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JUDICATOR - Let There Be Nothing (2020)
Par JEFF KANJI le 31 Août 2020          Consultée 1615 fois

Le phénomène américain Power Metal doit enfoncer le clou après un superbe "The Last Emperor" qui confirmer les qualités du duo Cordisco/Yelland ! JUDICATOR mérite les éloges et la considération des amateurs de Power maintenant que son cinquième album (et oui déjà) pointe le bout de son nez de façon plus étendue, grâce à une signature sur un label de réputation, à savoir Prosthetic Records. Le défaut principal du désormais quartette est sans aucun doute son irrégularité, et j'ose espérer que si "At The Expense Of Humanity" s'était montré à la hauteur de "Sleepy Plessow" puis de "The Last Emperor", "Let There Be Nothing" serait sans doute attendu comme le messie.

Cette fois si toujours quelques guests pour envoyer du solo de guitare, un chant féminin pour équilibrer "Gloria" et le transfuge de DISFORIA (qui si tout va bien devrait sortir un nouvel EP cette année, dixit John Yelland himself) sont déjà des habitués de JUDICATOR (ils étaient justement tous les deux présents sur "At The Expense Of Humanity"). Et du côté des compos à quoi nous attendre après l'épopée des croisades ?

La thématique spirituelle, au cœur de "At The Expense Of Humanity" est de retour. John Yelland s'est lui-même converti au christianisme orthodoxe et à travers un personnage peu (ou pas) connu du grand public, Bélisaire, considéré comme le dernier grand général romain, qui aida Justinien Le Grand à rétablir l'hégémonie romaine de l'Empire unifié, parvenant même à reprendre Rome aux Ostrogoths.
Donc il y a le lot de batailles, de réflexions guerrières, ce qui rend l'album au final très proche dans sa narration de "Sleepy Plessow". L'importance des textes aide beaucoup à entrer dans l'univers de JUDICATOR, même si "The Last Emperor" pouvait se targuer d'être le premier à susciter des sensations similaires sans les avoir sous les yeux.

On ne saurait oublier néanmoins qu'un bon album de Metal repose sur un riffing acéré. Et Tony Cordisco n'est pas le dernier à ce petit jeu, mais je dois reconnaître que bien qu'il soit la tête pensante du groupe, ce n'est pas son jeu qui permet à JUDICATOR de se démarquer, dans une approche très ICED EARTH (flagrant sur un titre comme "Tomorrow's Sun"), mais bien John Yelland une nouvelle fois, avec cette voix impérieuse, parfois très proche de celle d'Hansi Kürsch, une influence assumée du jeune Américain qui parvient néanmoins à s'en démarquer suffisamment (comme Jens Carlsson en son temps).

Après, "Let There Be Nothing", tout en ne parvenant pas à se hisser au très haut niveau de son prédécesseur, contient de très bons moments. À commencer par le single promu par le groupe sur ses réseaux sociaux - "Gloria" – rendu épique par ses changements de tempo, son travail sur les voix et la complémentarité sur le refrain avec le chant de Mercedes Victoria, mais ma préférence va peut-être bien à "Autumn Of Souls" avec ses mélodies de guitares à la MAIDEN (influence jusque là assez absente dans la musique des Américains) ou carrément à "Amber Dusk" avec ce solo vertigineux du six-cordiste d'ALKALOID (et ex OBSCURA) Christian Münzner (même si ce genre de son de gratte et cette extrême vélocité se rapproche souvent d'un son de clavier à mes oreilles), et John dépasse souvent les frontières déjà atteintes par JUDICATOR en termes d'arrangements.

"Let There Be Nothing", sans être progressif, renoue néanmoins avec les longs développements de "At The Expense Of Humanity" sans toutefois alourdir son propos. Cet album, je le vois davantage comme une étape que comme un aboutissement, vous l'aurez compris. Mais le prochain album, vers lequel je suis d'ores et déjà tourné peut potentiellement faire très mal !

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   JEFF KANJI

 
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- John Yelland (chant)
- Tony Cordisco (guitare, solo sur 5)
- Michael Sanchez (basse solo, guitare sur 1-3,7)
- Jordan Elcess (batterie)
- -
- Austin Bentley (chœurs, chant sur 6)
- Balmore Lemus (guitare solo sur 4,8)
- Mercedes Victoria (chant sur 5)
- Chris Carland (claviers, orchestrations sur 1)
- Christian Münzner (guitare solo sur 6)
- Chad Bill Anderson (guitare additionnelle sur 6)


1. Let There Be Light
2. Tomorrow's Sun
3. Strange To The World
4. Autumn Of Souls
5. Gloria
6. Amber Dusk
7. The Way Of A Pilgrim
8. Let There Be Nothing



             



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