBERG - 2020 (2020)
Par DARK BEAGLE le 19 Janvier 2021          Consultée 1987 fois

Cela fait toujours plaisir de retrouver Adrian Vandenberg sur un disque. Le guitariste à la crinière blonde/rousse – cette couleur que seuls les Pays Bas semblent savoir produire en quantité – possède un jeu racé, le genre de jeu que l’on reconnaît assez vite et qui possède un je-ne-sais-quoi que l’on retient, une espèce de charme gentiment suranné, mais qui évoque souvent de bons souvenirs. "1987" du Serpent Blanc reste une belle référence après tout. Le voir revenir avec son projet VANDENBERG, après des décennies sans donner suite, a quelque chose de surprenant, mais également de séduisant, avec cette pochette qui renvoie pas mal à celle du premier album de la formation batave.

Et pour bien marquer le millésime, l’opus porte le nom de cette année 2020, une année dont on parlera vraiment longtemps (et pas forcément en bien, si vous voyez où je veux en venir (*)). Ouais, avec le recul, subitement, cela ne semble plus une très bonne idée. Bref. Bien entendu, ses anciens comparses ne sont pas revenus et c’est avec une équipe neuve qu’Adrian fait ce comeback sous son propre nom. Si la partie rythmique ne vous dira pas grand-chose au niveau des noms, celui de Ronnie Romero devrait vous titiller un peu plus, vu que ce dernier a oeuvré au sein de la dernière incarnation du RAINBOW qui regarde du côté obscur de la force.

Et le beau vieux qu’est Adrian Vandenberg ne va pas nous décevoir vu qu’il semble reprendre tranquillement là où les choses se sont arrêtées en 1985 avec le très bon "Alibi". Bien entendu, il est difficile de ne pas songer de temps en temps à la bande à Ritchie Blackmore (pas celle-là, l’autre), sur "Ride Like The Wind" et son ambiance légèrement orientale et surtout sur "Shadows Of The Night" qui porte pleinement les couleurs de l’Arc-en-Ciel, les claviers en moins. Romero a ce chic pour faire songer simultanément à Ronnie James Dio, Graham Bonnet et Joe Lynn Turner sur ce genre de morceaux et la magie opère plutôt bien, avec leur dynamique un brin différente du reste.

"2020" est le genre d’album qui s’écoute avec beaucoup de plaisir. Chaque titre semble être une invitation à taper du pied, des mid-tempi remuants, ponctués de bons soli, secouant bien comme il le faut. Une relecture de la ballade "Burning Heart", qui avait fait les beaux jours du premier opus de 1982 pourrait sembler de trop, mais elle s’inscrit parfaitement dans le décor, comme si elle avait été écrite pour l’occasion. Romero livre là une très belle prestation, moins dans la performance et plus dans l’émotion, sa voix se veut plus chaude. Car là réside peut-être son principal défaut : celui d’en faire un peu trop au détriment du feeling pur, ce qui rend le rendu un peu trop froid par moments.

Mais globalement, "2020" s’écoute sans le moindre déplaisir. De "Shadows Of The Night" à "Skyfall", difficile de bouder notre plaisir face à ce Hard Rock Mélodique de belle facture, soigneusement travaillé, aux soli léchés et jamais inutilement bavards. C’est très classieux et cela mérite bien plus d’une écoute discrète. Cette simplicité d’apparence dissimule à grand-peine un sérieux travail au niveau des riffs, avec un Vandenberg qui évite soigneusement d’en faire trop comme il le faisait parfois sous le regard (bienveillant ?) de David Coverdale. Il gère son propos, il mène la barque avec un professionnalisme certain, il a été à très bonne école pour cela.

Mais aussi agréable que soit ce disque, il ne fera certainement pas date. C’est un album de Hard Rock vraiment sympathique, mais si l’on se veut un brin chieur, qu’apporte-t-il réellement sinon un bon moment de musique ? Il ne sort pas franchement de la masse et se contente d’appliquer des recettes mûrement réfléchies et déjà approuvées par le passé. Adrian Vandenderg est un excellent maître d’œuvre, il dirige ses troupes là où il veut qu’elles aillent et elles obéissent, sans chercher à tirer la couverture à elles. Mais le guitariste fait en sorte que toute l’attention ne soit pas dirigée sur lui et si le groupe porte son nom, ce n’est pas franchement un projet solo.

Les nostalgiques se seront déjà rués sur ce disque. Les amateurs de WHITESNAKE peuvent tranquillement s’y attarder, ils ne risquent pas franchement d’être déçus. Il ne fait pas avancer le schmilblick pour un sou et en même temps, ce n’est pas ce qui est demandé, ce n’est pas son rôle. Celui de faire passer du bon temps, en revanche, est pleinement assumé et réussi. Peut-être qu’un peu plus de fantaisie dans le propos, plus de variété aurait été le bienvenu, mais il est tout de même agréable de découvrir cet opus aujourd’hui, après trente-cinq ans d’absence sur sillon. Pour les nostalgiques seulement ? Non, chaque amateur de Hard Rock se doit de jeter une petite oreille dessus. VANDENBERG le mérite.

Note réelle : 3,5/5.

(*) Si vous ne voyez pas, regardez les infos. Non, pas le match nul de chez nul entre Lille et le PSG…

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   DARK BEAGLE

 
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- Ronnie Romero (chant)
- Adrian Vandenberg (guitare)
- Randy Van Der Elsen (basse)
- Koen Herfst (batterie)


1. Shadows Of The Night
2. Freight Train
3. Hell And High Water
4. Let It Rain
5. Ride Like The Wind
6. Shout
7. Shitstorm
8. Light Up The Sky
9. Burning Heart
10. Skyfall



             



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