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ALL THAT REMAINS - Madness (2017)
Par METALINGUS le 21 Novembre 2019          Consultée 1476 fois

La folie, en voilà un bon sujet de conversation. De quoi entretenir une discussion pendant un nombre incalculable d’heures. Les questions sont nombreuses : qu’est-ce qui pousse un simple homme à basculer du jour au lendemain dans le coin le plus reculé de la raison ? De passer de l’état pragmatique à anarchiste ? Voilà une foule de questions philosophiques à laquelle l’Homme tente de répondre depuis le début de l’humanité. Dans le même ordre d’idée, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce qui a poussé ce bon vieux Phil Labonte à basculer vers la folie musicale ? Après quelques recherches (merci Google), l’explication de ce naufrage sans nom se trouve dans l’élaboration même de cette galette, c’est-à-dire l’approche.

C’est qu’au tout début de la composition de l’album le leader a eu une illumination, une idée de "génie" : celle de composer "Madness" à partir d’une approche basée sur le chant. En d’autres mots, il a commencé par écrire les paroles, avoir une bonne idée des lignes de chant, pour ensuite envoyer le résultat à son guitariste Oli Herbert qui a eu la lourde tâche d’écrire des riffs autour de tout ça. Inutile de dire que le résultat est aux antipodes des premiers albums du groupe qui avaient l’approche totalement inverse. Inutile également de préciser que le chant est totalement à l’avant-plan, suivi de près par la batterie. Les instruments à cordes sur "Madness" sont beaucoup plus en retrait, parfois même inaudibles, cachés qu’ils sont derrière les pans de chants enregistrés les uns par-dessus les autres : l’impression est donc d’entendre une dizaine de personnes chanter le refrain en cœur. "The Thunder Rolls", reprise de l’artiste "Country" Garth BROOKS, n’ajoute pas grand-chose à l’ensemble à part une certaine mélancolie en fin de parcours.

En plus d’avoir mis les guitares en retrait, Labonte a ajouté quelques touches "Electro" dans la soupe, histoire d’ajouter une touche de modernité. Avec ce nouveau "son", il est clair qu’ALL THAT REMAINS est définitivement sorti du moule Metalcore. Malheureusement, la façon d’y arriver est plus que discutable : lorsqu’on compose un morceau à partir du chant, la musique est beaucoup moins riche, servant plus d’accompagnement. Les riffs sont incroyablement simplistes. De plus, on ne peut pas dire que Labonte soit un chanteur vraiment hors-pair.

Au final, si je ne peux qu’applaudir la détermination de Phil Labonte de vouloir expérimenter et dévoiler différents visages de son bébé qu’est ALL THAT REMAINS, il est clair que les idées développées par le monsieur sont loin d’être toujours brillantes. La folie qui lui a pris de composer les vocaux d’abord lui a aliéné beaucoup de fans. Si les derniers albums des Américains étaient loin d’être des réussites, "Madness" continue la chute. On espère tous que le fond du barril sera bientôt atteint afin de commencer l’ascension.

Morceau préféré : "Madness".

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- Philip Labonte (chant)
- Mike Martin (guitare rythmique)
- Oli Herbert (guitare solo)
- Aaron Patrick (basse)
- Jason Costa (batterie)


1. Safe House
2. Madness
3. Nothing I Can Do
4. If I'm Honest
5. Halo
6. Louder
7. Rivercity
8. Open Grave
9. Far From Home
10. Trust And Believe
11. Back To You
12. Never Sorry
13. The Thunder Rolls



             



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